Il y a un an

Il y un an … moins deux semaines, c’était un samedi. J’allais faire un tour à Châtelet pour acheter des piercing pour l’anniversaire d’une amie.

Je voyais beaucoup de monde qui en avait et je me suis dis « pourquoi pas moi? » Ca s’est imposé à moi comme ça, et je le voulais en haut de mon oreille droite, pas ailleurs. J’avais notamment vu, dans les mois précédents, deux personnes qui en avaient, et ça m’a décidé.

J’ai mis cette idée dans un coin de ma tête. J’en ai parlé à peu de gens: celle à qui j’allais offrir des piercing (qui m’a dit « vas-y go! », et d’autres conseils, et Vicka, qui m’a dit que ça faisait putain mal pas sur le moment mais tout le reste du temps, et ça fera mal longtemps). Je ne voulais pas en parler à d’autres personnes, je ne voulais laisser à personne la chance de me dissuader

Il y un an … moins une semaine. C’était encore un samedi, j’étais encore à Châtelet. J’ai trouvé les piercing que je voulais, et je regardais les design de dragons. Je regardais les gens, et je me suis dit « ouais, j’en veux un, et pas à un autre endroit »

Il y un un an … moins une journée. J’allais au théâtre. J’ai appelé Marie sur le chemin pour qu’elle m’accompagne le lendemain. Je voulais que ça soit elle ou personne d’autre. Ca n’a été personne:  elle m’a dit qu’elle ne pouvait pas, et que merde, on fait ça à 15 ans, pas à ton âge.

C’est pas ça qui allait m’empêcher de le faire 🙂

Très sympa soirée, qui s’est étrangement terminée.

Il y a un an … pile poil. C’était un samedi. Je me le suis fait faire en début d’après-midi. Ca ne fait effectivement pas mal sur le coup, mais pendant tous les mois qui ont suivi. Je suis ensuite allé rejoindre deux amis à Bastille. Après-midi improbable, soirée improbable à la Flêche d’or, fin de soirée pas assez étrange à rentrer en chantant, mais en même temps voir l’une de ces deux personnes était en soit déjà improbable 🙂

Maintenant tout le monde y est habitué, moi y compris. Je suis à prendre avec ou pas du tout, y compris en entretiens d’embauche. Toute les personnes que j’ai rencontré depuis ne m’ont jamais vu sans. Toute celles que je connais ont dues, je pense, s’y habituer. Je ne sais pas l’effet que ça fait dans la tête des gens. Parfois il me gonfle et j’ai envie de l’enlever, surtout quand il m’empêche de dormir la nuit. La plupart du temps, je n’y pense pas. J’aime quand on me le fait remarquer, comme c’est arrivé dans un bar, ou qu’on me le mordille, comme c’est aussi arrivé dans un bar 🙂

Compagnie

Quand je suis monté à Maison-Alfort Stade, Polgara et Beldaran allaient juste arriver à Riva. Elliot Smith chantait.

Beldaran allait s’y marier, Polgara l’accompagnait un peu forcée.

J’ai passé mon voyage en leur compagnie; plutôt en celle de Polgara, d’ailleurs. J’ai observé sa transformation de fille de ferme teigneuse et souillon à dame de cour briseuse de coeur. Je l’ai contemplé se faire aborder par tous les ados de la cours de l’Île des vents, et gérer ça magistralement telle une dresseuse de tigres.

A La Défense, Beldaran disait oui, Polgara faisait la révérence scellant son destin, et la Destinée disait ‘Et voilà! Voilà!’

A être dans mon monde, comme ça, assis, alors que tout le monde dans la rame était serré comme des sardines, moi je me sentais bien (nonobstant ma dent qui me fait souffrir). Je crois qu’il n’en était pas de même pour la femme debout juste à côté de moi: ses yeux, bien que magnifiques, me lançaient des éclairs de reproche de ne pas me mettre debout et ainsi lui permette d’un peu mieux bouger. Le coup de grâce à été à l’ultime freinage: j’ai faillit lui tomber dessus 🙂

Costard

Un costard et une chemise chez Bruce Field pour le mariage: 269€

Un costard chez Zara, avec les pompes qui vont avec, plus un pantalon et une chemise qui vont bien ensemble: 328€

Une amie Marie pour vous conseiller dans tous ça vous faire sentir classe dans des fringues que vous n’avez pas l’habitude de porter: ça n’a pas de prix…

La N118

Le matin, quand c’est sec, je prends la N118 depuis Boulognes. La N118 grimpe dur et tourne sec. Je ne sais pas pourquoi mais à choisir je préfère prendre les virages en montée plutôt qu’en descente, ce qui est le cas de la N118 dans ce sens.

Donc, pour avoir la N118 dégagée pendant les quelques minutes que durent les virages, il faut s’y prendre pas trop tôt. J’y passe entre 9h30 et 9h45, et souvent il n’y a pas trop de monde.

Il faut aussi choisir le bon jour. Je pense qu’en périodes de vacances et/ou les lundi, mercredi et vendredi (jours traditionnels de RTT) c’est une bonne période. Encore que ça dépende: ce matin, par exemple, ce n’était pas bouché mais il y avait pas mal de monde.

Il faut aussi bien faire chauffer la moto et les pneus. Pour ça, j’ai quasi 10km en ville avant. Donc ça va.

Et surtout, surtout, il faut prendre un bon départ: Il y a un feu tricolore avant le pont de Sèvres (qui est en bas de la montée), et c’est le dernier avant la N118. En tant que motard, je peux me faufiler entre les voitures en me placer en pôle position tout devant en attendant que le feu passe au vert.

Mais pour ça il faut non seulement que j’arrive au feu rouge, mais aussi que le feu reste à cette couleur suffisamment de temps pour que je me faufile.

Si je n’arrive pas à me mettre devant quand le feu passe au vert, c’est ensuite extrêmement difficile de doubler tout le monde sur le pont: ce n’est qu’une deux voies, et ce n’est qu’un pont (donc assez court). C’est parfois possible de dépasser une ou deux rangée de voitures, mais pas plus.

Une fois toutes ces conditions réunies, c’est le bonheur: une moto et des pneus chauds, quelques virages bien serrés, une route nickel et assez large, suivi d’une immense ligne droite pour décrasser les soupapes.

Mais ce matin c’était la loose: je suis arrivé au feu quand il était vert, toutes les voitures démarraient, il n y en avait un paquet et je n’ai pas pu toute les dépasser avant la N118.

Je me suis tout de même un peu amuser à zig-zaguer entre, c’est assez risqué mais en ce moment j’aime bien le faire. Ce qui n’est pas très bon pour ma longévité, certes 🙂

Moi et mon appartement

on n’est pas encore très copains.

J’ai emménagé, ça c’est sûr. Mais d’une par j’ai pas encore fini de décartonner, et d’autre part je ne l’ai pas encore dompté.

Je n’en maîtrise pas encore tous les recoins, tous les placards, tous les bruits, tous ses défauts.

Je ne m’y sens pas encore tout à fait à l’aise, un peu comme si je devais me battre contre lui à chaque fois que je rentre … chez moi.

J’en veux pour symptômes que je mange encore debout dans la cuisine, que je n’ai pas encore touché au four (je ne sais même pas/plus s’il est à gaz ou électrique) et que je n’ai fait des pâtes pour la première fois qu’avant-hier soir.

Il faut dire aussi qu’il a des défauts, et tant que je n’aurais pas tranché pour savoir si je l’acceptais avec ou si je les réglais, ça va me perturber.

Le pire: le bruit de l’ascenseur. Chez moi c’est chez moi, pas question qu’une entité (sonore, visuelle, matérielle, calorifique ou autre) y fasse une incursion sans mon autorisation. Or c’est ce qu’il se passe avec cette foutue machinerie d’ascenseur: du bruit vient m’envahir alors que j’ai rien demandé. Et en plus quand je dors.

J’ai appelé la compagnie d’ascenseur ce matin, le techos m’a appelé cette après-midi pour me demander des précisions. On verra bien…

Last news express: le technicien pense avoir résolu le problème: une poulie mal graissée.

Let’s seeeee :))

Message perso: bon anniversaire 🙂

Saint Marc, je te vénére

Mon déménagement était prévu pour Samedi matin, 10h. J’ai récupéré les clés de mon nouveau nid vendredi en début d’après-midi.

Le gars n’avait pas l’air très au fait de ce qu’il se passait: il est arrivé 20 minutes en retard, ne savait pas le code d’entrée, ni, à l’étage, le numéro de la porte.

Je récupère tout de même les clés, et le temps de constater que le Franprix au pied de mon nouveau nid était fermé pour une durée indéterminée et pour cause de travaux, je récupère un grec complet et Léna sur le chemin et nous allons chez moi finir de cartonner.

Cécile est arrivée un peu plus tard dans l’après-midi.

Il nous a fallu toute l’après-midi et une partie de la soirée pour finir les cartons. Sans elles, j’y aurait passé la nuit…

Le lendemain matin, temps clair, fraîcheur matinale, temps idéal pour déménager. Je range mes chéris ordis, et Lionel, qui m’avait demandé la veille s’il devait venir avec le Trafic et auquel j’ai répondu que c’était pas nécessaire mais que ça serait toujours utile, arrive pile poil à l’heure, ainsi que Gilles, Garf, Sacha et Léna.

On commence donc le chargement dans le Trafic, mon père arrive un peu plus tard. Le « peu » (ahum…) qui n’avait pas été emballé fini dans les cartons. Grave erreur de ma part: la prochaine fois je mettrai de côté les trucs à garder sous la main, comme… les doubles des clés de l’ancien appart’…

En un peu plus d’une heure, tout était chargé dans le Trafic et dans le Kangoo de Garf. Tout, absolument tout de mon 26m² tient dans un Trafic et un Kangoo, vélo y compris, et même ce que j’aurais dû jeter 🙂

Petit test pour savoir si je peux mettre mon casque avec mon piercing… Moui ça passe, pas sans douleur, mais ça ira. La moto fera donc le déménagement en même temps que tout le reste 🙂
Direction mon nouveau chez moi. Jo y arrive peu de temps après nous (dis, Jo, tu devais pas arriver à 10h parce que c’est toi qui avait le « camion », mmm? Ah oui, c’est vrai: tu vis à l’heure libanaise 🙂 )

Et en un peu plus d’une heure, tout était terminé.

Je vais chercher le ravitaillement, avec Garf, et quand je reviens, mon clic-clac était monté, ainsi que la chaîne hi-fi, Cécile faisait la vaisselle, Lionel la rangeait et … le bar était rempli 🙂

Yeah, la classe les jeunes 🙂

Miam time sur les cartons pour certains, d’autres sont rentrées chez eux, et c’est parti pour la partie la plus chiante du déménagement: le nettoyage de l’ancien appart’ histoire de ne pas faire sauter la caution.

En compagnie de mon père et de Cécile, on passe l’après-midi à dépoussiérer tout ce qui ne bouge pas et à lessiver les murs.

Et c’est là que je (re)découvre ce produit magique qu’est la lessive St Marc… Quelques grosses poignées dans de l’eau bien chaude, et ça décape tout, même les mains, même le parquet…

Le problème est que ça décape tellement bien qu’une fois qu’on a passé un coup sur le mur, si on revient un quart d’heure plus tard juste pour essuyer une coulure, hé bien ça refait une « trace » de propre!

On s’y est repris au moins quatre fois pour chaque mur, et c’est pas dit que ça suffise.

De retour chez moi, la première chose que j’ai faite est … de rebrancher mes ordis 🙂 Of course, pas (encore ?) de wifi ni même de freebox fonctionnel, mais aucun de mes serveurs n’a eu de disque dur crashés.

Le lendemain, rebelotte pour le ménage, et cette fois c’est Mouna qui nous a aidé.

Au programme du jour: même chose, plus cirage du parquet. Avec la désagréable surprise de voir que la lessive St Marc soit laisse de belles marques blanches de produit cristalisé, soit de belles tâches noires.

Autant les traces blanches ont l’air de partir avec de l’alcool à brûler (j’en avais acheté un litre pour enlever les traces de scotch qui ont servis à coller les flyers), autant pas les tâches noires…

Heureusement, elles sont cachées par le lit ou les meubles, donc normalement ça devrait pas poser de soucis.

On a fini dimanche soir avec un coup de balais sur la terrasse, et cirage intégral du parquet. Je rends les clés mardi soir. En espérant que ma caution de saute pas, même en partie…

Je ne suis pas triste de quitter mon ancien appart’. Ca m’a juste fait étrange quand je suis retourné dans le quartier: j’y avais tous mes repères, je connaissais le nom des rues, je connaissais tous les chemins pour y revenir de n’importe quel coin de Paris et pour atteindre n’importe quel point de Paris. Tout m’était familier.

Je pense en avoir bien profité, et en avoir bien fait profité tout le monde. Mais avec mon nouvel appart’ je me rend compte que l’ancien était vraiment trop petit, trop étriqué.

Il va falloir que je me fasse à mon nouveau quartier, que je trouve le médecin, la boulangerie, l’épicerie, le supermarché, le métro, le concess’ Suz’, l’arrêt de bus le plus proche, la route vers le périf, vers le boulot, vers l’aéroport et la gare, le chemin pour rentrer tard la nuit. Et que je me fasse pote avec le voisin d’en face et d’en dessous 🙂

Il va falloir que je recadre tout en fonction de ce nouveau lieu, mais ça ne me stress pas du tout. Ca m’amuse assez, en fait 🙂

Oualà, as usual vous êtes les bienvenue chez moi quand vous voulez!

"Mets de l'huile dans ton string!" me dit la lopette

Ok, jeu de mots à la con que je vais vous expliquer.

Mardi j’amène Rebecca se faire changer les tendeurs de chaîne de distribution, je la récupère le soir sous une pluie battante où les ombres dessinaient des formes effrayantes et indistinctes dans les phares des voitures (désolé, je suis en train de lire Lovecraft).

Bref, Joe m’amène, je récupère Rebecca non sans avoir payé 229€. Je m’attendais à plus 🙂

Le lendemain je dois aller à Maisons-laffitte, bonne occasion d’essayer Rebecca avec ses nouveaux tendeurs.

Seulement au feu un connard démarre puis freine suite à une voiture devant lui qui freinait également. Moi, derrière, je freine également, mais je me retrouve par terre sans l’avoir touché. Le mec ne s’arrête donc même pas. Deux gentils passants m’aident à relever Rebecca. Rien de tordu à part ce qui l’était déjà (pédale de frein, rétro)

Voilà pour le top lopette (ceux qui connaissent comprendront)

En cours de chemin, il me semble que ça cliquette encore.

« Putain de bordel de zob de merde de Murit qui pue. »

Parce que c’est pas la première fois: quand j’ai fait changer les pipes, j’ai encore eu des soucis (moteur bloqué à 3000 tour pendant quelques secondes, trous dans l’accélération, explosion dans le pot), je la leur avait ramené, ils ont tout resserré et du coup ça a réglé le problème (à moins qu’il ne se soit réglé de lui-même: peut-être que la colle était pas sèche, que le joints ne s’étaient pas fait, ou Buddha sait quoi)

Arrivé à Maisons-laffite, je me penche pour écouter le moteur, et que vois-je? de petites flaques d’huile sur le moteur!

J’inspecte: le moteur est aspergé d’huile. Ca semble provenir d’assez haut, genre … les tendeurs, ou le joint de culasse.

Cependant, ça ne fuit pas suffisamment pour m’empêcher de repartir le soir (40km).

Et ce matin j’amène Rebec’ chez Murit. Je lui fait écouter, il me dit que les cliquetis sont normal (mouais, mon cul!) et que par contre l’huile ne l’est pas, et que c’est sans doute un renifleur mal coincé.

Oué…

Bref, il me la garde, et je vais la chercher ce soir.

Ecrire ou pas écrire?

Écrire…

Je ne troc pas assez de temps, moi, pour écrire.

Et pourtant… Buddha sait que ça volette, dans ma tête.

Well, j’ai fait la taupe, ce week-end. Départ pour Lyon samedi midi, y rejoindre la taupe-chef: Audrey. Soirée tranquille, couché tôt car … levé 5h car … 3h de route pour se rendre dans le Vercors.

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Et là, 3h à chercher l’entrée de la grotte: la « topo » qu’on avait l’indiquait mal. Anyway, on fini par la trouver, on fini par descendre.

Ça commence par une chatière de 6m, une vire (corniche sans corniche mais avec une main courante) d’un mètre ou deux, puis un puis de 14m puis c’est du loukoum: galerie de métro, concrétions, magnifiques…

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On a bien sûr fini tout crade (« vous pensiez pas ressortir propre? »)

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Mais c’était tout de même bien génial. Je le referais volontiers 🙂

What else?

Tant de choses…

J’ai chaud. Et parfois froid. Je suis parfois perdu, et parfois pas. J’ai souvent des envies de meurtres, parfois des envies de câlins…

J’ai envie de partir… Partir là, partir là-bas, partir comme ça, refaire ma vie dans une autre vie…

Ou arrêter de fuir, arrêter de courir…