Bad Day

Me suis réveillé relativement tôt en ayant rêvé d’une fille inaccessible.

En soi c’est pas malheureux, c’est juste que c’est frustrant.

Je décide d’aller au taf en vélo. Ce qui sous-entend de partir une demi-heure plus tôt, et se préparer psychologiquement à affronter la pollution. Comme je m’étais réveillé relativement tôt ça allait aller, et j’allais peut-être même pouvoir passer par la coulée verte (ce qui allait m’éviter une partie de la pollution mais au prix d’un temps de trajet un quart plus long)

Mais une grosse journée m’attends, exit donc la coulée verte. Mais je sais pas ce qu’avaient les ouatures ce matin mais on aurait dit qu’elles étaient toutes mal réglées: ptain mais c’est pas une poubelle, mes poumons!

Je mets mon masque à gaz. Je respire moins bien, mais de l’air un peu nettoyé. Un peu, parce que ce genre de masque enlève les particules mais pas les gaz (d’échappement. Qui puent)

J’arrive à la côte de Chatillon. ZE côte qui tue. C’est pas la côte des gardes, mais c’est relou quand même. Et comme à mon habitude je monte sur le trottoir pour être plus loin de la route (et des gaz d’échappement). Là en face de moi, une piétonne. fraîchement descendue du bus (certains auront reconnu le lieu: en face de chez Joe). Elle marche au milieu du trottoir. Aura-t-elle la gentillesse de se pousser pour laisser passer le gentil cycliste que je suis et qui roule pas si vite sur un trottoir somme toute assez large pour nous deux?

Mon cul, oui! Cette connasse se drape dans un air dédaigneux et ne se pousse pas d’un poil! Poufiasse! Je passe sur ma droite, entre elle et le mur en espérant que ça passe. Et ça passe… tout juste: je me prends dans le lierre en voulant éviter d’écharper cette conne, perd l’équilibre et fini la roue entre le trottoir et le bus. « Quelle conne! » Grommelé-je. J’ais envie de lui hurler: « vous croyez que ça m’amuse de pédaler en pleine côte avec ces gaz d’échappement?? »

Mais je ne dis rien et continue ma route.

Arrivé au taf, je sens poindre le mal de crâne: pas étonnant avec cette pollution… Je rentre dans le hall et je vois ce que je vois tous les matins: des gens en costards qui n’ont pas l’air de comprendre que la vraie vie (ma vraie vie?) n’est pas au taf, n’est pas en costard, mais dehors, avec des vrais gens, à discuter de choses plus importantes qu’un plan de charge ou de staffing. Je vois des murs gris et des formes carrés. Je vois un univers qui n’en a rien à foutre de ceux qui l’habitent. Et tous les matins je joue le jeu, ce jeu.

Pfouarf, je me dégouttais mais ce que j’appréhendais encore plus était l’odeur du couloir que j’allais traverser: odeur de café et de moquette, typique de bureaux.

Ça n’a pas loupé… Et j’ai soudain l’envie de petits fleurs, d’arbres, de sois-bois, de vacances, de montagnes, de partir loin et longtemps. Mais non: je marche dans ce couloir de merde, en direction de mon bunker qui va sentir le chacal toute la journée, avec vue sur l’autoroute, les cheminées de clim’ et les lignes haute-tension…

Bizarrement la journée s’est plutôt bien passée, sauf à la fin: mon Meizu décide de me faire la gueule et de se transformer en brique: impossible de le redémarrer, hard reset impossible, flashage du bootstrap inefficace. Paraît qu’en laissant passer quelques heures, voir quelques jours, ça peut remarcher.

Let’s see…

"Il faut que ça sorte"

« Plus vite, plus vite que la mu-SIQUE! »

Spicy Box

Je trouve ça idiot de penser du bien des gens et de ne pas leur dire. A leur mort, à votre mort, à la mort de votre histoire, ils sera trop tard pour leur donner ce cadeau.

Et puis ça fait tellement plaisir…

Au delà de ça, quand je pense, espère, doute des choses à propos des histoires que je vis, des gens que je côtoie, je leur dit.

Il faut que ça sorte.

Et j’y peux rien: il faut vraiment que ça sorte. Le problème est que j’ai parfois l’impression que ça sort trop, trop vite, trop intensément. Que ça gêne l’autre, que ça le force à … penser des choses.

Ça m’énerve. C’est un côté de moi que je n’aime pas. Vraiment pas.

Se concentrer

Ne pas regarder le passé, il est fini, épuisé, plein de remords, de regrets, d’expériences manquées, de bonheur terminés. Ne pas regarder le futur, il est trop incertain, imprévisible à rendre fou…

Se concentrer sur le présent, sur ce que je veux, je ressens, je désir.

Sur ce que je peux faire avec ce que j’ai, ce que je peux contrôler, ce que je sais.

J'étouffe

Faire des choix, se protéger, agir en pensant à soi, refuser l’imparfait, aller vers les autres, donner un peu, s’offrir parfois, tout en restant soi. Sortir de cette prison de verre dans laquelle je me sens enfermé, aller, donner du bonheur, essayer de ne pas faire de mal, faire au mieux, au plus juste, selon quels critères? quelles connaissances?

Et se protéger pour ne pas avoir mal, rester entier, rester intègre, mais s’écouter, se respecter, assumer ses pensées, ses désirs, ses choix. Et refuser l’imparfait.

Se recadrer? rentrer dans le moule? rester sur les rails? Heurter les frontières, taper sur les barrières, prendre les chemins de traverses, s’écouter. Trouver sa place. Faire sa place? Ne pas écouter les autres? Quelle est la limite? Étouffer…

S’écouter, se laisser … s’écouter, s’autoriser à s’écouter, et se mettre des oeillères, rester concentré, concentré sur soi.

Refuser l’imparfait car il n’est pas ce que je veux. Être convaincu de ses choix. S’écouter… Être en paix avec soi, au calme, s’écouter… pour éviter d’étouffer…

J’étouffe…

Pourquoi j'ai pas envie de raconter ma vie sur un blog

Ma vraie vie, je veux dire. Pas ce qui m’arrive tous les jours, mais ce que je pense, comment je vois les choses, ce que je ressens, tout ce genre de choses.

Parce que:

– Trop de gens lisent ce blog. Pas ‘trop’ dans le sens trop en quantité, mais … je n’ai pas envie que ceux qui lisent sachent ce que je voudrais raconter (ma vraie vie); si je veux leur en parler, ça fera l’objet d’une discussion autour d’un verre 🙂

– Ça risquerait de me porter préjudice plus tard: au cas où les gens qui me lisent à un moment changent de rôle plus tard.

– Ça risquerait de me porter préjudice maintenant: qui sait qui me lit?

– Je crois que je suis définitivement un diariste: écrire ma vie en publique n’est décidément pas mon truc.

A part ça, j’ai sorti le hamac, et le ventilo.

Et y a une fiesta a casa en prévision 🙂