(Ma) théorie de l'arène

Deux heures du mat’ passé, je me lève à 7h, mais bon…

Je vois toutes les relations comme des liens sur lesquels on peut tirer jusqu’à un certain point, ou comme une arène dans laquelle on peut se battre.

Je réfléchissais à ça en réfléchissant au fait que les guerres fratricides sont les plus violentes. Mais on ne peut pas détruire un lien de sang. On peut détruire tout autre lien, mais pas un lien de sang.

Si je m’engueule avec mon frère, il restera mon frère, quoi que je fasse. Si frère=ennemi, alors j’aurais un ennemi à vie, quoi que je fasse. J’aurais beau détruire son empire, son royaume, tant qu’il sera vivant il sera mon frère et donc mon ennemi. Comme si le fait que ce lien soit indestructible faisait que je peux tirer sur la corde autant que je veux, que je peux me permettre toutes les atrocités.

Si je m’engueule avec mon conjoint, ou mon ami, je peux briser ce lien, et la relation n’est plus la même. Mon conjoint, ou mon ami, qui était mon ennemi, ne l’est plus. La guerre s’arrête avec la relation (puisqu’elle s’est fondée dessus? qu’elle en est l’émanation?). Je peux m’énerver, me battre dans l’arène, mais jusqu’à un certain point, jusqu’à ce que ça casse. L’arène, qui « définissait » la relation, et donc le combat, n’existe plus.

J’aime parfois explorer les limites des relations que j’ai avec les gens, peut-être parce que j’ai une  (trop?) bonne conscience de ces relations.

J’aime bien aussi les sculpter, les modeler ou les laisser vivre, les confronter, les observer, les retourner dans tous les sens pour savoir comment elles fonctionnent. Elles m’épatent bien souvent, et de toutes façon elles finissent toujours par m’échapper 🙂

Le signal

J’ai commencé ces 24h au bar pas loin de chez moi: Le signal. En compagnie de Florent, Cécile et Léna. Au menu: Black Russian (x2), steack Tartare, pinte de bière et coupe de champagne (merci Scarlett 🙂 qui en plus a oublié de compter le Tartare et un Perrier )

Retour chez moi, je me couche, bourré, et j’entends des pas sur mon toit.

Léa… Ma voisine du 2ème.

Je me rhabille, chope une bouteille de Vodka et monte sur le toit. Elle est avec 2 potes à elle.

Verre de pastis, verre de Get 27, verre de Vodka.

Me couche bourré à 3h du mat’. Me réveille bourré à 7h, tomahawk dans le crâne. Impossible d’avaler autre chose qu’un bol de thé, je vais chercher un collègue à 3/4 d’heure de moto de là, à travers le bordel que peut être le périf’ et la défense un matin.

Buts:

  1. Ne pas gerber dans le casque,
  2. Rester A-TTEN-TIF; pas de conneries, pas de surprises, tranquilles, hein, les automobilistes, please…

Retour par la N118, assez déserte. Yeah 🙂

Il n’est que 10h29.

Buts pour le reste de la journée:

  1. Ne pas me tuer 🙂
  2. Ne tuer personne 🙂

Demain

Aussi vite que ça va arriver, ça va repartir. Le temps ne vas pas s’arrêter demain, pas plus qu’il ne va rallonger. Les minutes auront la même durée, il ne passera rien de spécial de visible dans le monde, la Terre ne va pas s’arrêter de tourner, le décors ne va pas changer de couleur, les gens n’auront pas les yeux rivés sur autre chose, leur attention sera à ce qu’ils font.

Pourtant, bordel de merde, et pourtant… la planéte entiére sera ignorante de cet événement, ne l’aura pas autant en tête que moi.

Et pourtant ça ne laissera aucune trace nul part, rien de visible, rien de rien de rien du tout. Pas de marque. Et ça passera aussi vite que c’est venu…

Choses à faire

Poser ma semaine de vacances début Août pour aller au Canada: fait

Faire faire un permis de conduire international: fait

Refaire faire ma carte d’identité: fait

Engueuler mon proprio pour la poulie qui fait du bruit: fait (remplacement de ladite poulie dans … 16 semaines… barf…)

Billets d’avion pour le Canada: pas encore fait.

Déterminer les choses à faire au Canada: pas encore fait

Tiens, et vous, qu’avez-vous à faire?

Fuck that stuff

(suis bourré)

Envie de sexe, pas envie de sexe.

Envie de pleurer, pas envie de pleurer.

Envie de morts, envie de vivre.

Envie d’elle, envie d’elle.

Envie de briser des digues, des barrières, des vies, des conventions, des idées, des relations, des convictions.

Anyway…

Envie de vivre et ce soir … passé la soirée avec des gens, et la personne que je connaissais le mieux, je l’ai rencontrée 24h avant, et passé avec elle juste 1h.

Hé oui, c’est ça la vie, c’est ça qu’est chouette: rencontrer des gens, se faire pétiller le cerveau, entendre des trucs jamais entendu, aller dans des endroits où je ne serais jamais allé, suivre et faire confiance parce qu’au fond les gens sont dignes de confiance…

La vie c’est pas ralentir, se poser, végéter, se cloîtrer, se laisser lobotomiser, scléroser. La vie c’est pas ça…

Envie de tout et de rien, envie de calme et d’agitation, de bruits, de fureur, de calme. Envie de vide et de pétillement. Envie de changement, d’éloignement, de mutation et de changements…

Week-end

Y a des week-end comme ça un peu étrange où on se dit qu’on a une vie bien remplie, bien bizarre, bien compliquée, qu’on a une sexualité, aussi à l’aise qu’on y soit, bien conventionnelle, qu’en fait on connaît rien au monde, qu’on a encore plein de choses à apprendre de tant de gens qu’il est réellement extrêmement dommage, fâcheux et pourri de rester chez soi à mater l’Aquarium, à se fermer l’esprit à tout ce qui nous entoure, à se mettre des œillères, à pousser des cris d’orfraie quand il y a une tête qui dépasse du rang, à rester chez soi sans sortir en se barricadant la curiosité.

Encore trop de choses à faire, moi 🙂

Pour quoi suis-je payé?

Nan mais c’est vrai, après tout: pour quoi suis payé? pour quelle tâche?

Je fais un boulot intellectuel (pas manuel, quoi), donc j’utilise ma tête, pas mes bras. Alors, pour quelle partie de ma tête me paie-t-on? Ce que j’ai appris au boulot ou … ce que j’ai appris en dehors?

Nan mais parce que faut dire: je pense pas que, dans mon taf, on puisse en être là où j’en suis si on n’en fait pas en dehors. Je veux dire par là que ce que je fais en dehors, ce pour quoi je me couche parfois 4h, je m’en sert au taf au bout d’un moment.

Mais me paie-t-on pour ce que j’ai appris en dehors? pour ce que j’ai appris en dehors de mes heures de boulot?

Télé

21h30 passé, ce soir. Je regarde l’immeuble en face de chez moi, certains appartements sont allumés. Je regarde ce qu’il s’y passe, et dans la plupart, la télé.

Râââ… allez-y, aliénez-vous, ne sortez pas, faites-vous bourrer le mou par cette saloperie. Devenez con, sclérosez-vous le cerveau, ne parlez plus entre vous, ne découvrez personne, n’entretenez pas vos liens, devenez des moutons.

Et je suis allé au ciné.