Suite à une opération bénigne et prévue, je me retrouve encore en arrêt maladie.
Cette fois pendant une semaine, et cette fois avec mes mains valide (sauf que je ne peux pas trop me lever)
Que faire pendant une semaine à ne rien faire ?
Le blog sensitif – hautement inflammable
J’éclaire les nuits, apporte le jour ; de nature gémelle j’oscille entre deux facettes suivant ce que l’on observe de moi ; je relie, interagis, donne de l’énergie tant qu’elle peut être absorbée ; peu sensible aux contraintes, je me laisse facilement guider, parfois vers des trous noirs.
Inimmobilisable, le seul moyen de me voir est d’observer mes effets, les traces que je laisse.
Viens ici petite peur. Qui es-tu ? Viens ici que nous fassions connaissance.
Arrêtons de nous faire la guerre. Viens, on dit que j’arrête de te fuir et que j’arrête d’avoir … peur de toi.
Viens, faisons route ensemble. On dit que j’arrête de te faire le centre de mon monde.
Viens, faisons la paix. On va dire que je ne t’en veux plus, que je nous pardonne.
Viens, parlons.
Tracklist :
Méditation dansée.
Art de corps.
Je n’avais envie de voir personne, ce matin là, sur le trajet.
C’est moi.
J’étais bien à l’abri, chez moi. C’était raisonnablement dérangé, je pensais que j’en avais pour un temps pas trop conséquent à tout mettre en ordre ; disons plus ou moins une vie.
Et puis le brouillard s’est levé autour de moi, un peu brutalement. Je m’étais a peine aperçu qu’il y en avait ; disons que je le voyais mais je ne savais pas qu’il était aussi épais.
Bref, il s’est un peu levé, et j’ai contemplé : un champs de ruine.
Des fantômes, des flammes, des trous d’obus, des strates de poussière, beaucoup de silence, plus aucune route, tout bâtiment détruit.
Comment ai-je pu être aussi aveugle à ce qui se tramait sur mon territoire ?
Combien de temps va-t’il me falloir pour faire quelque chose de cohérent de tout ce bordel ?
Toujours la même pente, la tête dans les nuages, encore, tu somnolais un peu, comme tous les matins.
La masse blanche est toujours là, avec à ses pieds, devant toi, toujours ces marcheurs. Tu les suis.
En haut de la crête cette fois-ci pas de vent, mais une odeur d’humidité. La pierre mouillée, la lande humide. Des souvenirs arrivent, furtivement : de grands espaces, des matins calme, l’air lourd et frais.
Ou peut-être as-tu inventé cette dernière odeur ? Car après tout tu viens de te rendre compte que tu es à la Défense, et qu’il n’y a pas de végétation, sur le parvis de l’arche.
Tu fini de grimper ta pente, la tête dans les nuages. Tu as un peu chaud (la pente était un peu raide), perdu dans tes pensées.
Arrivé au bout, un vent un peu frais te surprend. L’odeur un peu métallique, un peu humide, te fais dire que ça y est, tu es arrivé au sommet de la crête. Des souvenirs affluent, se mélangent aux impressions qui les ont générées. Un sourire commence à faire fléchir tes lèves. Tu lève le nez pour contempler le paysage.
Et tu t’aperçois que tu es à la Défense.
Le sourire meurt, les souvenirs continue leur expansion dans les impressions qui sont pourtant toujours réelles.
« Les frontières sont le signe de la difficulté à partager harmonieusement un espace commun et, donc, de vivre ensemble »