Décalage

Comme bien souvent après les bonnes soirées comme hier soir (soirée testotérones: qu’entre mecs. Ca faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé), le lendemain est dur.

Pas uniquement à cause de l’état vasouilleux mais à cause du décalage entre l’intensité de la soirée de la veille et celle que cette journée me promet.

Dans ces cas, je remet vite mon monde en place et je regarde. Voyons voir… Moui ça ça peut être cool, ça c’est problématique, ça ça mène nul part. Où sont donc mes buts… Ah oui merde tiens, ils sont bien loin et je ne suis pas super sur la voie. Zutouille…

Humeur post – bonne soirée…

Anyway…

Je me met dans la salle silence. La salle est calme (haha) mais le problème est qu’elle ne donne sur rien d’agréable: des immeubles plus haut, une ventilation. C’est le seul inconvénient de cette salle, mais c’est mieux que le bruit de la rue.

Mon seul moyen d’évasion est pourtant de lever la tête: entre le bord du mur de la salle et l’immeuble d’en face se dévoile un pan de ciel. Bleu.

Woa… Je me sens comme un prisonnier qui regarde à travers les barreaux de sa prison… Sauf que je sais que la prison est dans ma tête.

Tracklist: Casi el silencio, de Matmatah

Aphorisme de ce matin sous ma douche

Je prenais ma douche, et j’entendais les « Boum. BoumBoum » de « Complicated » d’Avril Lavigne. Ca m’a fait penser à la fonction Equalizer des baladeurs mp3, puis à celle de mon baladeur à moi (elle s’appelle DNSe, sur mon baladeur) puis à ce que m’a dit le copain de Léna (« Ca sert à rien. Il vaut mieux écouter le son tel qu’il est ») puis au texte accompagnant cette fonction sur mon baladeur (un beau texte commercial vantant les mérites du DNSe), puis cette phrase s’est formée dans ma tête:

Le discours commercial, c’est comme de la vaseline: ça serait tout de même passé, mais ça fait moins mal.

Et j’ai explosé de rire tout seul comme un con, parce que c’est tout de même pas mal vrai 🙂

En 24h

Depuis jeudi soir, en 24h:

– J’ai appris à rouler, que le Sziget Festival c’est vraiment génial, et la Hongrie aussi

– J’ai fais mes premiers tests en TDD

– Je me suis pris une branlée au Bab’ par Nono, mais au moins j’ai appris

– Je suis allé à l’expo de Picasso au Grand Palais et j’ai vu que Picasso était vraiment barge’ (ou un génie, au choix). Extraordinaire.

– J’ai mangé une fondue chinoise 🙂

Infliger

Il existe le concepte de « infliger de l’aide ».

Ca consiste à aider quelqu’un sans qu’il l’ai demandé, souvent en croyant bien faire. On dit aussi « aide sans demande d’aide »

Du même tonneau, est-ce qu’on pourrait avoir « infliger de l’attention », qui aurait pour effet pervers de repousser la personne de qui on voudrait se raprocher?

J'ai 3 vies

Celle de la journée, où je bosse.

Celle du soir, où je sors.

Et parfois celle de la nuit, ou soit je fais des trucs pour moi, soit je discute.

Et hier soir c’était discussion avec Kelly, de l’autre côté de l’atlantique. Outre le fait que ça m’a fait plaisir de la ‘voir’ parce qu’on papote rarement, on a parlé pendant plus d’une heure.

Et ça m’a bien bien bien aidé: je me suis réveillé le lendemain matin avec les idées plus claires sur certaines choses. J’avais le sentiment que rien que grâce à cette conversation je n’ai pas perdu ma journée d’hier.

Laissez-vous interroger, laissez les gens vous poser des questions, même si (surtout si?) ça vous dérange. Si la personne est sincère dans son intérêt pour vous, vous apprendrez beaucoup de choses.

Je me rends compte que je fais la même chose envers certaines personnes. Peut-être que ça les aide…

Merci Kelly 😉

Compagnie

Quand je suis monté à Maison-Alfort Stade, Polgara et Beldaran allaient juste arriver à Riva. Elliot Smith chantait.

Beldaran allait s’y marier, Polgara l’accompagnait un peu forcée.

J’ai passé mon voyage en leur compagnie; plutôt en celle de Polgara, d’ailleurs. J’ai observé sa transformation de fille de ferme teigneuse et souillon à dame de cour briseuse de coeur. Je l’ai contemplé se faire aborder par tous les ados de la cours de l’Île des vents, et gérer ça magistralement telle une dresseuse de tigres.

A La Défense, Beldaran disait oui, Polgara faisait la révérence scellant son destin, et la Destinée disait ‘Et voilà! Voilà!’

A être dans mon monde, comme ça, assis, alors que tout le monde dans la rame était serré comme des sardines, moi je me sentais bien (nonobstant ma dent qui me fait souffrir). Je crois qu’il n’en était pas de même pour la femme debout juste à côté de moi: ses yeux, bien que magnifiques, me lançaient des éclairs de reproche de ne pas me mettre debout et ainsi lui permette d’un peu mieux bouger. Le coup de grâce à été à l’ultime freinage: j’ai faillit lui tomber dessus 🙂

Carapace

– Oh regarde! la bestiole!

– Mmm… Elle a l’air bizarre, sa carapace. Touche, pour voir?

– … hey … je m’approche mais … regarde … on dirait qu’elle ne sent rien.

– Pousse-toi, laisse-moi, voir … ah oui, tiens, étrange … je la caresse et ça ne lui fait rien. Attends … mmm … oué, regarde: si je la pince ça la fait réagir. Mais apparemment pas quand je la caresse. Bizarre, non?

– Oui … d’autant plus qu’elle a une bonne bouille, cette bestiole. Etrange que ça ne lui fasse rien qu’on la caresse, non?

Anthony Robbins

Suis en train de mater une vidéo d’Anthony Robbins (« The time of your life »).

Constatation: je comprends plutôt bien l’accent américain 🙂

Bon, sans rire: il fait, dedans, une analogie avec la conduite: le véhicule va là où le pilote regarde.

Analogie de quoi avec la conduite? De la vie: vous allez là où votre attention se porte. Si elle se porte sur les emmerdes, vous irez dans les emmerdes. Si elle se porte à côté, il y a des chances que vous les évitiez. Pas toutes les chances, mais bien plus que si vous regardiez le mur…

Qu’est-ce que ça vaut, ça? Je ne sais pas, mais je vais essayer 🙂

"Sonnez l'hallali, sonnez ma mort"

« Tableau de chasse », Claire Diterzi

Je ne maîtrise plus rien. Je n’arrive même plus à me rappeler ce que j’ai fait la veille, ou ce que je vais faire dans les deux jours. J’ai l’impression de courir après ma vie, mon emploi du temps.

En plus de courir après les gens.

Je commence des choses sans jamais les finir, ni même savoir ce que ça va donner; je m’attache alors que ça ne sert visiblement à rien (n’est-ce pas Matthieu?)

Esclave des temps modernes, je me disperse: trop de choses à faire, mais doivent-elles vraiment être faites? Je suis noyé par des évenements qui me dépassent. Où suis-je, là dedans?

Mon ballon-sonde est bien maltraité, mais toujours vivant.

Rien n’a été amélioré, depuis le Québec, au contraire: c’est pire. Je suis plus emprisonné; c’est plus subtile, plus sournois, plus insidieux, et j’ai moins envie d’en sortir.

Mon état de Grande Liberté a duré exactement 9 jours: du vendredi d’avant à ce lundi soir.

Pas 9 semaines, pas 9 mois ni 9 ans. 9 jours.

Depuis, tout a été saccagé. Ce n’est plus comme avant, plus aussi pire, mais différent: plutôt que de ne plus savoir où aller, je ne sais pas si je vais y arriver, si ça vaut le coup d’y aller, ou si je vais me faire du mal en y allant.

Je n’aime pas la pluie qui tombe dans la forêt…