Live Blogging discret

(« scret ») (ok, private joke)
Dans mon éternelle quête d’écrire n’importe où (parce qu’écrire arrive comme une envie de pisser), j’ai trouvé un plugin Firefox: ScribeFire.
Il permet d’écrire le post d’un blog depuis son navigateur sans avoir à aller sur le site lui-même, ce qui est tout de même plus pratique et plus discret.
Avant il fallait s’authentifier sur le blog, puis cliquer, puis écrire.
Là il suffit de cliquer sur un bouton en bas à gauche de Firefox, et tapoter. La classe 🙂

La N118

Le matin, quand c’est sec, je prends la N118 depuis Boulognes. La N118 grimpe dur et tourne sec. Je ne sais pas pourquoi mais à choisir je préfère prendre les virages en montée plutôt qu’en descente, ce qui est le cas de la N118 dans ce sens.

Donc, pour avoir la N118 dégagée pendant les quelques minutes que durent les virages, il faut s’y prendre pas trop tôt. J’y passe entre 9h30 et 9h45, et souvent il n’y a pas trop de monde.

Il faut aussi choisir le bon jour. Je pense qu’en périodes de vacances et/ou les lundi, mercredi et vendredi (jours traditionnels de RTT) c’est une bonne période. Encore que ça dépende: ce matin, par exemple, ce n’était pas bouché mais il y avait pas mal de monde.

Il faut aussi bien faire chauffer la moto et les pneus. Pour ça, j’ai quasi 10km en ville avant. Donc ça va.

Et surtout, surtout, il faut prendre un bon départ: Il y a un feu tricolore avant le pont de Sèvres (qui est en bas de la montée), et c’est le dernier avant la N118. En tant que motard, je peux me faufiler entre les voitures en me placer en pôle position tout devant en attendant que le feu passe au vert.

Mais pour ça il faut non seulement que j’arrive au feu rouge, mais aussi que le feu reste à cette couleur suffisamment de temps pour que je me faufile.

Si je n’arrive pas à me mettre devant quand le feu passe au vert, c’est ensuite extrêmement difficile de doubler tout le monde sur le pont: ce n’est qu’une deux voies, et ce n’est qu’un pont (donc assez court). C’est parfois possible de dépasser une ou deux rangée de voitures, mais pas plus.

Une fois toutes ces conditions réunies, c’est le bonheur: une moto et des pneus chauds, quelques virages bien serrés, une route nickel et assez large, suivi d’une immense ligne droite pour décrasser les soupapes.

Mais ce matin c’était la loose: je suis arrivé au feu quand il était vert, toutes les voitures démarraient, il n y en avait un paquet et je n’ai pas pu toute les dépasser avant la N118.

Je me suis tout de même un peu amuser à zig-zaguer entre, c’est assez risqué mais en ce moment j’aime bien le faire. Ce qui n’est pas très bon pour ma longévité, certes 🙂

Week-end

Y a des week-end comme ça un peu étrange où on se dit qu’on a une vie bien remplie, bien bizarre, bien compliquée, qu’on a une sexualité, aussi à l’aise qu’on y soit, bien conventionnelle, qu’en fait on connaît rien au monde, qu’on a encore plein de choses à apprendre de tant de gens qu’il est réellement extrêmement dommage, fâcheux et pourri de rester chez soi à mater l’Aquarium, à se fermer l’esprit à tout ce qui nous entoure, à se mettre des œillères, à pousser des cris d’orfraie quand il y a une tête qui dépasse du rang, à rester chez soi sans sortir en se barricadant la curiosité.

Encore trop de choses à faire, moi 🙂

6 semaines

Plus que 6 semaines.
Hein, quoi? 6, comme dans un mois et demi? Wôh!

Dûr à croire.
Et pis ça parait court 6 semaines, mais en fait, suis pas mal certaine que ça va sembler interminable.

Dans 6 semaines, j’aurai terminé le cégep.
Dans 6 semaines, je saurai si oui ou non je suis admise en médecine à l’université.

Dans 6 semaines, je vais commencer mes boîtes. Si tout va bien, je déménage en juillet. Et comme je suis encore chez mes parents (je pars en appartement pour la première fois), ya plein de trucs que je vais déjà pouvoir emballer.

Dans 10 semaines, j’ai les clefs de l’appart (mais y’aura ni le téléphone, ni le cable, ni l’internet avant le 01/07), et je peux commencer à transférer ces boîtes-là.

Dans environ 12 semaines, je déménage. Seule pour quelques semaines probablement. J’ai un emploi presque assuré là-bas dès le début du mois, tandis que chéri n’a pas commencé à regarder trop trop. Il va sûrement demeurer chez ses parents encore un moments, et moi je serai seule dans une ville que je connais pas. Dans une ville où personne ne me connait. Toute seule. À 2h30 de chez moi.

😐

Je veux bien croire que j’ai l’âge de partir, et que de toute façon je suis mature qu’on dit pour mon âge, et que j’ai très hâte de partir de chez mes parents, il reste que c’est un grand saut.

Chute libre..

Surtout si je suis toute seule…!! 🙁

Ça me fait un peu chier.. mais en même temps… en même temps je peux pas l’obliger à me suivre dès le début. Tant qu’il paye sa part du loyer….

On a quelques différences fondamentales lui et moi. Par exemple le fait que malgré tout je fonce. Tête baissée. Et tassez vous de d’là, pck moi j’ai décidé que je fonçais. Et j’aime que ça bouge, et j’aime que ça brasse. Et je veux pas m’ennuyer. Et je veux changer de quotidien.

Vite.

Mais j’ai peur de frapper un mur…

Pour quoi suis-je payé?

Nan mais c’est vrai, après tout: pour quoi suis payé? pour quelle tâche?

Je fais un boulot intellectuel (pas manuel, quoi), donc j’utilise ma tête, pas mes bras. Alors, pour quelle partie de ma tête me paie-t-on? Ce que j’ai appris au boulot ou … ce que j’ai appris en dehors?

Nan mais parce que faut dire: je pense pas que, dans mon taf, on puisse en être là où j’en suis si on n’en fait pas en dehors. Je veux dire par là que ce que je fais en dehors, ce pour quoi je me couche parfois 4h, je m’en sert au taf au bout d’un moment.

Mais me paie-t-on pour ce que j’ai appris en dehors? pour ce que j’ai appris en dehors de mes heures de boulot?

Télé

21h30 passé, ce soir. Je regarde l’immeuble en face de chez moi, certains appartements sont allumés. Je regarde ce qu’il s’y passe, et dans la plupart, la télé.

Râââ… allez-y, aliénez-vous, ne sortez pas, faites-vous bourrer le mou par cette saloperie. Devenez con, sclérosez-vous le cerveau, ne parlez plus entre vous, ne découvrez personne, n’entretenez pas vos liens, devenez des moutons.

Et je suis allé au ciné.

Si je reste là

je vais mourir.

Si à un moment je ne quitte pas ce clapier et cette cours aux poules que sont mon appartement et Paris, ça va pas le faire.

Je me surprends, plusieurs fois par jour, à rêver d’avoir une maison à moi, sans voisins, sans ascenseurs, sans routes à proximité. Des murs rien qu’à moi où je pourrai taper dedans, retapisser, agrafer, coller, casser des choses.

Une maison où je pourrai regarder par la fenêtre les arbres de la forêt, où je pourrai dormir dans un grand lit et me faire réveiller par le tchip-tchip des oiseaux et non pas par le bruit d’un putain d’ascenseur ou de voitures.

Une grande maison où les quatre murs seront mes quatre murs, sans voisin à gauche, à droite, au dessus ou en dessous. Sans rien qui ne touche mes murs à part l’air du temps, où je pourrai faire ce que je veux CHEZ MOI, et si quelque chose cloche le remplacer ou le réparer sans penser à celui qui louera après moi.

Je ne veux plus de cette cours aux poules où l’on paie à prix d’or un espace exiguë.

Mais j’ai encore des choses à y faire. Mes amis (ma vie) y est. Tout n’est pas loin, je peux sortir et rentrer bourré en métro ou en vélo.

Et puis j’ai besoin d’un aéroport (international) pas loin 🙂