La chenille qui dansait la samba

Il était une fois une chenille qui dansait super bien la samba (elle avait pris des cours chez Les danseuses d’or). D’aucun aurait dit que c’était un talent inné : ses pas étaient fluides, groovy, sexy sans être vulgaire, d’une folle énergie communicative qui donnait à quiconque la regardait l’envie de bouger son boule.

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85

Je les voyais écouter la conversation d’un oreille distraite. Ils n’étaient pas assis l’un à côté de l’autre, ni même face à face, mais ils avaient l’un et l’autre un vague sourire sur leurs visages, et en regardant bien, quelques cernes.

Leurs regards ne pouvaient pas se croiser naturellement, ils étaient à portée d’oreille l’un de l’autre, et moi des deux.

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Rêves+réalités

Ca m’est encore arrivé, la nuit dernière : ça a débordé. Pour le coup ça m’en empêché de dormir ; ça et le mal de crâne que la soirée de la veille m’a causée (barbapapa + punch + blanc + rouge + Champagne, faut pas).

Ce n’est pas la première fois que les protections ne fonctionnent pas. C’est même la troisième ou quatrième fois.

Toute les nuits, pourtant, pour beaucoup d’entre vous/nous, c’est la même chose : votre esprit part dans le Monde Parallèle, vous y (re)faites un bout de votre vie, passée, présente ou futur, vous y assouvissez vos fantasmes, exorcisez vos peurs, (re)vivez de bons ou mauvais moments, y passez parfois une journée ou deux (en tous cas c’est la sensation que vous avez), mais au retour les protections font que cette Vie-là vous apparaît comme un rêve.

Disons que pour la plupart des gens c’est ainsi, pour la plupart de mes nuits aussi ; sauf quelques fois, comme la nuit dernière.

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Hurlement

Je me rappel peu de choses, de mon rêve. De mon cauchemars, plutôt. C’est flou mais je vais essayer de raconter.

Je me souviens de deux scènes: l’une où une bête, nue et étrangement humaine, marche comme ivre près de je ne sais pas quoi, peut-être une table ou un bureau, encombré d’une quantité phénoménale d’objet. Elle a l’air de souffrir vu sa démarche erratique, en plus de chancelante, et ses gestes: elle se tient la tête à deux mains.

Dans la scène suivante, cette bête, debout, hurle. Elle est proche de ce qui semble être une paillasse, ou peut-être un lit. Le cri est court mais l’atmosphère est au silence, donc le bruit détonne, comme décalé. Comme s’il n’était pas à sa place, comme si ce n’était pas ce qu’il fallait faire. Et d’ailleurs je sens que ce cri n’est pas naturel, pour la bête, comme si elle n’en avait pas l’habitude, que c’était la première fois qu’elle agissait ainsi mais que c’était son ultime recours pour exprimer ce qu’elle ressent.

Ces deux scènes se passent dans une assez petite pièce à dominante jaune ou rouge, je ne sais plus très bien. Je n’arrive pas à distinguer le reste de la pièce.

Le plus étrange, dans tout ça, c’est la désagréable sensation que je m’observe, que cette bête est moi.

Inspiration: H.P. Lovecraft