Rhythm and hymns

Batucadas, samedi soir. Les batucadas, c’est ça :

Ça a l’air bruyant, et ça l’est, mais faut le vivre. Une fois dans le feu vous surprenez vos pieds à bouger tout seuls 🙂

Anyway, écoutez et essayez de danser dessus, de choper la mélodie, le rythme. Perso j’avais jamais réussi : la mélodie change tous le temps, le rythme aussi. Ok, pour certains c’est peut-être évident mais pas du tout pour moi ; le sens du rythme et moi on s’est pas encore croisé.

Mais en fait ce soir-là (batucadas battle au Cabaret sauvage :  Batuc’ados, Sambatuc, Misto Quente et Tambores Nago) je l’ai chopé. Faut l’attraper et ne plus le lâcher quoi qu’il arrive, et en fait c’est bien ça : le cadence ne change pas mais le rythme oui, la mélodie oui. Entraînement de la capoeira …

Top fier de moi, sur le coup, et de retour avec ceux avec qui j’étais des gens tambourinaient sur le mobilier de la terrasse de la salle de concert. Manquait une basse/batterie, à leur truc. Un peu bourré, j’y vais, prends une chaise pour poser mes fesses et une table pour frapper dessus … en cadence. Magique : suis dans le tempo et je ne lâche plus. Mieux : ils suivent. Bien mieux : 20s plus tard des gens s’amènent pour danser.

Hépa !

Bilan : excellente soirée, et des vaisseaux sanguins éclatés dans la mains 🙂

Dehors

Bluffant comme certains bouquins … collent au cerveau, s’insinuent dans l’esprit, s’y coulent et le colorent. Ceux, les 2, d’Alain Damasio ont cette propriété.

100 pages de lues et l’impression d’avoir lu 2 romans.

Et des questions tourbillonnent, et le monde change d’apparence, prend une dimension supplémentaire : la mienne.

J’étais dans un bar exprès pour décompresser. Le lecteur averti notera que se mettre dans un bar pour décompresser et lire Damasio, déjà, c’est chercher les emmerdes.

Je bois, lis(cia), mange, et le rythme me happe. Moins percutant, dans le style, que le 1er (le second, en fait), j’y retrouve l’auteur, sa magie. Ses idées et ses mots. Et ces mots changent votre monde, vous redonnent votre épaisseur perdue, re-forgent votre identité, aiguisent votre regard, vous font danser votre danse intime, donnent envie de sortir le fusil et de sniper, de serrer les poings et de cogner dans les limites, de hurler que vous êtes mais vous demandent qui vous êtes.

Et/mais vous révèlent à vous-même.

It’s Cold, out there …

Tracklist : The world is gray, de Bang Gang.

Parce que le monde est gris …

Il fait Froid, par ici …

De liens brisés en indifférence générale, de manque d’écoute en incapacité à parler, d’incompréhension en vengeance personnelle, de solitude subie en isolement provoqué, d’égocentrisme en courte vue, il fait Froid, dans ce monde.

Ne vous en apercevez-vous pas ?

Je me couche

sans le sourire, je me réveille sans le sourire. Au milieu : des rêves ou des cauchemars. Autour : mon monde qui tourne. Au centre : le silence, mon silence. Derrière : une trace, des marques, des cadavres, des cicatrices, des monuments et des décombres. A côté : des personnes, silencieuses, afin d’affronter devant : l’inconnu.

Et le tapis roulant de la vie qui défile, avec ou sans moi …

2010, année du vice

Il y a quelque chose de frappant, à passer Noël et le jour de l’an : le temps ne ralentit pas.

Ces événements arrivent à la vitesse à laquelle ils arrivent, ils se passent puis s’en vont.

Minuit arrive, seconde après seconde, minuit sonne, puis minuit s’éloigne, secondes après secondes.

Regardez le ciel et la nature le soir de Noël, celui du nouvel an, un autre soir quelconque. Quelque chose permet-il de distinguer ces jours ? Non. Rien. La nature se cogne royal de notre calendrier (et s’en cogne d’une force … )

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Cri

Depuis pas mal de temps prendre le métro me donne envie de hurler, pour ne pas dire sortir le lance-roquette.

Et à chaque fois c’est un cri bien particulier qui me vient en tête, avec une ambiance particulière, et les paroles et le ton qui vont avec. Longtemps je me suis demandé d’où j’avais ce « souvenir » jusqu’à ce que je retrouve : « Come to Daddy », d’Aphex Twin :

Pour le visuel, pour l’ambiance, c’est ici (le cri est à 4’06 »):

Découplage

J’ai ce concept en tête depuis pas mal de temps…

Découplage du code, où le but est de rendre les portions de code les plus indépendantes possible les unes des autres, à des fins de réutilisabilité.

Se rendre le plus possible indépendant du monde, parce qu’on ne peut pas compter dessus (essayez d’organiser une soirée à plusieurs, et vous verrez)

Se rendre indépendant de tout parce de toute façon on est sûr de rien, et que s’il fallait compter dessus il y a de fortes chances que ça vous fasse défaut à un moment: prenez les transports, ils vont tomber en grève. Prenez votre véhicule, il va tomber en panne ou dans des bouchons. Solutions: prenez vos baskets.

Ne comptez sur rien, ne vous attachez à rien. N’est-ce pas Jacques Attali? N’est-ce pas Matthieu Ricard?

Ne rien attendre des gens parce qu’ils ne vous le donnerons de tout façon pas de la manière dont vous l’attendez.

Découplez-vous de tout. Soyez une entité indépendante de toute chose, de toute personne. Vous souffrirez moins.

Loin d’être une philosophie ou une mode, c’est carrément la direction que prend l’humanité.