Ubuntu, compiz-fusion, et les couleurs

L’ubuntu nouveau étant sorti il y a peu, j’ai mis à jour l’ordi de mon taf.

Tout s’est merveilleusement bien passé: 1h pour tout télécharger à travers le proxy de la boîte, et plusieurs heures pour tout mettre à jour, interrompues de quelques questions (et ça ça m’énerve: tu lance une mise à jour en te disant que tu vas bouffer et quand tu seras revenu ça sera terminé, mais NON! Il se débrouille pour poser une question environ toutes les heures. Bref…).

Redémarrage dans les règles, avec le cœur qui bat un peu vite, tout de même (parce que changement de noyau au passage) et une fois qu’il a fini il marque des trucs obscures:

device-mapper: table: 254:2: linear: dm-linear: device lookup failed

Ouais, hein?

Quelques cliques sur le net, et la solution est de booter sur un CD Live, puis de virer evms. Je boot donc sur un noyau que j’ai exprès pour ça (prudent je suis, la vie ça m’a sauvé) et je vire evms.

Roule ma poule, ça boot comme sur des roulettes.

Au moment de lancer la session Gnome (qui, il faut le dire, se coltine compiz-fusion histoire de mettre un peu de fun dans les fenêtres) ça chie copieusement. Comme si les pixels étaient mélangés au sein d’une fenêtre.

Ça marche, hein, sauf que c’est inexploitable.

Après une bonne journée de recherche sur le web où je ne trouve absolument rien, je fini par voir que gdm lance Xgl, et que Xgl préfère 24 bites à 16, niveau couleur.

Or, évidemment moi j’ai mis 16 (petite bite config). Je met donc à 24, ce qui fait marcher le zinzin, sauf que c’est effroyablement lent. La faute à Xgl. Je me dis que du coup vu que compiz marchait très bien avec Xorg, y a pas de raison que ça ait cessé. Donc je dégage le lancement de Xgl de la manière suivante:

sudo mv  /etc/X11/Xsession.d/98xserver-xgl_start-server /ailleurs/loin

Toc, reboot. Et mon Gnome a retrouvé sa vélocité d’antan 🙂

Et je laisse les couleurs à 24 bits, parce que le feu dessiné sur l’écran est super plus beau en 24 bits 😉

Je ne suis pas dépressif

Que ceux qui en doutent se rassurent, je ne suis pas dépressif.

J’ai des coups de blues, comme tout le monde (je suppose), mais il se trouve que j’ai parfois besoin de les écrire. Il se trouve peut-être aussi que je les ressens plus vivement, ou que je sais les décrire, mais c’est un fait: je n’écris que les choses qui me font du mal. Donc, si sur ce site il y a souvent des textes sombres (de ma part) ce n’est pas parce que je suis en phase de profonde dépression c’est parce qu’à un moment quelque chose me touche et j’ai besoin de l’écrire, point.

A part ces moment, sincèrement, ça va: plein de choses me rendent heureux, me font réfléchir, me font rire, me font hurler, toussa. Pas de quoi s’alarmer, globalement ça va, je suis vivant, avec des sentiments et des pensées. Pas de quoi prendre non plus ces textes pour une généralité concernant mon humeur, ils ne sont que le reflet de mon état à un moment donné.

Désolé, donc, s’ils vous paraissent déprimant, si JE vous paraît déprimé, s’ils vous font vous interroger sur ma santé mental, si vous n’y comprenez rien (c’est parfois voulu 😉 ), mais c’est ma manière d’écrire, alors…

Alors, pourquoi sur le web, allez-vous dire? Parce que je crois que j’ai besoin de la pression d’être lu par d’autres pour mettre en forme ce que j’ai en tête. Ecrire pour moi dans un coin invisible, ok, mais ça donne des trucs beaucoup trop cryptique…

Une soirée de fou!!!! :D

Oh là là, oh là là!!

Ça devait bien faire un siècle et demi que je ne m’étais pas éclatée comme ça! Ouf, toute une soirée hier! 😛

Faut dire que la soirée a super bien commencé, s’est continuée dans la merde, et s’est continuée/terminée de la plus belle façon qui soit. Je m’explique.

Le plan : soirée dans un club à Brossard, pour la fête de quatre amis. On va danser toute la nuit!!!

Alors j’arrive chez mon amie qui va faire le chemin avec moi dans ma voiture (le bar est quand même à 1h de chez elle, et encore plus loin de chez moi). Elle se sent créative : oeuvre d’art avec mes cheveux. Le hic, c’est que ça a pris plus de temps que prévu. On part un peu en retard de chez elle. Il est 10h30, on n’arrive pas avant 11h30. C’est ben correct, c’est aussi bien.

On est presque arrivées, il reste pt 10 minutes de route. Mon cellulaire sonne, une autre amie, plutôt une connaissance, veut qu’on aille la chercher dans un party d’Halloween pas trop loin de là, elle veut venir danser avec nous. Bahh.. pas trop envie, cette fille là je la tolère pas, mais je me dis que c’est grand le club, je serai pas obligée de lui parler. En plus elle dis que c’est près du bar! Je passe mon cellulaire à mon amie pour qu’elle prenne le chemin en note. Ça m’a pas trop l’air compliqué.. et elle dit qu’elle nous attend dehors.

Finalement c’est plutôt loin la demeure où le party avait lieu, mais on finit par arriver…Pff personne dehors, en tk pas de cow-girl en vue. Des gens viennent nous parler dans mon auto, ils sentent l’alcool et le pot. Berk. Je décide d’aller chercher Marie-Eve à l’intérieur pour que ça aille plus vite. Je la trouve, non sans m’être fait pogner un sein par un gorille, je la prend par le bras pck elle continue à parler avec un dracula, et je la tire dehors. En plus elle est complètement saoule. Hop dans l’auto, moi : tu as tout ce qu’il te faut? elle : Oui oui mais est-ce qu’on peut passer chez moi?

Pff c’était pas prévu. moi : T’habites où? Mouais.. bah ok, mais tu te grouilles pck on est déjà vrm en retard. elle : Oui oui promis. En chemin elle nous raconte sa vie sexuelle. Re-berk. Celle d’une de ses amies aussi. Re-berk-berk. Et en plus elle a lâché l’école. Bravo, tu vas aller loin dans la vie toi !…

elle : Haaa j’ai oublié ma sacoche au party!!

moi : Ben merde, elle va rester là-bas moi j’y retourne pas.. Mais là tu vas te faire carter pis t’as pas tes cartes..

elle : ils m’ont jamais demandé mes cartes à moi

moi : …

Bah.. on arrive chez elle, à l’autre bout de la ville. moi : Fais ça vite, j’commence à être tannée. elle : Oui oui promis.

25 minutes plus tard, elle sort de chez elle, poupounée, parfumée, décolletée. Elle se croit où au fait elle..

Hop on est parties, la pédale au plancher pck on est en train de manquer notre soirée. Elle nous perd en chemin, nous donne n’importe quoi comme indications… Osti j’en ai marre!

On arrive au bar. Il y a un line-up. On avait des laisser-passer pour passer devant, mais il est trop tard pour les utiliser.. merde de merde.

Et ils cartent. Ils cartent Marie-Eve aussi. Bon là c’est assez, c’est pas vrai que j’vais aller te porter à l’autre bout du monde pour que tu ailles chercher ta sacoche, j’vais te porter chez toi pis tu restes là bas, pis c tout merde.!

Elle se met a pleurer.. hhaaa mon Dieu, mais quelle soirée de merde. J’vais la porter chez elle, enfin on est libérées… on est presque rendues! ..mon cellulaire sonne.. elle a oublié son cellulaire dans mon char…

🙁

On l’attend dans un parking d’un magasin (elle nous a d’ailleurs données de mauvaises indications.. on s’est perdues…mais on est quand même arrivés avant elle).. Elle conduisait, elle était encore complètement saoûle…. pff rien à foutre.

Enfin, on arrive au bar (à 1h du matin….), on entre…. Et OHHHH !!! La belle soirée!

À part peut-être pour les obsédés qui te courent presque après pour danser avec toi.. :S…

Tk! Même Hugues et son meilleurs ami étaient là. Et à voir la tronche qu’ils ont fait en me voyant, ils s’étaient ennuyés! 😛 c’est bon pour l’orgueil ça 😉

Tout ça pour dire que cette fille là, si elle me rappelle, elle reste chez elle, ou peut importe où elle est…Pff! lol

Et aussi pour dire que c’était vrm une belle soirée…!! Vraiment, sans entrer dans les détails, une très très belle soirée.

Miam

Ai mangé ce midi avec une copine qui a … le même problème que moi: voyageuse, elle se prend en plein poire l’envie absolue de ne pas du tout pratiquer une activité quotidienne et rémunérée qui ne lui apporte personnellement rien.

C’est bien de se prendre ça à cet âge (le mien/notre). Ça fait super mal mais c’est salvateur. Et moi ça m’a fait du bien de m’évader le temps d’un repas et d’entendre parler, pour une fois, de choses que je ne considère pas comme futile.

Combien sont-ils à prendre conscience de cette prison? Combien en sont sortis? Combien y sont encore et vont y perdre la raison, ou leur vie? Combien y sont heureux, à vendre leur… vie?

Bienvenu chez Suzuki

Ou « putain de Parking »…

Avant hier je sors du taf. Je met le contact sur ma moto.

Rien. Pas de lumières, nada.

Je suppose que j’avais laissé le contact en position Parking, cette position qui permet de bloquer la direction tout en laissant le phare arrière allumé. Utilisé dans les cas où t’es en panne de nuit en plein milieu de la forêt par une nuit sans lune, et du coup rarement en ville.

Je me dis, benoîtement, que je vais pousser la moto et qu’elle va repartir. Que nenni, cette sal… ne démarre pas. Un collègue vient me prêter main forte, sans plus de résultat.

On décide donc d’utiliser la batterie de sa voiture. Il nous faut donc des câbles et … une clé Alen! Hé oui, chez Suz’ il faut une clé Alen pour enlever le siège pilote et accéder à la batterie!

Je vais au poste de garde pour choper des câbles de batteries (ils en ont, vu le nombre de fois ou des gens se sont retrouvés en rade sur le parking pour cause de phares allumés…) et je vais choper un jeu de clé Alen dans une boîte d’outils qui nous sert à monter les baies de machine.

Je démonte donc les caches, et que vois-je en dessous? Encore des vis Alen, cette fois de taille différente, qui permettent d’enlever le siège!

Putain de bordel de … Je chope un jeu de clé aux Moyens Généraux, je vire cette saleté de selle en maudissant Suz’ d’oser faire des moto si peu accessible (non mais fait pas déconner: t’es en rade de batterie et il faut deux clé Alen pour y accéder? C’est n’importe quoi…)

Well, je branche le câble noir entre les pôles négatif de ma batterie et celle de mon collègue, puis une voiture se gare et en sort un mec du poste de sécurité, celui qui doit faire la garde de nuit. Il nous regarde et dis: « je vous déconseille de faire ça, vous allez flinguer la batterie! »

Pour cause d’ampérage différent: si celui de la batterie de la voiture est plus fort que ce que peut supporter la batterie de la moto, pof je perds une batterie. Le gars m’assure que ça lui est arrivé, précisément avec une SV.

Bon, j’appelle donc Jo, qui habite pas loin, et qui lui aussi a une Suz’, bleue qui plus est 🙂

Il se pointe donc 10 minutes plus tard, on branche le plus de sa batterie sur le plus de la mienne, on relie les carcasse de nos moto (puisque normalement les carcasses sont reliés au pôle moins de la batterie).

Et c’est fantastique, mon tableau de bord s’éclaire. Il démarre sa moto, fait tourner le moto, je démarre la mienne et un ‘clic’ se fait entendre vers l’arrière, le genre de clic qui dit qu’il y a quelque chose qui a claqué, et puis plus rien: tableau de bord noir.

Hé merde, tiens… J’ai dû griller quelque chose, et vas-y pour trouver ce qui a grillé dans un circuit électrique de moto.

On retourne donc tous les fusible de la boîte à fusible, aucun n’est grillé.

On réessaie, en branchant le moins au moins (hein, des fois que) et sans démarrer la moto de Jo (des fois que ça ai fait une surtension). Et là hop ça démarre!!

On débranche les câbles de batterie, et là le tableau de bord s’éteint quasi complètement: les loupiotes perdent la moitié de leur luminosité, le compte tour ne bouge plus…

A priori l’alternateur n’a pas assez de patate pour à la fois alimenter le tableau et recharger la batterie… J’attends pas mal de minutes histoire que la batterie se recharge, je vais faire un petit tour, Jo la prend pour aller faire un tour aussi.

Sauf que lui, au retour, éteint le moteur.

AAAAAARGggggg!!!  La batterie même pas complètement chargée!

Il m’assure que maintenant qu’elle est un peu chargée, ça va démarrer en la poussant.

Ce qui est exacte, heureusement 🙂

Moralité:

  • veiller à ne pas laisser le néman en position ‘parking’
  • un SV qui a la batterie vide est impossible à démarrer en poussant!
  • je sens que je vais galérer à chaque fois que je vais vouloir démonter un truc, sur cette moto…

La nouvelle

Sans bécane depuis le 8 juin et après tractations avec Hichem, je lui ai racheté sa moto, une Suzuki SV 650 S de 1999, bleu ciel, 30000km.

Au chapitres des détails techniques:

  • 645cm³, bicylindre en V à 90°,
  • 70 chevaux pour 189kg tous pleins faits,
  • 210 km/h en pointe

Ouala, vous ça vous dit rien mais je vous fait la traduction: moins y a de cylindre, plus ça a de couple. Les voitures en ont 4 (la plupart). Les motos en ont 1, 2, 3, 4 ou 6.

4 c’est courant (et c’est une montée en puissance linéaire, chiante), 6 c’est rare (et c’est sur les Goldwing), 3 aussi (c’est sur les Triumph et c’est parait-il, un bon compromis entre 4 et 2), 1 moins (c’est spécial pour les trails, et souvent sur des KTM) et 2, ma foi… c’est pour ceux qui connaissent 🙂 (et Ducati s’en est fait une spécialité)

Donc, 2 cylindres d’environ 325cm³ chacun ça a un … euh … putain de couple 🙂 (ok ok moins qu’un 900 Monstro…). 70 chevaux, c’est 20 de plus que mes précédentes moto, et 190kg c’est relativement léger. En gros: on tourne la poignée et on s’accroche à son caleçon parce que ça part fort.

Et ça… j’adoooooooooooooOOOOOOOre 🙂 Je le sentais pas trop sur le GPZ et le CB mais là, bordel de m…. que c’est bon! Ça accélère fort sur toute la plage de régime! Je me fait régulièrement quelques petits plaisirs (oui, en ville, oui…) et rhalala que c’est jouissif… En plus ça freine bien, c’est maniable, c’est un vrai bonheur…

Une moto qui donne envie de faire des conneries, ça 🙂

Ah oui, aussi: les lettres de ma plaque sont RBF. Comme le veut la tradition, il faut que je trouve un prénom (de fille, tant qu’à faire) qui contienne ces lettres. Une idée?

«La peau de quelqu'un qui a chaud pour moi…»

R’oh làlà… Je me demande bien pourquoi je prends la peine de venir écrire ma découverte lol.. J’ai cette révélation là à chaque jour.

En gros, suis pas prête à être en couple, mais surtout suis pas amoureuse. Et je sais pas si je l’ai déjà été…

Eh non…. Je me fais croire que oui. Mais dès que je vois kk1 d’autre d’intéressant, je me met à penser à ce qui arriverait si cette personne arrivait à s’intéresser à moi. Et, plus souvent qu’autrement, je me met à m’imaginer vivant le parfait bonheur avec cette personne. Et puis, si cette personne commence à s’intéresser, le plus souvent moi je me désintéresse, pour revenir à l’assaut si elle se lasse de me courir après.

Et puis c’est pas exclusif, ni cohérent. Je peux changer de cible plusieurs fois par mois.. On dirait une gamine.

..Et puis avec mon ex, je sais pas si j’ai été amoureuse, mais je sais que ce qui me retenait d’aller voir ailleurs, ce sont mes principes..

C’est certain que décrit ainsi, j’ai l’air d’une enfant de 12 ans. Je me souviens, en secondaire 1, j’ai dû «aimer» tous les gars de ma classe au moins deux fois chacun dans l’année scolaire. Très, très drôle.

Mais à cet âge là c’est normal.

J’imagine qu’à mon âge, c’est quelque chose d’autre qui me pousse à me chercher kk1.. (J’aime pas le mot chercher, ça représente pas ce que je fais.. disons seulement qu’elle est très réceptive la demoiselle..) Ce que je peux avoir envie de juste.. sentir la chaleur d’une peau contre la mienne.. La peau de quelqu’un qui a chaud pour moi…

C'est bien vrai, ça…

Pas grand chose à rajouter:

Et je ne manque jamais d’éprouver un certain plaisir quand je m’approche des présentoirs de livres dans un terminal d’aéroport, même si je dispose de cinq minutes seulement pour changer d’avion, et que j’ai déjà plus de livres de poche que je ne peux en emporter. À O’Hare hier, j’ai acheté Les Onze Mille Verges d’Apollinaire, une oeuvre surréaliste de pornographie, et j’ai lu la vie pitoyable de ce pauvre bougre tandis que j’attendais mon avion. Alors cela m’est apparu avec une grande clarté : ma préoccupation et la préoccupation de tous les écrivains : refuser de faire partie de la vie de tous les jours, se tenir à l’écart, même si cela exige une attitude de brutalité ou de nihilisme. Il ne faut pas nous laisser absorber. Il y a une relation extrêmement simple entre l’esprit et son milieu ambiant. Le milieu ambiant nous entraîne tel un fleuve au cours impétueux, et l’esprit fonctionne comme un petit moteur qui peut emmener le bateau à contre-courant – ou au moins lui permettre de rester au même endroit. Lorsque le moteur marche, l’homme est fondamentalement sain. Si le moteur s’arrête, l’homme ne vaut guère mieux que du bois flotté.

Colin Wilson, Le dieu du labyrinthe, « Les belles lettres », p.12, trad. François Truchaud.

Merci Swâmi!