(ce blog va finir par devenir entièrement dédié à la capoeira, à ce rythme… )
Festival de Capoeira à Saint Etienne, ce week-end. Sans pitié, j’ai pris en congé les deux jours encadrant ce week-end. Bien m’en a pris, car j’ai bien appris…
De retour aujourd’hui, j’ai le blues, signe que le week-end fut excellent. De retour aujourd’hui avec une phrase en tête : la capoeira est un sport addictif. C’est dur à croire mais c’est pourtant le cas, et ce n’est pas facile à expliquer pourquoi.
Pourquoi ce rythme et ces chansons, toujours les mêmes, vous collent dans la tête ? Pourquoi ce sport mi collectif mi individuel est-il aussi prenant ? Pourquoi cette culture si différente de la notre (les blancs n’ont pas le sens du rythme) m’anime-t-elle tant ?
Parce qu’on joue plus qu’on ne se bat ? parce qu’on danse plus qu’on ne s’affronte ? parce qu’on communique plus qu’on attaque ? parce que pour jouer on a besoin (besoin) du rythme de la musique ? Parce qu’en faire à deux c’est bien mais à beaucoup plus c’est mieux ?
Parce que les festivals, loin d’être des compét’, sont des entraînements et des découvertes et de la création de lien ? Parce que c’est une culture différente ?
Anyway, « pourquoi as-tu des amis en dehors, vu que tu as la capoeira ? » plaisantions-nous. Oui, il y a un fond de vérité : addictif comme c’est, on a tendance à vouloir progresser, donc y passer du temps, donc passer moins de temps ailleurs. Y a-t-il une vie en dehors de la capoeira ? 🙂
J’en viens à m’étonner que si peux de gens qui m’entourent aient essayé, et encore moins aient aimé… Pourtant pourtant pourtant il est vrai que c’est déroutant, au départ, de se pointer à l’entraînement d’un sport que vous n’avez jamais essayé, à faire faire à votre corps une chorégraphie dont il n’a pas l’habitude, à découvrir, vous, petit blanc, des rythmes brésiliens et des mots portugais. Pourtant ça passe, les termes rentrent, les paroles aussi, le rythme aussi, et vous vous surprenez à tripper dans la roda, à sourire, à participer.
Plus tard vous surprendrez le mestre contre qui vous jouez vous sourire, et ça c’est bon !
Capoeira, art de vivre : musique, chants, sport, chorégraphie, ambiance et bienveillance…