Ecologie et hygiène

L’autre matin, dans ma douche, je regardais ce que j’avais autour de moi. J’ai pris le gel douche et j’ai lu ce qu’il y avait dedans. J’avais dans les mains un flacon en plastique (donc de pétrole) plein de substances chimiques (donc de l’énergie et d’autre produits chimiques, plus ou moins dangereux pour la nature)

Outre le fait que chaque chose fabriquée à un impact sur la nature, ce qui tendrait à amener à la conclusion que pour être vraiment écolo il faudrait ne plus rien consommer du tout, je me suis remémoré mon voyage dans le Ladakh. Où nous n’avions pas grand chose, où nous nous lavions dans les torrents, où nous consommions en réalité peu de choses.

Et puis je me suis remémoré ma cuisine et ses produits d’entretiens (de hygiène de soi à l’hygiène de l’appart’) : encore du pétrole, de l’énergie et des produits chimiques.

Puis les hommes préhistoriques : pas d’hygiène, pas de produits chimique.

Et puis tous les produits d’entretiens et d’hygiènes qui m’entourent, et puis tous ceux qui existent, et puis l’évolution du monde (plus grande espérance de vie parce qu’entre autres meilleurs hygiène)

Et si l’augmentation de l’hygiène se faisait au détriment de l’écologie ?

Synesthésie

La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

« Correspondances », Charles Baudelaire

La capoeira, c’est bon aussi tous les mois

Arrivé cette fois-ci à l’heure j’ai vu que je j’avais loupé la dernière fois à l’échauffement : abdos et pompes en prime.

Séquence usuelle : en rang, puis en ligne face au mur, puis deux par deux. On refait des queixada, puis une autre figure dont j’ai oublié le nom mais qui consiste à aller pêcher les pieds de l’adversaire.

S’ensuivent les enchainements, puis la roda. Cette fois il y avait plus de monde, et en proportions moins de débutants.

Je ne reste pas au cours suivant, qui est en fait la roda do mes. Un peu claqué et … un je-ne-sais-quoi qui fait fait que je n’ai pas envie de rester.

Je me dis que j’ai vraiment besoin de plus d’entrainement que les autres pour enchainer tout comme il faut. Comme si mon cerveau se bloquait dès qu’il faut faire des enchainements : je suis obligé de réfléchir, tout ne s’enchaine pas fluidement. A voir ceux qui sont plus doué que moi je me dis que ça doit rentrer plus facilement, chez eux …

La neige se déplace …

La capoeira, même en retard c’est bien

Tout claqué de ma course la veille, je vais tout de même à la capoeira, à laquelle je me pointe 25 minutes en retard pour cause de monstre à battre. Ahum …

L’échauffement a déjà été fait, et il semble que j’ai loupé une bonne partie de sport, je prends le train en route, entraînement en 2 colonnes, et on apprend une nouvelle figure : queixada.

Facile à faire ça, me plaît bien. Puis on continue sur des enchaînements de figure (armada, compasso, esquiva, et d’autres que j’ai oublié ). Et c’est bien ça le problème : j’oublie. A chaque fois que je fais un compasso je me remémore ce que j’ai appris avec Sacha (pied en diagonal, devant l’adversaire, balancé d’épaule, et roule ma poule). Mais j’oublie, d’un cours sur l’autre, ce que j’ai appris ; on ne reproduit pas assez régulièrement les mêmes figures.

Ou alors est-ce moi qui ne suis pas assez assidu et devrais aller aux autres entraînement de la semaine ?

La séance se termine par une roda pas si terrible que ça, pleine débutant. Le prof nous apprend un peu les chants.

Je tente de suivre le cours des avancés (un peu pour me donner bonne conscience et faire mon heure et demie hebdomadaire), je fais … juste l’échauffement : trop claqué pour faire la suite (mon tee-shirt et mon short trempés me le confirme).

Une fois dehors j’ai l’impression de n’avoir fait que 10 minutes de capoeira, mais mes muscles et mes cheveux encore trempées de sueur me disent le contraire.

No snow, no fun.

La capoeira, c’est bon pour les danseurs

Encore une fois ça me faisait un poil chier d’y aller, mais encore une fois j’ai très bien fait de me bouger.

Les ‘anciens’ étaient de retour, en tous cas beaucoup de ceux que j’ai vu l’année dernière, dont celui par qui j’ai connu ce sport : dançarino.

Échauffement comme d’hab, puis entraînement à la ginga.

Tiens tiens, je commence à bien la faire, à créer, à faire mon propre style (il paraît que la ginga est propre à chaque capoeiriste, et défini son style). Je commence à danser …

Ensuite, esquiva de frente suivit d’un début de compasso. Mais what the fuck pourquoi faire ?

Ah ouais, ensuite t’enchaîne vraiment par un compasso pour surprendre celui en face qui te faisait un armada. On s’entraîne face à face, et là je reconnais l’entraînement de capoeira tel que je l’avais laissé : transpiration à grosses gouttes.

D’autres arrivent, dont deux nouvelles. Juste à temps pour la roda, les filles …

Elles n’y participent bien sûr pas (autant après un premier cours éventuellement, autant quand tu viens de débarquer, c’est tendu) et se placent à l’extrémité du cercle, face aux joueurs.

Le plus expérimenté, dont c’est l’anniversaire, joue pendant toute la roda. Je surprend des souris sur les visages des deux nouvelles. Pourtant … elles ne connaissent pas les règles, pourtant personne ne parle, pourtant elles sourient.

Étrange les formes que peut prendre la communication. Le … rire ? sourire ? l’empathie ? est-ce contagieux au delà de la parole ? au delà de la culture ?

La neige a changé de nom, de forme.

La capoeira, on peut en faire même avec des lunettes

Reprise aujourd’hui de la capoeira. J’avais trop la flemme la semaine dernière, honte à moi.

Je me recolle donc au cours débutant, échauffement, quelques figures de bases (comme armada et compasso) bien détaillées, d’autres de moins base.

Bon, constat : je préférais tout de même avec Sacha. Moins … « collectif » (of course), plus dirigé sur ce que je souhaite apprendre (si on voulait faire 40000 compasso, on pouvait).

MAIS j’y apprends une passade : comme le compasso au départ, sauf qu’au lieu de balancer la jambe, bah on la met prêt de l’autre, on change, d’appui, puis de jambe, et finalement on a fait un tour. Ça sert donc d’esquive mais si on projette la jambe vers l’adversaire, au lieu de la laisser au sol, on peut doubler l’esquive d’une sort de croc-en-jambe au moment où il nous balance son armada.

J’y découvre une tête que je n’avais jamais vu : lunettes, coupe à la 16ème, un peu le look bobo, la chemise en moins. Aux mouvements à deux, il a l’air bon. Puis je le vois s’entraîner un peu face aux miroirs, ah ouais quand même … il est vif, souple et précis.

Ce qui ne se démentira pas à la roda : il joue contre un autre bon, et c’est juste un plaisir à regarder. Ce qui confirme au passage ce que je me dis : j’aime ce sport. J’aime la roda, où l’on joue, où l’on se sourit, où l’on se taquine. Je ressors à chaque fois trempé, le sourire aux lèvres, et une envie : recommencer, vite.

No snow anymore …