On s’enfonce tous les deux jusqu’au plus profond de nous. On se présente nos démons, on les fait se rencontrer, et peut-être qu’ils vont bien s’entendre et nous foutre la paix.
On s’assoit au bord de je sais pas quoi, avec le reste de l’éternité devant nous, et on parle jusqu’à avoir TOUT exploré de nos abysses.
Viens on fait rien ensemble, on fait tout ensemble. On se love l’un contre l’autre, on se frotte et je passe le reste de ma vie le nez sur ta peau cuivrée au creux de ton cou à m’endormir en paix mes démons calmés par toi.
Tu me prends contre toi, tu m’enlace. Les odeurs de myrrhe montent de nos corps. Un monde naît de nous. Ta sensualité, tes gestes, ton odeur se mêlent à mes rêves. Deviennent ma réalité.
Exister dans tes courbes, être contre ton corps devient ma destinée.
Viens on part ensemble. Loin, seuls. Juste nous deux. Et on baisera jusqu’à ce qu’on en puisse plus, sans arrêt ; tu m’apprendra comment il faut faire pour te satisfaire. On sera toujours l’un contre l’autre. On sera toujours en voyage, on s’explorera sans arrêt.
Mes mains toujours sur ta peau cuivrée, mes yeux toujours sur tes courbes, mes pensées toujours vers toi.
Viens en fait je viens te chercher et on y va. On va construire notre monde ensemble.
Demain tout recommence. Je ne veux pas que tout recommence. Je veux que tout s’arrête.
Je ne veux pas de demain. Je ne veux pas dormir et me réveiller demain.
Je ne veux pas être lié au passé, je ne veux pas qu’il me rattrape et me fasse chier. Je ne veux pas de l’incertitude du futur, ni de la certitude du futur.
Je veux flotter, dans un cocon, loin des pistes du temps.
Je ne veux pas aller me coucher, je ne veux pas dormir, je ne veux pas me réveiller demain.
J’aime bien cette date : en tout début de mois, vers la fin du printemps, quand il commence à sérieusement faire bon.
Un jour avec un petit chiffre qui précède celui du mois, presque vers le milieu de l’année, en tous cas vers le haut du calendrier. Une date qui dit « azi, je trône en haut du dernier mois qui est en haut du calendrier ! En dessous de moi, la descente ! » Une date se prononce d’un trait, sans s’étendre.
Et si la formule magique était 4/5 de casquette 1, 1/5 de casquette 2+3, pour commencer ?
Casquette 2 va me manquer. Je ne vais pas pratiquer casquette 2 autant que je le voudrais. Autant qu’il le faudrait.
Mais le faut-il ?
Certains disent qu’il le faut. Mais moi ?
Non… moi je sais que ça va me manquer… Les patients, le contact, la technique, le jeu de la connaissance, le stress, les coups de speed, les imprévus, les nouvelles têtes…
« Je ne sais pas », ça veut dire que je ne sais vraiment pas.
Ou alors que je ne sais pas trop, disons que j’ai pas encore décidé.
Ou alors que je ne sais pas du tout du tout.
Ou alors que je sais, mais que je n’ai pas envie de répondre car je n’ai pas envie de m’embarquer dans des justifications, des explications, des argumentations.
Pourquoi faudrait-il faire quelque chose de quelque chose ? Pourquoi faudrait-il répondre à cette question ? Pourquoi faut-il sans arrêt que l’on me pose cette question ? Pourquoi devrais-je faire quelque chose de tout ça ?
Je te demandes si tu es une bête féroce ou bien un saint Mais tu es l’un, et l’autre. Et tellement de choses encore Tu es infiniment nombreux Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche. Et tous les autres ensembles Trompe-toi, sois imprudent, tout n’est pas fragile N’attends rien que de toi, parce que tu es sacré. Parce que tu es en vie Parce que le plus important n’est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d’être
Oh oh oh qu’est-ce que tu fais ? Arrête !
Qu’est-ce qu’il te prend de faire des trucs pareil ? Pourquoi tu te fais du mal comme ça ? Qu’est ce qui ne va pas ? Parle-moi, tu sais que tu peux tout me dire Mais nan mais c’est des conneries tout ça tu le sais Regarde-moi dans les yeux. Regarde-moi. On s’en branle, c’est pas important Moi je te trouve magnifique. Depuis la première fois que je t’ai vu D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis Et puis comment je ferais sans toi moi ? Et puis comment l’univers il ferait sans toi ? Ça ne pourra jamais fonctionner. C’est impossible Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer. Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller
Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles