Infliger

Il existe le concepte de « infliger de l’aide ».

Ca consiste à aider quelqu’un sans qu’il l’ai demandé, souvent en croyant bien faire. On dit aussi « aide sans demande d’aide »

Du même tonneau, est-ce qu’on pourrait avoir « infliger de l’attention », qui aurait pour effet pervers de repousser la personne de qui on voudrait se raprocher?

J'ai 3 vies

Celle de la journée, où je bosse.

Celle du soir, où je sors.

Et parfois celle de la nuit, ou soit je fais des trucs pour moi, soit je discute.

Et hier soir c’était discussion avec Kelly, de l’autre côté de l’atlantique. Outre le fait que ça m’a fait plaisir de la ‘voir’ parce qu’on papote rarement, on a parlé pendant plus d’une heure.

Et ça m’a bien bien bien aidé: je me suis réveillé le lendemain matin avec les idées plus claires sur certaines choses. J’avais le sentiment que rien que grâce à cette conversation je n’ai pas perdu ma journée d’hier.

Laissez-vous interroger, laissez les gens vous poser des questions, même si (surtout si?) ça vous dérange. Si la personne est sincère dans son intérêt pour vous, vous apprendrez beaucoup de choses.

Je me rends compte que je fais la même chose envers certaines personnes. Peut-être que ça les aide…

Merci Kelly 😉

Anthony Robbins

Suis en train de mater une vidéo d’Anthony Robbins (« The time of your life »).

Constatation: je comprends plutôt bien l’accent américain 🙂

Bon, sans rire: il fait, dedans, une analogie avec la conduite: le véhicule va là où le pilote regarde.

Analogie de quoi avec la conduite? De la vie: vous allez là où votre attention se porte. Si elle se porte sur les emmerdes, vous irez dans les emmerdes. Si elle se porte à côté, il y a des chances que vous les évitiez. Pas toutes les chances, mais bien plus que si vous regardiez le mur…

Qu’est-ce que ça vaut, ça? Je ne sais pas, mais je vais essayer 🙂

"Sonnez l'hallali, sonnez ma mort"

« Tableau de chasse », Claire Diterzi

Je ne maîtrise plus rien. Je n’arrive même plus à me rappeler ce que j’ai fait la veille, ou ce que je vais faire dans les deux jours. J’ai l’impression de courir après ma vie, mon emploi du temps.

En plus de courir après les gens.

Je commence des choses sans jamais les finir, ni même savoir ce que ça va donner; je m’attache alors que ça ne sert visiblement à rien (n’est-ce pas Matthieu?)

Esclave des temps modernes, je me disperse: trop de choses à faire, mais doivent-elles vraiment être faites? Je suis noyé par des évenements qui me dépassent. Où suis-je, là dedans?

Mon ballon-sonde est bien maltraité, mais toujours vivant.

Rien n’a été amélioré, depuis le Québec, au contraire: c’est pire. Je suis plus emprisonné; c’est plus subtile, plus sournois, plus insidieux, et j’ai moins envie d’en sortir.

Mon état de Grande Liberté a duré exactement 9 jours: du vendredi d’avant à ce lundi soir.

Pas 9 semaines, pas 9 mois ni 9 ans. 9 jours.

Depuis, tout a été saccagé. Ce n’est plus comme avant, plus aussi pire, mais différent: plutôt que de ne plus savoir où aller, je ne sais pas si je vais y arriver, si ça vaut le coup d’y aller, ou si je vais me faire du mal en y allant.

Je n’aime pas la pluie qui tombe dans la forêt…

Rose

Me suis réveillé ce matin, il faisait beau, le ciel était rose, les anges chantaient, il y avait des fleurs partout, ma vie était moins chiante, je me sentais moins vide, je souriais, je me sentais plein d’énergie, ça ne me faisait même pas chier de me lever.

Peut-être est-ce réel, peut-être est-ce mon état d’esprit 🙂

Pas bosser

Ou que ça soit parce que le mal est plus profond: sentiment que la vraie vie n’est pas ici (comment ça je me répète?)
Oui j’y retombe; PVT, je crie ton nom. Sauf que cette fois c’est plus dur: j’ai un peu plus de raisons qu’avant de rester là où je suis.
Mais l’envie est .
D’un autre côté, c’est pervers: on est presque obligé de se sentir bien. Du coup ça fait du stress. Autant avant je m’en cognais d’aller bosser, autant maintenant j’ai des appréhensions.
Mauvais, ça…

Blues post-cuite

Cuite hier soir.

Enfin… beaucoup bu, pas autant que d’habitude, moins que certaines fois. Couché 5h du mat’ là où j’étais, avec un mal de crâne naissant.

Réveillé le lendemain et faisant mentalement le tour de là où j’étais (en espérant que je sois pas rentré chez moi bourré), de ce que j’avais fait (en espérant ne pas avoir appelé ou sms-er quelqu’un en pleine nuit) et de ce que j’ai (en espérant ne pas avoir oublié quelque chose à deux roues dans un endroit étrange). Mais tout était en ordre.

Puis retour chez moi en transport. Même pas la gueule dans le cul, mais le casque sur les oreilles, et pas lavé (le bonhomme, pas le casque)

Grand beau temps, bonne chaleur, à marcher dans une calme ville de banlieue pour rejoindre la gare… Et là, blues post-cuite: envie de rien du tout, une ombre de colère tapie dans le fond.

Colère contre quoi, j’en sais rien. Sans doutes contre moi, mais je ne sais pas pourquoi.

Pourtant aucun élément de la soirée de la veille n’a pu me mettre dans cet état.

Dans les transports, peu de monde, peu de bruit, casque sur les oreilles à écouter Xavier Rudd et lire Lovecraft. Le train qui allait lentement vers la capitale… et toujours ce putain de blues…

Qui s’est transformée en envie de tuer tout le monde, envie qui ne risque pas de me quitter avant la fin de la journée…

(Ma) théorie de l'arène

Deux heures du mat’ passé, je me lève à 7h, mais bon…

Je vois toutes les relations comme des liens sur lesquels on peut tirer jusqu’à un certain point, ou comme une arène dans laquelle on peut se battre.

Je réfléchissais à ça en réfléchissant au fait que les guerres fratricides sont les plus violentes. Mais on ne peut pas détruire un lien de sang. On peut détruire tout autre lien, mais pas un lien de sang.

Si je m’engueule avec mon frère, il restera mon frère, quoi que je fasse. Si frère=ennemi, alors j’aurais un ennemi à vie, quoi que je fasse. J’aurais beau détruire son empire, son royaume, tant qu’il sera vivant il sera mon frère et donc mon ennemi. Comme si le fait que ce lien soit indestructible faisait que je peux tirer sur la corde autant que je veux, que je peux me permettre toutes les atrocités.

Si je m’engueule avec mon conjoint, ou mon ami, je peux briser ce lien, et la relation n’est plus la même. Mon conjoint, ou mon ami, qui était mon ennemi, ne l’est plus. La guerre s’arrête avec la relation (puisqu’elle s’est fondée dessus? qu’elle en est l’émanation?). Je peux m’énerver, me battre dans l’arène, mais jusqu’à un certain point, jusqu’à ce que ça casse. L’arène, qui « définissait » la relation, et donc le combat, n’existe plus.

J’aime parfois explorer les limites des relations que j’ai avec les gens, peut-être parce que j’ai une  (trop?) bonne conscience de ces relations.

J’aime bien aussi les sculpter, les modeler ou les laisser vivre, les confronter, les observer, les retourner dans tous les sens pour savoir comment elles fonctionnent. Elles m’épatent bien souvent, et de toutes façon elles finissent toujours par m’échapper 🙂