"When I first saw you / in the Quebec City"

Coloured City, Laurent Garnier

(fou le nombre de chansons qui peuvent me trainer dans la tete, quand je voyage…)

“Tu aimes Montréal? Tu devrais adorer la ville de Québec! 🙂 ”

Effectivement, j’adore Québec 🙂

Well, on a fait 3 bars dans la soirée, ce que je n’aurais jamais fait seul: un bar chansonnier (qui ressemble à ce qu’on peut trouver à Paris), un bar-discothèque … vide 🙂 mais qui passait de la bonne musique (comprendre: électronique) et un autre bar sympa (où j’ai fait decouvrir le Black Russian a ceux qui étaient avec moi)

Le lendemain visite de la ville basse, des plaines d’Abraham (qui est un immense parc où une fois de plus la France s’est prise une pilée lors d’une bataille; et disons que ce coup-ci on a ‘juste’ perdu le Québec face aux anglais), les remparts de la ville et le parlement. Oui, Montréal est la métropole et capitale financière, mais Québec la capitale politique.

Puis le château Frontenac. Le château Frontenac c’est un peu ZE emblème de la ville, celui qui permet de la distinguer, un peu comme le château de Prague, ou la Tour Eiffel. Sauf que le château est en fait un hôtel 5 étoiles. Mais il faut le visiter surtout pour les guides qui animent la visite 🙂

Et le soir… Comme cette est année est les 400 ans de la ville de Québec, il y a des animations tout le temps et partout. Pour le soir, c’était un spectacle nommé ‘le chemin qui marche’, qui promettait d’être pas mal du tout, d’autant qu’il y avait ensuite un concert de Moby.

En avant pour la Baie de Beauport. Il faut y aller en bus, je me pointe a l’arret de bus et … oups! une queue de 100m de long pour deux bus. Je remonte la queue pour savoir si c’est vraiment la file pour les bus, et il semble que personne ne veuille rentrer dans celui de tête. J’y rentre donc, un peu honteux de griller tant de monde, mais pas tant que ça 🙂 Je fais la rencontre d’une bande de 5 ‘vieux’ (la cinquantaine) avec qui je vais passer tout le spectacle.

Spectacle qui était par ailleurs magnifique! Ça m’a fait penser a celui de Bjork au festival Rock en Scène de l’année dernière, ou à un du cirque du Soleil: jeux d’eau, pyrotechnie, musique électronique (yeah!) et splendides chorégraphies.

Sauf que ça a faillit mal se finir: pendant un scène ou des danseurs jouaient avec le feu, un des pylônes s’embrase à sa base. Les flammes ne sont pas hautes, de telle sorte qu’on pourrait croire que ca fait partie du spectacle, sauf que non: un accessoiriste fini par l’éteindre.

Quelques minutes plus tard, des feux d’artifice partent… mais pas assez haut, ou dans la mauvaise direction. En tous cas ils enflamment un des écrans qui était sur la scène! Les danseurs continuent a danser, du coup on pourrait encore croire que ça faisait partie du spectacle, mais a un moment la musique s’arrête, on entend les fusées de feu d’artifice exploser sous le plancher, et ca, c’est pas dans le spectacle!

Puis la musique reprend, comme si rien n’était, sauf qu’il ne reste que les armatures de l’écran, et des flammèches à chaque coin!

Ce que je ne savais pas, c’est que Moby ne jouait pas juste apres. Avant lui il y avait DJ Champion, et Bran Van 3000. Je pars pendant Bran Van 3000: mes pieds me font trop mal pour que je reste debout.

Sauf que …

Même cinéma au retour qu’a l’allée: trop de personnes, pas assez de bus. Comme je n’ai pas envie de faire le pied de grue 1h, j’y vais a pied. Au lieu d’une heure d’attente, je me fait donc 1h de marche a pied.

Et ca aussi c’était pas prévu, vu le monde qui traversait l’autoroute a pied…

Mais pourquoi n’y suis-je donc pas allé en voiture? Parce que c’était interdit, d’y aller en voiture! En plus, j’avais noté que la navette était gratuite, ce qui était faux. Ça m’a fait penser au coup qu’q fait la RATP pendant la dernière nuit blanche: les métros étaient prévus toute la nuit, ce qui n’a pas été le cas.

Maudissant la Societe des transport québécois, je me couche les pieds en sang.

Le lendemain (aujourd’hui, donc) je fais les courses qu’il me manque pour camper sereinement: Nutella, Thé, plats déshydratés. Et je visite le reste de la ville basse.

Bien m’en a pris: c’est superbe 🙂 et j’ai visité le musée des civilisations. Un des plus passionnant musée qu’il m’ai été donné de voir: tout interactif de partout, dense, riche. Un truc à y passer la journée. J’en suis ressorti la tête pleine comme un melon, et du coup je n’ai pas fait ce que je voulais faire ensuite. Tant pis!

Ce soir, autre spectacle pour les 400 ans de Quebec.

Et sinon moi ça va? Oui ça va: je suis bronzé, j’ai l’impression de vivre 2 vies par jour et je suis claqué (à force de voir tant de choses?).

Mais et il se produit inévitablement un moment dans le voyage ou on se dit en maugréant ‘mais qu’est-ce que je fous là…’ et ou on a envie de rentrer. Ce matin était ce moment. Et ce qui l’a déclenché est le constat que mon percing recommençait à s’infecter.

Mais c’est passé (pas l’infection, mais l’envie de rentrer): je me suis posé deux secondes, j’ai acheté ce qu’il faut, je me suis raisonné et je suis allée visiter la ville basse: il me reste encore deux semaines, j’ai tout ce qu’il faut pour faire ce que je veux, et vu ce tout ce que j’ai fait en 1 semaine, ça promet d’être le pied.

Enjoy 🙂

Les fondamentaux

(attention, clavier qwerty)

Well, départ pour Trois rivières. Sur l’autoroute je m’arrête dans une cabane a sucre histoire de pas mourir idiot. Bah c’est rudement bon, la tire 🙂

Il se trouve que la cabane etait a Trois rivières. Je lis mon guide et vois que le parc naturel de la Mauricie n’est pas bien loin.

Bon, tant qu’à faire, hein…

Hop, direction Shawinigan, puis le parc naturel. Je crapahute un peu avant d’aller au camping. Mmm qu’est-ce que ça fait du bien de voir du vert et de respirer de l’air frais!

Direction le camping. Je voulais a tous prix camper avant Québec histoire que s’il me manque des choses je puisse les acheter avant de pousser plus loin mon aventure.

Je trouve mon emplacement et au moment de monter ma tente je ressens un très grand vide: j’ai une tente riquiqui, pas de réchaud et pas de quoi manger. A l’aise Blaise, cool Raoul, a la fraîche le Lapin, mais absolument pas équipé! Le miam-miam pourra se gérer (il y une épicerie pas loin), mais la précarité de ma tente me fait un peu peur. C’est là que je me dis qu’un toit, tout de même, c’est important.

Bref, je monte mon abris et vais participer à la ’causerie’ (conférence) qui à lieu à 20h. Très intéressant, c’est sur les ours noir, que habitent le parc. Gloups… Mais impression de vivre plusieurs vies dans une journée: le matin chez Seb et Crystelle, en terrain connu, midi dans une cabane à sucre, et le soir me voila seul tout seul dans un camping dans le parc naturel de la Mauricie, à devoir me démerder avec mes erreurs et mon organisation.

Ça c’est ce que je comptais faire de mon voyage!

Dodo dans la tente, qui, comme j’aurais dû m’en douter, est fraîche et petite. Mais en plus elle condense! Ce qui veut dire que le lendemain matin l’intérieur est recouvert de rosée. Sympa pour faire sécher le duvet et le tapis de sol…

Petit dèj’ et hop petit tour sur le lac en canoë: le camping organisait une virée pour tout le mode avec un naturaliste pour nous présenter le lac à travers les âges.

Et puis direction Québec City. J’avais réservé une auberge de jeunesse (merci Esther!), mais … que pour une nuit!

Me disant que je m’occuperai de ça plus tard, je vais faire un tour en ville.

Sauf que non. Ça me tournicote dans la tête: faut que je trouve où dormir les nuits suivantes. Même constat: sans toit, la vie est bien plus chiante. Je pars donc à le recherche d’une auberge.

Je fini par en trouver une, ce qui n’est pas un mince exploit en cette période des 400 ans de la ville de Québec 🙂

Plus léger (BIEN plus léger! Les fondamentaux, Gab: un toit, d’ABORD) je vais manger.

Et ce soir, l’auberge organise une tournée des bars 🙂

Enjoy!

Flowerz

Allez hop, blind test express: « Flowerz », c’est de qui?

Hein?

Alors?

On devine pas?

Armand Van Helden, voyons!

Bon, tout ça pour parler du jardin botanique de Montréal.

Bon, pof levé pas trop tard ni trop tôt ce matin (10h), ‘ti dèj, visualisation du planning de la journée et de la route pour aller au jardin botanique / insectarium / biodôme, et en voiture Simone, roule ma poule à moi Montréal dans ma Kia Spectra.

Arrivé au abords de ma ouature, que vois-je? Un papier rouge et blanc. « Tiens, une pub », me dis-je naïvement.

Que nenni, candide touriste. Tu voulais te fondre dans la culture locale? Hé bien voilà, tu as les pieds dedans: tu voilà avec une prune!

Hé oui, savoir se garer à Montréal requiert un bac+5 au moins. Vois me croyez pas? Il a des panneaux partout disant quelque chose du genre, et par exemple:

« Interdit de 9h à 20h du lundi au vendredi » ou « Interdit de 9h à 10h les mardi et jeudi du 1er Mars au 1er Septembre »

Balèze, hein?

Celui qui ma mis dedans est celui-ci « interdit de 9h à 20 du lundi au samedi sauf si vous avez le macaron 6 » Le macaron 6 est celui du quartier de Seb et Crystelle. Il y en a un par quartier. Et moi bien sûr je ne l’ai pas. Donc 42$ dans ma tronche… Bienvenue à Montréal…

Bref, je vais au jardin botanique. Ça me changera les idées.

Le jardin est à l’autre bout de la ville. Et franchement ça vaut le coup…

Le jardin est proprement immense, et magnifique, et calme, et super bien fait, et super beau, et tout et tout. Il est divisé en plusieurs jardin, répartis un peu partout. Je les ai presque tous visité (presque, parce qu’il y en a bien pour la journée, à tout faire)

Jardin chinois
Le jardin chinois
Le jardin japonais
Le jardin japonais
La maison de l'arbre
La maison de l'arbre
Le jardin des nouveautés
Le jardin des nouveautés

A l’intérieur du Jardin botanique, il y a l’insectarium, où on peut voir entre autres ce genre de bestioles:

Mygale
Mygale

Et autres trucs tout aussi peu sympa…

Il y a aussi le biodôme, qui regroupe différents écosystèmes (tropicale, laurentiens, arctique, …) que l’on traverse à pied, comme si on y était (sauf qu’il y avait bien plus de monde ici que dans la vraie forêt tropicale)

Pas grand chose qui se prenne en photo: je ne suis pas spécialiste de la photo animalière. Juste un pingouin qui fait le clown:

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Et en cadeau bonus, une dédicace spéciale pour les geek et autres amateurs de peuples étranges:

;)
😉

Pas dans le biodôme, celui-ci, mais dans le Jardin botanique.

Vers la sortie du Jardin, je passe par le carré des plantes vénéneuses (gloups… ça me rappel un peu trop vivement « Into the wild ») et surtout par le Cours des senteurs.

Au premier abords, ça n’a l’air de rien: un bâtiment comme un autre, avec des fleurs comme j’en ai vu depuis le début de la journée.

Sauf que le principe est parfaitement génial: les fleurs, en général, ça se regarde. Hé bien ce jardinet se touche et se sent: il est fait pour les aveugles! Le gars m’explique qu’il est réparti en quatre zones: rouge pour les plantes à parfum épicé, jaune pour poivrées, verte pour sucrée et bleues pour camphrés. Comme les aveugles ne voient pas, il y a une petite fontaine au centre pour leur servir de repère sonore, et chaque zone a un sol différent (béton, bois, gravier ou pelouse) leur indiquant dans quelle « couleur » ils sont.

Après m’en être mis plein les mirettes, je m’en suis mis plein les narines, yeah!

Retour à la maison, je ne passe pas par les souterrains de Montréal: à ce qu’il paraît ça ne vaut pas tant le coup que ça.

Je me fend d’une carte téléphonique histoire d’appeler les différents lieux de couchage à Québec: complets, ou presque.

Wopa, ça va être l’aventure, là 🙂 En même temps pour l’instant je ne stress pas trop: je trouverai bien une solution sur place. Au pire je vais en bordure trouver un camping, ou au pire du pire: dans la voiture!

Au départ je me disais que c’était une pas si bonne idée que ça, la voiture. A Montréal, effectivement, c’est une sacrée galère parce que Seb et Crystelle ne sont pas tout proche du centre ville et que les parkings sont un vrai casse-tête, et super cher. Je pense que ça va être pareil à Québec. Mais en dehors de ça je suis … libre 🙂 Je vais pouvoir aller et venir, ou je veux, comme je veux, avec qui je veux, libre d’émigrer, comme un immigré, parce que stérile est la sédentarité ((« Mouvement pour l’immigration », Spicy Box)).

D’ailleurs j’ai presque décidé ce soir de squatter une nuit à 3 rivières 🙂

A partir de maintenant, je pense que je serai moins souvent sur le net.

Pour mon plus grand bien.

Montreal, nous voilà!

Visite de Montreal, today.

Je voulais visiter l’insectarium et le jardin botanique. Mais un coup d’oeil à la météo m’indique que demain sera un temps pourri. Or demain je voulais aller visiter le parc Jean Drapeau. J’inverse donc mon programme: parc aujourd’hui, botanique demain.

Pour le parc, le mieux est d’y aller à pied: la parking, parait-il, est hors de prix et souvent blindé.

Seulement, y aller à pied depuis chez Seb et Crystelle, c’est un peu la galère. Donc, une partie du trajet en caisse, le reste à pieds.

C’est la première fois que je vais prendre la voiture seul en pays étranger. Gloups… Je repère le chemin, facile: descendre la côte, tourner à gauche, se garer, et finir à pieds.

Facile… à dire. A force de pas trouver de place et de changer 4 fois d’avis quant au moyen d’accéder au parc (qui est situé sur une île, hein) (à pieds, mais par où? le port? le pont de la concorde?) je me retrouve pas très loin de mon point de départ. Je chope un parking « à part », et je me dirige vers le port, me disant que je vais y aller par bâteau.

Je fini par discuter avec une commerçante, et à pour aller au parc à pied il faut suivre la piste cyclable qui, je vous le donne en mille, me fait remonter sur mes pas.

En contrepartie, le chemin est assez sympa: une sorte de zone industrielle au bord de l’eau

Canal Lachine
Canal Lachine

mais super long: environ 1h 1/2 pour arriver au parc. Ca m’apprendra à faire le kakou 😐

Mais beau, le parc! Grand, zen, avec des choses à faire et à voir, notamment la biosphère:

La biosphére
La biosphère

Ca date de l’expo universelle de 1967 et a été conçu par Fuller (le gars qui a donné son nom aux fullurène, pour ceux qui connaissent) C’est lui-même himself qui est l’inventeur du concept de dôme géodésique. Oui madame!

Well, l’intérieur est un musée écologique (la devise de Fuller était: faire plus avec moins) j’ai donc fait mon après-midi Lehmannesque: énergies éolienne, maison écolo, et tutti quanti.

En ayant plein les baskets, je me décide à rentrer en métro. Plein les baskets, certes, mais têtu: je m’arrête pile au début de la vieille ville, ma voiture étant à l’autre bout 🙂

Et je traverse la vielle ville par la rue Sainte Catherine:

Tag rue Ste Catherine
La "quoi" électrique???
La "quoi" électrique???

Ca ressemble à Châtelet, en pas pareil parce que les immeubles autour ressemblent à un très réussi mélange entre une ville américaine (buildings) et une ville européenne (architecture assez ancienne, parfois)

Sympa le tag 🙂

Assez space, comme quartier, mais vraiment sympa.

Et puis rentrage à la maison, et demain: jardin botanique et insectarium (et le réseau sous-terrain de Montréal si j’ai le temps)

Montreal

Aujourd’hui je vais visiter un peu Montreal. Seb et Crystelle sont parti bosser, j’ai les clés du château de l’appart. Sauf qu’il commence à faire pourri, je sens qu’il va être l’heure de sortir la parka rouge vif, yeah!

Départ pour Québec City vers mardi ou mercredi, je sais pas encore. Sans doutes mercredi. Mais faut surtout que je trouve un endroit où dormir, là-bas 🙂

On devrait toujours lire un bouquin d'une traite

Hichem m’a déposé à l’aéroport de Roissy, of course bien en avance 🙂

Première constatation: je suis seul, personne ne voyage avec moi, je peux faire ce que je veux, parler ou pas, je suis libre, et ça fait putain du bien!

Passé l’enregistrement des bagage et la douane, je fais un tour au Dutty Free. Comme à chaque fois que je passe dans une parfumerie, je vais choper un peu de ‘Amor Amor’ de Cacharel; effet garanti: j’avais le sourire aux lèvres depuis qu’Hichem m’a déposé, et là j’explose de rire!

Comme d’hab j’achète des magazines (je ne peux pas m’empêcher d’acheter des magazines, quand je suis dans une gare ou un aéroport). Je les entame, ça fait passer le temps jusqu’à l’embarquement: pas le temps de réfléchir, de penser à quoi que ce soit, et pof me voilà à mon fauteuil.

Siège ‘E’, ce qui veut dire pas du tout côté couloir, et encore moins côté hublot… Pas très grave… A ma gauche un vieux monsieur (qui se révèlera avoir la bougeotte) et à ma droite une jeune fille. A la droite de cette jeune fille, sa mère et sa très très très jeune fille: Sara, 6 mois.

Oh putain, je crois que je vais pas du tout dormir… Pas grave j’ai des bouquins et je suis d’une humeur inaltérable.

7h de voyage, c’est pas assez, je trouve. 12h ça m’aurait mieux allé. Je savoure le moment: je regarde le futur et je ne vois rien, juste plein de vide que je peux remplir à ma guise, seul, sans contraintes, le pied. Ça me fait sourire… Depuis le temps que j’attendais ça…

Je fini de feuilleter mes magazines, je somnole, je papote avec ma voisine (qui me fait un dessin de dragon, pas mettable en tatouage 😉 ) et je décide d’entamer un de mes bouquins.

J’ai le choix entre « Le serrurier volant », de Tonino Bencquista, « 11 Minutes », de Paolo Coelho, et « Plaidoyer pour le bonheur », de Matthieu Ricard (offert par Gilles). Pourquoi ces bouquins? C’est pas un hasard: je voulais des livres pas si passionnant parce que je ne voulais pas être obnubilé au point que le livre prenne le pas sur mon voyage. Exit, donc, Guillaume Musso et Dan Simmons. Je voulais aussi un livre un peu intéressant. Exit Victor Hugo, Houellebecq. Mais surtout qui m’apporte quelque chose (oui, j’attends un peu beaucoup de ce voyage, aussi) D’où ces trois livres: « Le serrurier » devrait être sympa, et les bouquins de Benacquista sont souvent fins. « 11 Minutes » a l’air tout à fait fait pour moi, et je me rappel des paroles de Gilles (« Le bonheur n’attend pas ») lorsqu’il m’a offert « Plaidoyer pour le bonheur »

J’entame « Le serrurier », que je le lis d’une traite. Pas mal, comme bouquin: Tonino Benacquista a un réel talent et l’histoire est bien foutue.

Puis je commence « 11 Minutes ». Le problème des bouquins de Paolo Coelho est qu’il faut suivre, ne pas les lire en dilettante, sinon autant lire une BD. Ca tombe bien, j’ai encore pas mal d’heures devant moi.

Mais apparemment pas assez… J’ai tout de même lu plus des 2/3 du livre avant que l’avion n’atterrisse. J’ai eu le temps de me plonger dans l’histoire, de suivre le raisonnement, de me faire au rythme et au style, de suivre la « lumière » (hé hé 🙂 ).

Et Dediou que c’est bon de se plonger dans une histoire et de ne pas en sortir, de ressentir tout ce qu’elle apporte…

Bref, après 7h, un dragon, 1 bouquin 2/3 et un Ice Tea et un Café renversé sur moi par la toute petite Sara, atterrissage à Montréal. Je n’ai pas vu le temps passé, et c’est très bien ainsi.

Je laisse passé une femme devant moi, dans la file en descendant de l’avion, elle me dit un charmant « Mertsi ». Ouh je vais aimer cet accent 🙂

Après la douane et la récupération des bagages, Seb m’attends à la sortie. Cool, merci Seb! On ne m’attend pas souvent aux gares et aux aéroports…

On va chercher la voiture. J’ai loué une toute petite voiture, style Toyota Yaris, je me retrouve avec une Kia Spectra 5 portes automatique. Wouw!

Premiers tours de roue dans la ville, y a pas à dire, faut que je me fasse à l’automatique: ne pas pousser le moteur dans les tours me manque 🙂

Il est environ 17h quand on arrive chez Seb et Crystelle, mais mon cerveau est 6h plus loin. Le reste de la journée va être long, mais c’est le meilleur moyen pour se faire au décalage dans ce sens: se coucher le plus tard possible quand on arrive.

On sort manger dans un resto en ville, ville qui ressemble furieusement à la seule ville Etats-unienne que je connais: Chicago. Sauf que tout le monde parle français. Pas moyen de dire des conneries sans se faire griller 🙂

Le service au resto est impeccable, meilleurs qu’en France, et pour cause: les serveurs sont payés une misère, et leur seul salaire et le pourboire qu’on laisse. Du coups ils se défonce.

Rentrage à la maison, je m’endors comme une merde. Un brunch est prévu le lendemain (aujourd’hui où j’écris ces lignes), à 10h.

Brunch à midi dans un très très jolis hôtel, service presque tout aussi impeccable. Puis visite dans au mont Royal, celui qui a donné le nom à la ville.

Constatations: le temps risque d’être pourri, donc je vais glander, donc lire, donc il me faut des bouquins (oui, je pourrais passer mon temps à écrire, et c’est un peu pour ça que je suis là, mais je ne vais pas faire que ça). J’en achète 3: « L’échiquier du mal 1&2 », de Dan Simmons, et « L’appel des ténèbres », de Robert Silverberg (oui, c’est moins fin, comme littérature, mais j’ai pas eu le loisir de faire dans le détails, cette fois 🙂 ) Et puis autant je pourrai me passer de manger chaud, le midi et le soir, autant le matin je pourrai difficilement ne pas avoir envie d’un thé chaud. Or je n’ai pas de réchaud, donc il va me falloir un réchaud et faire comme notre périple aux US: compter sur la voiture pour transporter une partie du bordel, en l’occurence: la bouffe et la flotte. Prochaine mission: choper un réchaud, du gaz, et de quoi faire des petits dèj.

Ce soir, repas tranquillou chez Seb et Crystelle, qui me chouchoutte comme un pacha, faut bien le dire 🙂 Et demain visite de la ville. Départ pour Québec (ou ailleurs, je ne sais pas encore 🙂 ) vers Mercredi, je pense.

Jusqu’ici tout va bien: je n’ai encore rien prévu 🙂

J’espère que tout se passe bien dans vos vies.

Air Transat

C’est la compagnie avec laquelle je pars au Canada samedi midi.

Aller-retour Paris-Montréal, rien réservé sur place, avec juste le matériel pour camper, et une location de voiture qui m’y attends.

J’attends ce séjour avec une impatience qui défi l’imagination, mais avec une peur presque aussi grande: y aller seul veut dire seul dans les galères.

C’est un pays qui parle français (enfin français… 😉 ), c’est un pays civilisé, ce n’est pas un pays comme j’ai l’habitude d’en visiter. Je pourrais y aller comme je pars en week-end, après-tout: je connais deux personnes sur place qui pourraient me porter assistance en cas de besoin.

Mais non: je stress comme un dingue.

Cool, le lapin…

Selon ma précieuse check-list, j’ai (presque) tout ce qu’il faut. Sauf… la préparation.

J’y vais à la fraîche, à l’arrache©®™, à la roots.

A la Gab…

« C’est ça qu’est bon! », n’est-ce pas?

Ou pas…

J’en ai des noeuds au ventre… mais je suis d’une impatience folle d’y être…

Captain speaking

Bonjour, ici votre capitaine.

Nous avons commencé notre semaine, la température extérieur est de 25°C avec un Soleil resplendissant. C’est un temps idéal pour faire de la moto ou au moins mettre le nez dehors.

Ah, vous travaillez? C’est dommage. Avec des barreaux aux fenêtres?

C’est dommage.

Blues post-cuite

Cuite hier soir.

Enfin… beaucoup bu, pas autant que d’habitude, moins que certaines fois. Couché 5h du mat’ là où j’étais, avec un mal de crâne naissant.

Réveillé le lendemain et faisant mentalement le tour de là où j’étais (en espérant que je sois pas rentré chez moi bourré), de ce que j’avais fait (en espérant ne pas avoir appelé ou sms-er quelqu’un en pleine nuit) et de ce que j’ai (en espérant ne pas avoir oublié quelque chose à deux roues dans un endroit étrange). Mais tout était en ordre.

Puis retour chez moi en transport. Même pas la gueule dans le cul, mais le casque sur les oreilles, et pas lavé (le bonhomme, pas le casque)

Grand beau temps, bonne chaleur, à marcher dans une calme ville de banlieue pour rejoindre la gare… Et là, blues post-cuite: envie de rien du tout, une ombre de colère tapie dans le fond.

Colère contre quoi, j’en sais rien. Sans doutes contre moi, mais je ne sais pas pourquoi.

Pourtant aucun élément de la soirée de la veille n’a pu me mettre dans cet état.

Dans les transports, peu de monde, peu de bruit, casque sur les oreilles à écouter Xavier Rudd et lire Lovecraft. Le train qui allait lentement vers la capitale… et toujours ce putain de blues…

Qui s’est transformée en envie de tuer tout le monde, envie qui ne risque pas de me quitter avant la fin de la journée…