Salade à 0%

Vendredi dernier, Paul fêtait son anniversaire dans Jabbour’s Mansion (a.k.a « La maison du bonheur »). Marie n’ayant plus de voiture, on y va ensemble sur mon fidèle destrier. Elle transporte une salade dans un Tupperware coincé entre elle et moi.

Je roule dans la voie de bus, comme tout bon motard francilien. On était à peut près au niveau d’Atac, dans Chatillon; je discute avec Marie à travers le casque quand celle-ci me hurle « ATTENTION! »

Je tourne la tête et en face de moi se trouve une voiture qui amorçait son virage pour entrer dans une voie de garage. Je saute sur les freins, mais trop tard, bien évidemment. La voiture n’était pas perpendiculaire à moi mais en biais. Je heurte son aile arrière droite, le rétro explose la vitre correspondante, la moto glisse sur la voiture et entame la portière droite avant de tomber, Marie et moi avec.

Je regarde ce qu’il se passe autour de moi:

  • Marie est à terre mais ne semble pas souffrir. Elle est consciente, énervée par le casque qu’elle n’arrive pas à enlever. Aucun de ses membres n’est coincé par la moto, pas de traces de sang, aucune de ses fringues n’a l’air percée.
  • Rien pour moi non plus.
  • La salade est répandue sur le sol.
  • La voiture s’est arrêtée, vitre explosée, portière et aile défoncées, clignotant allumé (« merde », que je me dit). Le mec ne semble pas en colère, n’était pas au téléphone (« re-merde »), et est arrêté (pas besoin de mémoriser la plaque)

Je coupe le moteur, et me lamente 4 secondes sur ma moto encore cartonnée. Sauf que cette fois-ci elle ne risque pas de me rapporter de l’argent: voie de bus, le mec n’a pas fait de fautes…

Un attroupement de jeunes se produit rapidement. Personne ne semble énervé ou parti-pris, ni la foule, ni le conducteur. Marie me fourre un bonbon à la menthe dans la bouche. J’avais bu 2 gorgées de bières, mais c’est vrai que ça vaut peut-être mieux…

Un motard s’est arrêté, je ne l’avais pas vu, mais lui a tout vu: il se propose d’être témoin. Il assure que j’étais à la hauteur de la voiture quand elle a tournée. Très honnêtement, c’est gentils à lui mais j’en suis pas aussi certain… Il appel les pompiers, qui ne tarderont pas à venir.

On redresse la moto, des liquides coulent qui ne sont pas la sauce de la salade. Je vote pour de l’essence (on venait de faire le plein). Le témoin me dit que c’est du liquide de refroidissement. Je regarde ma belle meurtrie: le radiateur semble avoir un trou.

Exclu que je reparte avec…

Le mec qui m’aide à relever la moto me dit que la fourche à l’air vrillée. Je regarde, et je me dit que la dernière fois que j’avais cette impression Thomas l’a redressée à grand coup de latte dans la roue avant. Je demande au mec d’appuyer sur l’arrière de la moto, et je shoot dans la roue, qui finie par revenir dans l’axe 🙂 Sinon, dégâts habituels: cligno, cale-pied avant droit, poignée de frein, pot, rétro. Le guidon n’a pas l’air tordu (c’est un guidon de Hornet, aussi 🙂 )

Je demande à Marie d’appeler Paul pour qu’il m’envoie quelqu’un. C’est Gilles qui arrivera (« Cool! », que je me dirai au moment de le voir.)

Après avoir vérifier que tout le monde était vivant, que nos affaires n’étaient plus éparpillées (à part la salade, hein) (merci Marie d’avoir géré ça), on fait le constat.

Remplissage des informations (tiens, le mec et moi sommes à la même assurance… comment est-ce qu’ils gèrent ces cas-là?) , arrivée des pompiers (« j’ai juste un peu mal au genou« , « non j’ai pas envie d’aller à l’hosto » Je préférais aller à l’anniv de Paul qu’à l’hosto 😉 )

Je discute avec Gilles du proche futur de ma moto. Il a la tête plus froide que moi et se propose de la descendre jusqu’au garage moto pas loin d’ici, et de s’en occuper demain. (« Putain de bordel de merde, MERCI Gilles de faire ça pour moi! merci merci merci, merci encore! Tu m’ôte une sacrée épine du pied et bien des soucis de la tête. Merci… »)

De retour au constat, c’est le moment de faire le dessin et c’est là que ça se Sardaigne corse…

Le mec n’était pas d’accord avec moi: pour lui, il était engagé dans la voie de garage, pas pour moi. Un de ses pote s’en mêle, quelques gars de la foule aussi (« ah non! jusqu’ici c’était calme, j’ai pas envie que ça dégénère! »), et Gilles assure que les mecs de l’assurance n’en ont rien à secouer, du crobard. Le conducteur invoque les éclats de verre et la salade, qui indiquent, selon lui, l’endroit de l’impacte. Selon moi, on a cartonné, la voiture à continuer d’avancer, et éclates de verre et salade sont tombés après.

Après une bonne demi-heure de discussion, simili reconstitution et quelques croquis, on se met d’accord sur le dessin (avec marqué dessus « voie de bus » en très gros…). Je pense très sincèrement qu’il reflétait la réalité. On coche nos croix, signe et se sépare.

Très sincèrement, je n’étais pas plus stressé que ça. Emmerdé parce que je n’avais plus de moyen de transport, mais bizarrement assez serein: j’avais mal au genou mais sans plus; Marie n’avait rien ou presque (douleur au plexus due à son atterrissage sur mon épaule); on allait tout de même à la soirée de Paul; ma moto était en lieu sûr et Gilles allait s’en occuper un peu le lendemain; à part le radiateur et le cale-pied, ma moto n’avait pas grand chose, et au pire j’allais en être pour la moitié de ma poche; pas de longs déplacement prévus ces prochain jours, ou en tout cas rien d’infaisable sans moto; j’allais avoir les torts partagés mais vu ce que je paye d’assurance, c’était pas la mort.

Bref, anniv de Paul sans la salade de Marie, le lendemain mariage à Nîmes. Gilles m’y appel pour me dire que le garage où lequel la moto est déposée n’est pas agréé MACIF. Faudra la déplacer jusqu’à un garage Honda, pas loin de chez moi (ça tombe bien c’est tout en descente, pour y aller). Il doit pas être agréé MACIF non plus mais au moins il est Honda.

Retour le dimanche soir. Gilles passe me prendre à la sortie du train pour me rendre les clés et les papiers de la moto, et m’amène à cette dernière. Merci encore à lui, sinon je pense que ça aurait pris pas mal de temps avant que je la ramène d’où elle est 🙂

Je descend donc la moto devant un garage Honda sur le boulevard St Michel (45 min de poussage…), et comme j’ai mal au genou d’une manière qui m’inquiète, je vais à l’hosto qui n’est pas loin.

La rapidité légendaire des urgences est encore prouvée: je poireaute 1h avant qu’on me prenne en charge (ok, ok: je suis mauvaise langue: c’était pas si grave que ça, mais j’étais crevé et ça m’a soulé d’attendre), mais bonne nouvelle: je n’ai rien de casser, rien d’élongué, de tordu ou de déboité. Juste des contusions. Pas d’attèle (« Merde, une occasion loupée d’aller voir ma kiné… »), pas de radios, pas de médocs.

Je porte ce matin-même (en vélo, du coup) le constat à l’assurance. Ce qu’il y a de bien avec la MACIF, c’est que quand on apport un constat ils font le bilan directe.

Le gars regarde le constat. A ce moment il faut la boucler, et si vous ne le faite pas, le mec vous le demande; le constat doit parler de lui-même. Il me demande quelques renseignements, tapote sur son ordi, et me sort une feuille que je ne regarde pas immédiatement: cette feuille dit de combien je suis en tort. Je ne me fais pas d’illusions…

On papote un peu, je me résigne à lire la feuille:

Bla bla bla

Selon les éléments que vous nous avez fournis, votre responsabilité n’est pas engagée et vous serez indemnisé en totalité.

Bla bla bla dont je me fous éperdument, pour le coup…

Je le refais pour ceux qu’on pas entendus?

Selon les éléments que vous nous avez fournis, votre responsabilité n’est pas engagée et vous serez indemnisé en totalité.

J’explose intérieurement de joie, n’en croit pas mes yeux. Pas 100%, pas 50, mais 0% (zéro, wallou, nada, zero, taillefine) ! Le mec me dit que rouler dans la voie de bus et toléré et n’est pas pénalement répréhensible…

Pour l’anecdote, la dernière fois que j’ai cartonné dans une voie de bus, le mec était au téléphone et il y a eu 50/50…

Je me retiens d’hurler ma joie. Ma bécane allait vraisemblablement encore me rapporter de l’argent.

Pour peu qu’elle soit économiquement réparable 🙂

Je me demande encore pourquoi 0%. J’ai appelé le témoin pour lui faire part du résultat, et selon lui c’est normal: j’étais à la hauteur du mec, qui n’a pas contrôlé son angle mort.

Moi j’en connais un qui va être très énervé quand il va donner son constat à l’assurance 🙂

Mes nuits vont être transformées

Non pas à cause de grâce à une Nymphe descendue des étoiles pour éclairer ma vie de son rire cristallin, telle le fit Biscotte, mais parce que je me suis tiré les doigts du coin-coin.

Un jour, pas si lointain, que j’avais le nez en l’air, et ce fut pour une fois chez moi que mon tarin subi cette élévation et non pas sous le ciel de  Paris, je tombais nez à nez avec … un rail de rideau.

Ce dernier était bien sûr présent depuis belle lurette, mais la grande nouveauté fut que d’un je m’en apercevais, de deux il était dans ma cuisine, et plus encore: au dessus de ma fenêtre.

Pour percevoir en quoi ce face-à-face mène à une déclaration telle que le titre de ce billet, il faut que je vous dise, vous qui lisez mais ne connaissez pas mon aire, que je vis dans un studio au dernier étage, orienté EST. C’est à dire là où le Soleil se lève.

Cet astre lumineux, outre le fait de ne jamais faire de grasse matinée, a l’inconvénient de se lever rudement tôt quand approche l’été, surtout quand il n’y a pas de nuages.

Ceci ne serait rien sans ce détail: je n’ai pas de volets ni de rideaux ni de persiennes ni de vélux ni quoi que ce soit de vaguement opaque qui masque les rayons chaleureux mais néanmoins matinaux de cette chère boule de feu quand elle décide de pointer ses rayons vers ma cuisine.

Et ça fait 5 ans que ça dure. Ca fait 5 ans que je me fait réveiller à des heures indues quand notre chère étoile n’est pas masquée par des nuages; 5 ans que quand je me couche aux aurores pour cause de codage nocturne (souvent accompagnée de crise de folie créatrice) je me met un masque de nuit sur les yeux, piqué dans les avions; 5 ans que je mets un drap acheté au Népal quand je veux faire une grasse matinée avec celle qui partageait mes nuits; 5 ans que je maudis notre foutue planète de s’orienter vers celle boule jaune le dimanche matin plutôt que d’arrêter de tourner et me laisser cuver tranquille.

5 ans, donc, qui viennent de prendre fin: j’ai pris mon courage d’une main, mon portefeuille de l’autre, et ma moto entre les jambes, et je suis allé acheté un RIDEAU, aujourd’hui à V2.

Oui, un rideau. Occultant, qui  plus est. Ca m’a enluminé le reste de la journée, cette crise de courage. Je me suis maudit de ne pas avoir percuté plus tôt que ce rail était présent. Tous les souvenirs me sont revenus: le masque de nuit qui va se cacher au fond de la couette à la faveur d’une nuit agitée, le drap pas si opaque que ça, les réveils bien trop tôt les samedi ou dimanche matin de cuite.

J’étais comme un gamin à Noël, ce soir, quand je l’ai installé. Il est bien sûr trop long, et je vais y faire un ourlet. Mais il est là, présent, lourd, et OPAQUE!

Ceci ajouté au fait que j’ai ENFIN acheté un guide sur le Canada, et que j’ai enfin… euh… fait certaines choses qui me trottaient furieusement dans la tête, fait donc que je reprend du poil de la bête.

Miam, c’est bon le poil de la bête!

Welcome Back, Gemini CriQuet!

Suite de l’histoire

Le mécano a donc regardé ma moto hier, et m’appelle ce matin pour me dire qu’elle était … encrassée!

Il a changé la batterie, les bougies et l’ampoule de phare avant. Je suis allé la chercher cette après-midi. Le mécano m’a dit de temps en temps la pousser dans les tours, pour décrasser un peu. C’est sûr qu’avec mon rythme urbain, l’aiguille ne taquine pas souvent la zone rouge. Et c’est vrai que ça fait pas mal de temps que j’ai pas fait la révision…

Anyway, la douloureuse s’élève à 192€ (ouch)

Il m’a dit aussi que le phare avait claqué à cause du trou dans le phare (qui fait entrer la flotte)

Un truc me turlupine cependant: et si c’était VRAIMENT le régulateur? Dans ce cas, la panne se reproduira, et ça éclatera encore la batterie.

On va dire que je lui fais confiance…

Saint Valentin, lumières et coup de la panne

Hier soir, je devais aller passer la soirée chez une amie (Vicka, pour ceux qui connaissent).

Je prends donc ma meule au départ de mon taf. Le trajet est simple: N118, Viroflay. J’en ai pour au pire 10km.

Sauf que je prends la N118 dans le mauvais sens. Ceux qui connaissent le coin de Vélizy savent qu’il est facile de prendre la N118 dans le mauvais sens. Et ceux qui se sont trompés de sens, comme moi un bon nombre de fois, savent à quel point c’est CHIANT, parce que c’est pas facile de faire demi-tour.

Je pars donc vers Verrière, Massy, Palaiseau, la vallée de la Bièvre, tout ce coin certainement charmant mais qui n’est PAS ma direction.

Je prends mon mal en patience et file. Je m’aperçois que tiens, ça éclaire pas bien. Ceux qui connaissent la N118 savent que ce coin n’est pas éclairé…

Fait chier, mon ampoule qui est claquée. « Pas étonnant », me dis-je, vu qu’il y a un trou dans mon optique. L’eau a due rentrer et faire un choc thermique sur l’ampoule.

Je me met en plein phare, mais ca dur 2 secondes avant de s’éteindre: filament de plein phare HS… Super… Me voilà dans la mauvaise direction, sans autre phare que ma loupiote de position, sur une route où c’est chiant de faire demi-tour…

Je prends la première sortie, voyant qu’il y une entrée de l’autre côté de la N118 (c’est donc que je peux faire demi-tour). Sauf que ce n’est PAS celle à prendre! Je crois qu’il faut prendre la seconde. Faire demi-tour à celle-ci est … épique: il faut s’en éloigner, revenir, et prendre un tout petit embranchement pas éclairé.

Je m’éloigne, reviens, et loupe l’embranchement (pas éclairé, sans phare, sur une route pas éclairée, pas étonnant!) Je hurle sous mon casque, et suis les voitures. Et je flippe de louper un virage et de me mettre dans le fossé… Je continue, j’arrive vers Palaiseau, je demande comment faire pour retrouver cette putain de N118. On me dit d’aller là-bas loin, et de revenir.

Je vais là-bas loin, et reviens, toujours dans le noir. Je retrouve l’embranchement pas éclairé. Je me rend compte que je pilote à la lumière de la lune…

Je prends la N118 dans le bon sens, et fini par arriver chez Vicka avec au compteur 20km de plus que ce qu’il aurait fallut…

La soirée se passe, je pars.

J’arrive près de ma moto, met le contact, bouton de démarrage et … clac. Comme au bon vieux temps ou le démarreur ne voulait plus bosser. Sauf qu’en plus là, pas de voyant sur le tableau de bord, comme quand il n’y a pas de batterie…

« Ok », me dis-je. « Tu veux jouer ». Heureusement que le terrain est en pente. Je pousse, saute dessus, et ça démarre … mal: ça fait un bruit étrange, comme des coups de marteau à l’intérieur du moteur. J’entend des « PSSSHHHH » intermittent dans le pot, genre un trou avec une valve qui s’ouvrirait de temps en temps, et d’un coup une explosion s’y produit.

Je coupe tout, re-pousse la moto. Elle re-démarre mal, genre une poussière dans les carbus. Je maintiens l’accélération en espérant faire passer la poussière (si c’est ça), ça marche pas beaucoup mieux, toujours ces coups de marteau, et des « PSSHHHH » dans le pot, genre ça tousse.

« Je vais pas pouvoir rentrer comme ça, c’est clair ».

Je vais pour garrer la moto, et je percute que ce que j’entend, ce n’est qu’un cylindre qui tourne! Fatalement: ça sent l’essence, et les gaz explosent parfois dans le pot… Mais comment j’en suis arrivé là?? Quand ça tourne sur un cylindre, ça prévient, avant, non? Apparement pas…

J’hésite à regarder la boîte à fusible, à jetter un oeil aux bougies, mais il est 23h passé, je suis crevé, ça caille, et c’est pas comme si j’étais paumé en plein campagne…

Je vais frapper chez Vicka, qui m’héberge pour la nuit.

Je cherche sur le net comment aller à mon taf le lendemain matin en transport. 1h, et 3 changements. Pas la mort… Je cherche un numéo de téléphone de dépanneur, quand je percute ma situation: mon mobile est bientôt à court de batterie, Vicka n’a pas de fixe, elle bosse le lendemain, et elle n’a pas de voiture… Je vois déjà mon lendemain matin se transformer en RTT, et mes collègues râler…

Je me couche (non, pas avec elle), et met du temps à m’endormir… Tout valse dans ma tête: dépanneur (oui ou la laisser ici et revenir bien plus tard la réparer ou la remorquer?), réparation (à la main? chez Thomas? à l’atelier proche de mon taf?), temps de trajet, réunion demain, taf à faire, vacances la semaine prochaine, prix de tout ça… De tout ça les deux meilleurs compromis sont: appeler un dépanneur et envoyer ma moto chez Thomas, ou à l’atelier proche de mon taf.

Le lendemain, j’appel Thomas, qui me diagnostique… un régulateur+batterie HS, ce qui explique(rait) les ampoules grillées (surtension) et la batterie morte. Mais pas, à mon goût, le fait que tourne sur un cylindre.

Il ne peut pas prendre ma moto pour cause d’atelier en travaux, j’appel le dépanneur et lui donne l’adresse du mécano proche de mon taf.

La nana au bout du file m’annonce: « Ca fera 120€. Vous voulez réfléchir? »

Arg. Réfléchir, oui, mais vite: j’ai plus de batterie à mon phone…

Je lui dit ok, et le dépanneur (Team Depan’ 2 roues) arrive 20 minutes plus tard (efficace!).

Je laisse ma moto chez le mécano, qui me dit qu’il est fermé la semaine prochaine (ça tombe bien moi je suis en vacances) et qu’il pourra pas la regarder avant le vendredi suivant… mais que j’ai pas de frais de garde 🙂

Et j’arrive à mon taf vers 11h (preque pas en retard, donc 😉 ), plus léger de 120€.

J’en parle à un collègue motard, qui me dit entre autres que peut-être que les surtensions ont grillées l’antiparasite d’une des bougies, ce qui expliquerait qu’elle tourne sur une patte…

Les bons côtés de l’histoire sont tout de même:

  • j’avais tout de même un petit peu de lumière (celle de position)
  • il flottait pas des trombes d’eau (de nuit, sous la pluie, avec des trombes d’eau et pas de lumière, ça aurait été l’agonie…)
  • ça s’est produit juste devant chez Vicka. C’est moins bien que si c’était en bas de chez moi, mais moins pire que si ça s’était passé sur la route.
  • au lieu de dormir une semaine dans la rue pendant que je serai au ski, ma moto va dormir au chaud dans un atelier 🙂
  • ça va sans doute ENFIN régler ce problème de démarrage (m’est avis que c’était pas les charbons qui étaient usés, ces derniers temps, mais le régulateur qui faisait des siennes)

Esprit d'escalier

Ce matin, en moto, au feu rouge en haut de chez moi, j’étais tranquille en train de me remettre de ma cuite d’hier soir quand j’entend une femme dire très fort:

– « Reculez, mademoiselle! »

Je tourne la tête, et je vois une femme « d’un certain âge » (disons la 50aine) avec un grand manteau beige, même pas en fourure, invectiver une cycliste parce que sa roue était sur la passage piéton.

La cycliste regarde la femme, détachée comme on peut l’être quand on vous gueule dessus alors que vous êtes sur la route.

La femme crie:

– « Vous ne comprenez pas le français? »

La cycliste répond que si si, elle comprend le français, mais ne se recule pas pour autant: elle n’a qu’une demi longueur de roue sur le passage, et la femme peut très bien la contourner. Seulement la femme a l’air d’être une intégriste des règles… Pas très flexible…

Elle continue de crier:

– « Reculez, mademoiselle! »

La cycliste ne recule pas. La femme finie par continuer son chemin, sans doute en pestant.

Je me demande qui de la cycliste ou de la femme a raison dans son comportement… Sans parvenir à trancher, je continue ma route, et j’éclate de rire sous mon casque: si ça avait été moi, sur le vélo (ce qui aurait pu être le cas si je ne m’étais pas réveillé avec un mal de crâne), j’aurais bien répondu à la femme:

– « Sorry, I don’t speak french. », probablement avec un bon accent français.

Pariant que la femme non plus ne parlait pas français, elle aurait continué son chemin en pestant, et une fois qu’elle se serait éloigné, mais pas trop pour qu’elle reste à portée de voix, j’aurais bien dit un peu fort, avec un sourire qui s’entend:

– « désolé »

………mmmmmmmmmOOOOOUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!

Après des heures de compilations, 5 bugs (dans le désordre: dépendances inversées, biblio manquantes lors du link, ou carrément refus de compiler, quand c’est pas moi qui oublie un lien symbolique dans un coin), et une sauvegarde de /usr dans un coin, me voilà à redémarrer mon système, à le sortir de sa prison, à espérer pouvoir dormir ce soir sans boules quiès…

Il fait donc tout comme il faut, il pousse la perfection jusqu’à me demander le mot de passe pour dévérouiller la partoche de musique.

Muy bien, muchacho.

Sauf qu’il me plante là, au début du runlevel 3 (clavier US, of course, sinon c’est trop facile)

Quoi, encore…

Lecture des messages d’erreurs… mmmm… c’est un peu dans le futur, mes fichiers de conf. Apparement ca te gêne, ok… Je réctifie ça… mmmm… AH! aha… mes fichiers de démarrage ne sont pas des liens symbolique… hé hé. Tu dis rien mais ça te perturbe, tel que je te connais. Oki, je te modifie ça aussi. Mmmm…. Aaaahhhhh! tout qui se lance comme il faut, miam 🙂

Sauf X 🙁

Bon, farfouillement dans les logs… Oué, rien de pertinent… Je réinstalle les drivers nvidia.

AH!!! YOUPI!!! Splash screen de Gnome. Il est 23h09.

Je me log. Manque fr_FR.UTF-8. Pas grave. Manque des icônes d’applis, pas grave. Tout est là, à sa place :))))

Je corrige les 2 3 conneries qui manquaient (dernière version de Gaim, Thunderbird, Gcstar, drivers de ma webcam, refaisage de ma base de donnée de musique)

Et ouala, tout marche 🙂

Heureusement que les applis linux, en général, sauvent leur conf dans VOTRE répertoire home, ça permet de tout retrouver comme avant une fois les applis en question réinstallées.

Manque ‘juste’ OpenOffice, que je vais compiler demain 🙂

J’ai commandé une carte pci sata, et ce week-end je vais achetter un (ou deux?) disque dur pour sauvegarder tout ça. Ca va rsyncer dans les chaumières!

Il n’était pas seul

Ce bouffon de block foireux…

Ce matin, la compilation de Celestia a chiée. Une biblio qui manquait, je crois.

En soit, c’est pas super grave: ce n’est que la deuxième fois que Gentoo se loupe dans les dépendences. Je lui pardonne…

Mais là où c’était plus chiant, c’est qu’à la recompilation la cpu système est repartie à 100%!

Un petit dmesg m’indique ce que je redoutais: encore des blocks plantés.

Comme j’en suis pas à un recompilation près, j’ai explosée une des partitions de 50Go que j’avais et qui servait à faire l’échange entre Linux et Windows, et je l’ai coupée en 2 pour en faire une de 8 pour /usr et le reste pour l’échange.

J’ai monté cette partoche dans /usr, détarré un bout de stage3, et vogue la galère… Le système était déjà un peu configuré pour compiler avec un stage3 (c’est à dire avec un gcc i586 et les libc qui vont avec), ça n’a posé aucun problème de recompiler gcc.

Ce que j’ai fait avant de partir bosser. Évidemment suis arrivé à la bourre, et là il continue de recompiler le système. Ca va prendre 5h, ensuite de quoi je recompile le monde, il va me mettre les erreurs de dépendances qu’il m’avait pondu la dernière fois, mais je commence à avoir l’habitude…

J’ai juste peur que l’erreur sur l’ancien disque se propage (y a encore la partition racine montée dessus) et que le nouveau soit aussi buggé que l’ancien.

Je sens que je vais aller acheter un disque chez les chinois, moi, ce w-e…

1737105

C’est le numéro du block qui m’a pourri ma soirée de vendredi soir.

Je rentre de l’anniv de Béto pas trop tard (minuit, je pense) histoire de me coucher tôt pour être un peut reposé pour attaquer les 2h de route pour aller chez mes cousines le lendemain.

Je me pointe donc chez moi, je lance Gaim (juste pour voir qui est connecté) et là, mon ordi se comporte pas comme il devrait: la cpu système grimpe dans les tours, et y reste. Or, la cpu système ne reste JAMAIS à 100%, sauf en cas de compilation intensive (et encore), ou si votre ordi est un serveur (et encore).

Bref, c’est louche.

Je tente d’attraper une console valide, et un oeil dans les journaux systèmes me dit qu’un disque part en vrille. « Merde, encore de foutu disque de 250Go… »

Pas trop grave: y a que des divx, des mp3, … Bref, rien d’irremplaçable.

Sauf que non. C’est ma partition qui héberge /usr, qui part en sucette… Et ceux qui s’y connaissent un peu savent qu’un /usr qui part aux fraises, c’est TRES chiant.

Mon /usr est monté sur le disque sur lequel y avait mon windows. Disque fiable depuis quelques années. Cette partoche est formatée en reiserfs, système de fichier fiable, rapide, stable, idéal pour une partition système.

Reboot de la machine. Même problème: problème avec cette partition.

Je sens que ma soirée s’annonce longue, car j’ai un défaut: je relève facilement les défis, et ça c’en est un de taille. D’autant que j’aime pas quand mes ordis sont malades…

Je reboote donc un single user, et lance un reiserfsck. Qui ne me rassure pas: il me dit que le block 1737105 est aux choupignoufs. Evidémment c’est un block alloué (sinon y aurait pas de problèmes, hein) Il me dit de faire un –rebuild-tree, mais de sauvegarder ma partoche avant.

Ouais… pas rassurant, ça.

Je sauvegarde donc, en priant pour que la partoche soit pas trop foutu et que je puisse lire au moins juste une fois histoire de faire une sauvegarde un peu conforme.

Et je lance la reconstruction de l’arbre. Et il râle. Ô saints Chro, il râle, le reiserfs… Mais il corrige. Je sais pas dans quel état sont mes fichiers, mais je recopie la sauvegarde dans la partoche d’origine.

Et là, j’ai sans doute fait une connerie: il trouve plus certaines commandes de base comme ‘ls’… Bien bien bien… Je sens décidémment que ça va être TRES long et TRES problématique, parce que je suis TRES têtu. Je sens aussi que je vais devoir sortir l’artillerie: un livecd quelconque, une knoppix ou ce genre de choses. Ca tombe bien, ha ha, j’ai un livecd Gentoo tout fraîchement toasté…

Je reboot dessus, et monte les partoches, histoire de voir ce qu’il se passe.

Il se passe pas grand chose d’encourageant: quelques fichiers indispensables ont une taille nulle (nb: sans doute dû à un tar mal fait, ai-je appris un petit peu plus tard).

Arg…

Je télécharge un ‘stage1’ de Gentoo, me disant que je vais être bon pour une réinstallation partielle. Si je pouvais ‘juste’ avoir les commandes et biblios de base, histoire de tout recompiler… et je me fixe cet objectif: ne pas aller me coucher avant de lancer une compilation mondiale (aha, private jeu de mot Gentooiste). Un chroot plus tard, et je me retrouve avec la position de Dieu sur mon système malade.

Je vous passe les détails qui ont suivi, mais un stage1 est trop … limité pour ça, j’ai dû reformater ma partion, et choper un stage3. Le tout, évidemment, en évitant de casser ce qui ne l’était pas (/, /var, /etc) mais en faisant en sorte que ça marche. Je vous raconte pas les problêmes de gcc, de biblio, de i386/i586/i686 avec des messages sybillins à la compilation.

Je me couche vers … 6h30, avec une compilation lancée. Mon système allait être bancale, mais ranafoutre, y a d’autres choses de plus importantes dans la vie. Dormir un peu pour aller voir mes cousines en fait partie.

Je dors peu et mal: trop de bruit (souffle des ordis), mon cerveau qui est plein de gcc, de messages d’erreurs, de reiserfs … Debout le lendemain 9h et quelques, avec l’impression de pas avoir dormi. Et évidemment la compilation ne s’est pas terminée: message d’erreur abscon…

Hé merde… Je vais pas y passer ma matinée, non?

Non, je vais pas y passer ma matinée, ni mon w-e. C’est pas un con de block foutu qui va me planter mon w-e.

Néanmoins, c’est moins déspéré que la veille au soir: ça compilouille un peu. Ce ne sont « que » des problèmes de biblios, donc de liens symbolique, et de configs.

Mais gcc et glibc ne compilent pas. Et si ces deux-là  compilent pas, je risque pas de m’en sortir.

Partant du constat qu’un ordi malade, si on le laisse tranquille (voir éteint) ne voit pas son état s’aggraver, et qu’un sshd me permettra éventuellement d’accéder à  mon ordi depuis chez mes cousines, je me casse en me disant que c’est pas bien grave, ce n’est qu’un tas de silicium, et ça attendra mon retour.

Je trifouille quelques trucs depuis chez mes cousines, mais rien de probant. Sauf dimanche: gcc (se) compile 🙂

« OUIIIIIIIIII!!! » m’exclamé-je. Si lui compile, le reste n’est qu’une question de temps (et éventuellement de dépendences, vu que je soupçonne mon système d’avoir perdu le fil de ce qui est censé être installé et de ce qui réellement présent… ;). Rien de grave, en somme.

Et là  ce soir, je suis toujours avec ma Gentoo live, avec mon système qui compile comme il faut (d’une traite, et en i686), sans avoir perdu mes mp3, mes divx, mon /etc et mon /home 🙂

Moralités:

  • Faire des sauvegardes. De tout et souvent.
  • Faire des sauvegardes, encore et encore. Et les mettre en lieu sûr. Et accessible sans prises de têtes.
  • Toujours avoir un live cd sous la main.
  • Linux, c’est bien: je m’imaginais pas essayer de récupérer un Windows crashé comme ça…
  • Partitionner, partitionner, partionner! /usr qui dégage est moins grave que TOUT LE SYSTEME qui dégage!