"Il faut que ça sorte"

« Plus vite, plus vite que la mu-SIQUE! »

Spicy Box

Je trouve ça idiot de penser du bien des gens et de ne pas leur dire. A leur mort, à votre mort, à la mort de votre histoire, ils sera trop tard pour leur donner ce cadeau.

Et puis ça fait tellement plaisir…

Au delà de ça, quand je pense, espère, doute des choses à propos des histoires que je vis, des gens que je côtoie, je leur dit.

Il faut que ça sorte.

Et j’y peux rien: il faut vraiment que ça sorte. Le problème est que j’ai parfois l’impression que ça sort trop, trop vite, trop intensément. Que ça gêne l’autre, que ça le force à … penser des choses.

Ça m’énerve. C’est un côté de moi que je n’aime pas. Vraiment pas.

Se concentrer

Ne pas regarder le passé, il est fini, épuisé, plein de remords, de regrets, d’expériences manquées, de bonheur terminés. Ne pas regarder le futur, il est trop incertain, imprévisible à rendre fou…

Se concentrer sur le présent, sur ce que je veux, je ressens, je désir.

Sur ce que je peux faire avec ce que j’ai, ce que je peux contrôler, ce que je sais.

J'étouffe

Faire des choix, se protéger, agir en pensant à soi, refuser l’imparfait, aller vers les autres, donner un peu, s’offrir parfois, tout en restant soi. Sortir de cette prison de verre dans laquelle je me sens enfermé, aller, donner du bonheur, essayer de ne pas faire de mal, faire au mieux, au plus juste, selon quels critères? quelles connaissances?

Et se protéger pour ne pas avoir mal, rester entier, rester intègre, mais s’écouter, se respecter, assumer ses pensées, ses désirs, ses choix. Et refuser l’imparfait.

Se recadrer? rentrer dans le moule? rester sur les rails? Heurter les frontières, taper sur les barrières, prendre les chemins de traverses, s’écouter. Trouver sa place. Faire sa place? Ne pas écouter les autres? Quelle est la limite? Étouffer…

S’écouter, se laisser … s’écouter, s’autoriser à s’écouter, et se mettre des oeillères, rester concentré, concentré sur soi.

Refuser l’imparfait car il n’est pas ce que je veux. Être convaincu de ses choix. S’écouter… Être en paix avec soi, au calme, s’écouter… pour éviter d’étouffer…

J’étouffe…

Pourquoi j'ai pas envie de raconter ma vie sur un blog

Ma vraie vie, je veux dire. Pas ce qui m’arrive tous les jours, mais ce que je pense, comment je vois les choses, ce que je ressens, tout ce genre de choses.

Parce que:

– Trop de gens lisent ce blog. Pas ‘trop’ dans le sens trop en quantité, mais … je n’ai pas envie que ceux qui lisent sachent ce que je voudrais raconter (ma vraie vie); si je veux leur en parler, ça fera l’objet d’une discussion autour d’un verre 🙂

– Ça risquerait de me porter préjudice plus tard: au cas où les gens qui me lisent à un moment changent de rôle plus tard.

– Ça risquerait de me porter préjudice maintenant: qui sait qui me lit?

– Je crois que je suis définitivement un diariste: écrire ma vie en publique n’est décidément pas mon truc.

A part ça, j’ai sorti le hamac, et le ventilo.

Et y a une fiesta a casa en prévision 🙂

Refaites votre choix

Fini Hypérion. TOUT Hypérion. C’est à dire Hypérion ET Endymion.

8 tomes de pur bonheur, commencé fin 2004, fini hier.

Adieu Lions, Tigres et Ours. Ciao Enée et Raul (qui n’est pas un pitbull), A. Bettik, Père capitaine De Soya, Gritche, IA, Extros, TechnoCentre (qui n’est pas celui de Renault), cruciforme, combinaison-peau, infosphère, mégasphére, distrans, Styx, Sol Draconis Septem, Pax, Pacem, Tau Ceti Central, Mare Infinitus, propulsion et tapis Hawking, tombeau du temps et marée anentropique, maladie de Merlin, prison à chat de Schrödinger, monde Labyrinthe, spectre des glace, persoc, doc-en-boîte, arbre-monde, et autres merveilleuses inventions et personnages fascinant.

Ca fait tout drôle de finir un bouquin de cette envergure; un peu comme une mort.

Pour la peine je vais en porter le deuil quelques jours, c’est à dire ne pas lire d’autre bouquin avant que celui-ci ne décante dans ma tête.

Mes nuits vont être transformées

Non pas à cause de grâce à une Nymphe descendue des étoiles pour éclairer ma vie de son rire cristallin, telle le fit Biscotte, mais parce que je me suis tiré les doigts du coin-coin.

Un jour, pas si lointain, que j’avais le nez en l’air, et ce fut pour une fois chez moi que mon tarin subi cette élévation et non pas sous le ciel de  Paris, je tombais nez à nez avec … un rail de rideau.

Ce dernier était bien sûr présent depuis belle lurette, mais la grande nouveauté fut que d’un je m’en apercevais, de deux il était dans ma cuisine, et plus encore: au dessus de ma fenêtre.

Pour percevoir en quoi ce face-à-face mène à une déclaration telle que le titre de ce billet, il faut que je vous dise, vous qui lisez mais ne connaissez pas mon aire, que je vis dans un studio au dernier étage, orienté EST. C’est à dire là où le Soleil se lève.

Cet astre lumineux, outre le fait de ne jamais faire de grasse matinée, a l’inconvénient de se lever rudement tôt quand approche l’été, surtout quand il n’y a pas de nuages.

Ceci ne serait rien sans ce détail: je n’ai pas de volets ni de rideaux ni de persiennes ni de vélux ni quoi que ce soit de vaguement opaque qui masque les rayons chaleureux mais néanmoins matinaux de cette chère boule de feu quand elle décide de pointer ses rayons vers ma cuisine.

Et ça fait 5 ans que ça dure. Ca fait 5 ans que je me fait réveiller à des heures indues quand notre chère étoile n’est pas masquée par des nuages; 5 ans que quand je me couche aux aurores pour cause de codage nocturne (souvent accompagnée de crise de folie créatrice) je me met un masque de nuit sur les yeux, piqué dans les avions; 5 ans que je mets un drap acheté au Népal quand je veux faire une grasse matinée avec celle qui partageait mes nuits; 5 ans que je maudis notre foutue planète de s’orienter vers celle boule jaune le dimanche matin plutôt que d’arrêter de tourner et me laisser cuver tranquille.

5 ans, donc, qui viennent de prendre fin: j’ai pris mon courage d’une main, mon portefeuille de l’autre, et ma moto entre les jambes, et je suis allé acheté un RIDEAU, aujourd’hui à V2.

Oui, un rideau. Occultant, qui  plus est. Ca m’a enluminé le reste de la journée, cette crise de courage. Je me suis maudit de ne pas avoir percuté plus tôt que ce rail était présent. Tous les souvenirs me sont revenus: le masque de nuit qui va se cacher au fond de la couette à la faveur d’une nuit agitée, le drap pas si opaque que ça, les réveils bien trop tôt les samedi ou dimanche matin de cuite.

J’étais comme un gamin à Noël, ce soir, quand je l’ai installé. Il est bien sûr trop long, et je vais y faire un ourlet. Mais il est là, présent, lourd, et OPAQUE!

Ceci ajouté au fait que j’ai ENFIN acheté un guide sur le Canada, et que j’ai enfin… euh… fait certaines choses qui me trottaient furieusement dans la tête, fait donc que je reprend du poil de la bête.

Miam, c’est bon le poil de la bête!

Laïque

En lisant le blog de MarcAtchoum, je me suis dit que ça

http://www.lefigaro.fr/international/20070326.FIG000000361_benoit_xvi_fustige_l_europe_qui_nie_ses_racines.html

ça pourrait intéresser.

Morceau choisi:

« En reniant la religion chrétienne, l’Europe commettrait un péché mortel. »

L’est marrant, Benito sixteen, non? Si c’est pas du prosélytisme de masse, ça…