Who goes there

Première fois que je quitte un bar aussi tôt, mais pas ma faute: trop oppressé, trop de monde, pas mon monde, not my mind, trop de crochets, je craignais d’être mauvaise compagnie alors j’ai fui comme l’éclair.

(I should have not)

Énervé que je fus pour je (ne) sais quelle raison, casque sur les oreilles, je me suis engoncé.

Son dans les oreilles, j’ai fermé les yeux et je fus parcouru de frissons

Tous mes sens saturés (poings serrés, yeux fermés, bouche scellée, respiration haletée, oreilles inondées) je percevais la vie en séparé.

La musique seule me lavait, la musique seule me calmait. Plus forte que mes pensées, la musique me remplissait.

Who goes there?

Moi, juste moi, étrangement: personne d’autres.

So what? Am I the only one in that body? Il semblerait que oui.

Et un souvenir me revient: Pourquoi tu n’y vas pas? Comme ça je te foutrai la paix?

Respiration … Ce ne sont que des vues de l’esprit, angel, des constructions.

Respire, ce n’est pas ce soir que tu vas mourire.

So what? Who is there? Je ne vois personne, je ne vois que des pantins qui boitent.

Who goes there? Qui es-tu? Who are you?

Qui est ? Non, personne; j’ai rêvé, oui.

Ou trop de monde. Mais que fous-je ici? Pourquoi je me suis barré, aussi? La soirée s’annonçait bien: du beau monde, et c’est rare. Mais moi je n’y étais pas. L’alcool aurait pu aidé, mais les rencontres auraient été d’une autre qualité. Alors je suis parti me réfugier, et ce n’était pas une bonne idée…

Coloriés

Après une journée comme celle-ci, j’ai envie de tuer. Ou de parler.

Le sommeil ne fera que refouler les souvenirs, sans les exprimer, sans les étaler, sans les écrire. Ce n’est pas lui qui me calmera.

Je voudrais ne pas dormir afin de continuer à ressentir. Mais je sais que Morphée va finir par me cueillir, alors je me dépêche…

« Les coloriés » … On dit que quand l’élève est prêt, le maître apparaît. So what? Pourquoi ce livre m’attérit-il dans les mains maintenant? Ce n’est pas faute d’en avoir lu, des Alexandre Jardin. Mais celui-là… A croire que toute ma vie j’ai fait mon chemin juste pour lire ce livre à ce moment. Ces livres à ce moment, même…

Pourquoi le monde n’est-il pas ne serait-ce qu’à 5% comme dans les livres d’Alexandre Jardin?

Bordel de merde, pourquoi tout le monde dit et souhaite la même chose et personne ne semble ne serait-ce que dans les starting-block de le faire? Je suis sûr que tout le monde le ressent. Mais personne ne le montre, et personne ne se bouge. Personne ne met des claques, personne ne s’insurge, ne s’énerve ou ne secoue son prochain pour le réveiller.

Et moi je vais continuer à rêver les yeux grands ouverts, en étant patient.

Mais je ne sais pas jusqu’à quand.

Décalage

Comme bien souvent après les bonnes soirées comme hier soir (soirée testotérones: qu’entre mecs. Ca faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé), le lendemain est dur.

Pas uniquement à cause de l’état vasouilleux mais à cause du décalage entre l’intensité de la soirée de la veille et celle que cette journée me promet.

Dans ces cas, je remet vite mon monde en place et je regarde. Voyons voir… Moui ça ça peut être cool, ça c’est problématique, ça ça mène nul part. Où sont donc mes buts… Ah oui merde tiens, ils sont bien loin et je ne suis pas super sur la voie. Zutouille…

Humeur post – bonne soirée…

Anyway…

Je me met dans la salle silence. La salle est calme (haha) mais le problème est qu’elle ne donne sur rien d’agréable: des immeubles plus haut, une ventilation. C’est le seul inconvénient de cette salle, mais c’est mieux que le bruit de la rue.

Mon seul moyen d’évasion est pourtant de lever la tête: entre le bord du mur de la salle et l’immeuble d’en face se dévoile un pan de ciel. Bleu.

Woa… Je me sens comme un prisonnier qui regarde à travers les barreaux de sa prison… Sauf que je sais que la prison est dans ma tête.

Tracklist: Casi el silencio, de Matmatah

Aphorisme de ce matin sous ma douche

Je prenais ma douche, et j’entendais les « Boum. BoumBoum » de « Complicated » d’Avril Lavigne. Ca m’a fait penser à la fonction Equalizer des baladeurs mp3, puis à celle de mon baladeur à moi (elle s’appelle DNSe, sur mon baladeur) puis à ce que m’a dit le copain de Léna (« Ca sert à rien. Il vaut mieux écouter le son tel qu’il est ») puis au texte accompagnant cette fonction sur mon baladeur (un beau texte commercial vantant les mérites du DNSe), puis cette phrase s’est formée dans ma tête:

Le discours commercial, c’est comme de la vaseline: ça serait tout de même passé, mais ça fait moins mal.

Et j’ai explosé de rire tout seul comme un con, parce que c’est tout de même pas mal vrai 🙂

En 24h

Depuis jeudi soir, en 24h:

– J’ai appris à rouler, que le Sziget Festival c’est vraiment génial, et la Hongrie aussi

– J’ai fais mes premiers tests en TDD

– Je me suis pris une branlée au Bab’ par Nono, mais au moins j’ai appris

– Je suis allé à l’expo de Picasso au Grand Palais et j’ai vu que Picasso était vraiment barge’ (ou un génie, au choix). Extraordinaire.

– J’ai mangé une fondue chinoise 🙂

Infliger

Il existe le concepte de « infliger de l’aide ».

Ca consiste à aider quelqu’un sans qu’il l’ai demandé, souvent en croyant bien faire. On dit aussi « aide sans demande d’aide »

Du même tonneau, est-ce qu’on pourrait avoir « infliger de l’attention », qui aurait pour effet pervers de repousser la personne de qui on voudrait se raprocher?

J'ai 3 vies

Celle de la journée, où je bosse.

Celle du soir, où je sors.

Et parfois celle de la nuit, ou soit je fais des trucs pour moi, soit je discute.

Et hier soir c’était discussion avec Kelly, de l’autre côté de l’atlantique. Outre le fait que ça m’a fait plaisir de la ‘voir’ parce qu’on papote rarement, on a parlé pendant plus d’une heure.

Et ça m’a bien bien bien aidé: je me suis réveillé le lendemain matin avec les idées plus claires sur certaines choses. J’avais le sentiment que rien que grâce à cette conversation je n’ai pas perdu ma journée d’hier.

Laissez-vous interroger, laissez les gens vous poser des questions, même si (surtout si?) ça vous dérange. Si la personne est sincère dans son intérêt pour vous, vous apprendrez beaucoup de choses.

Je me rends compte que je fais la même chose envers certaines personnes. Peut-être que ça les aide…

Merci Kelly 😉

Compagnie

Quand je suis monté à Maison-Alfort Stade, Polgara et Beldaran allaient juste arriver à Riva. Elliot Smith chantait.

Beldaran allait s’y marier, Polgara l’accompagnait un peu forcée.

J’ai passé mon voyage en leur compagnie; plutôt en celle de Polgara, d’ailleurs. J’ai observé sa transformation de fille de ferme teigneuse et souillon à dame de cour briseuse de coeur. Je l’ai contemplé se faire aborder par tous les ados de la cours de l’Île des vents, et gérer ça magistralement telle une dresseuse de tigres.

A La Défense, Beldaran disait oui, Polgara faisait la révérence scellant son destin, et la Destinée disait ‘Et voilà! Voilà!’

A être dans mon monde, comme ça, assis, alors que tout le monde dans la rame était serré comme des sardines, moi je me sentais bien (nonobstant ma dent qui me fait souffrir). Je crois qu’il n’en était pas de même pour la femme debout juste à côté de moi: ses yeux, bien que magnifiques, me lançaient des éclairs de reproche de ne pas me mettre debout et ainsi lui permette d’un peu mieux bouger. Le coup de grâce à été à l’ultime freinage: j’ai faillit lui tomber dessus 🙂

Carapace

– Oh regarde! la bestiole!

– Mmm… Elle a l’air bizarre, sa carapace. Touche, pour voir?

– … hey … je m’approche mais … regarde … on dirait qu’elle ne sent rien.

– Pousse-toi, laisse-moi, voir … ah oui, tiens, étrange … je la caresse et ça ne lui fait rien. Attends … mmm … oué, regarde: si je la pince ça la fait réagir. Mais apparemment pas quand je la caresse. Bizarre, non?

– Oui … d’autant plus qu’elle a une bonne bouille, cette bestiole. Etrange que ça ne lui fasse rien qu’on la caresse, non?