Midi 46. Plus de la moitié de la journée est passée. Mais c’est bien connu: je suis un oiseau de nuit, et donc la majeur partie de ma journée arrive.
Yeah!
Le blog sensitif – hautement inflammable
Moi, ma gueule, mes pensées
Midi 46. Plus de la moitié de la journée est passée. Mais c’est bien connu: je suis un oiseau de nuit, et donc la majeur partie de ma journée arrive.
Yeah!
J’ai commencé ces 24h au bar pas loin de chez moi: Le signal. En compagnie de Florent, Cécile et Léna. Au menu: Black Russian (x2), steack Tartare, pinte de bière et coupe de champagne (merci Scarlett 🙂 qui en plus a oublié de compter le Tartare et un Perrier )
Retour chez moi, je me couche, bourré, et j’entends des pas sur mon toit.
Léa… Ma voisine du 2ème.
Je me rhabille, chope une bouteille de Vodka et monte sur le toit. Elle est avec 2 potes à elle.
Verre de pastis, verre de Get 27, verre de Vodka.
Me couche bourré à 3h du mat’. Me réveille bourré à 7h, tomahawk dans le crâne. Impossible d’avaler autre chose qu’un bol de thé, je vais chercher un collègue à 3/4 d’heure de moto de là, à travers le bordel que peut être le périf’ et la défense un matin.
Buts:
Retour par la N118, assez déserte. Yeah 🙂
Il n’est que 10h29.
Buts pour le reste de la journée:
Aussi vite que ça va arriver, ça va repartir. Le temps ne vas pas s’arrêter demain, pas plus qu’il ne va rallonger. Les minutes auront la même durée, il ne passera rien de spécial de visible dans le monde, la Terre ne va pas s’arrêter de tourner, le décors ne va pas changer de couleur, les gens n’auront pas les yeux rivés sur autre chose, leur attention sera à ce qu’ils font.
Pourtant, bordel de merde, et pourtant… la planéte entiére sera ignorante de cet événement, ne l’aura pas autant en tête que moi.
Et pourtant ça ne laissera aucune trace nul part, rien de visible, rien de rien de rien du tout. Pas de marque. Et ça passera aussi vite que c’est venu…
Billet Paris-Montreal-Paris: réservé 🙂 (9 août – 30 août)
Poser ma semaine de vacances début Août pour aller au Canada: fait
Faire faire un permis de conduire international: fait
Refaire faire ma carte d’identité: fait
Engueuler mon proprio pour la poulie qui fait du bruit: fait (remplacement de ladite poulie dans … 16 semaines… barf…)
Billets d’avion pour le Canada: pas encore fait.
Déterminer les choses à faire au Canada: pas encore fait
Tiens, et vous, qu’avez-vous à faire?
(suis bourré)
Envie de sexe, pas envie de sexe.
Envie de pleurer, pas envie de pleurer.
Envie de morts, envie de vivre.
Envie d’elle, envie d’elle.
Envie de briser des digues, des barrières, des vies, des conventions, des idées, des relations, des convictions.
Anyway…
Envie de vivre et ce soir … passé la soirée avec des gens, et la personne que je connaissais le mieux, je l’ai rencontrée 24h avant, et passé avec elle juste 1h.
Hé oui, c’est ça la vie, c’est ça qu’est chouette: rencontrer des gens, se faire pétiller le cerveau, entendre des trucs jamais entendu, aller dans des endroits où je ne serais jamais allé, suivre et faire confiance parce qu’au fond les gens sont dignes de confiance…
La vie c’est pas ralentir, se poser, végéter, se cloîtrer, se laisser lobotomiser, scléroser. La vie c’est pas ça…
Envie de tout et de rien, envie de calme et d’agitation, de bruits, de fureur, de calme. Envie de vide et de pétillement. Envie de changement, d’éloignement, de mutation et de changements…
Y a des week-end comme ça un peu étrange où on se dit qu’on a une vie bien remplie, bien bizarre, bien compliquée, qu’on a une sexualité, aussi à l’aise qu’on y soit, bien conventionnelle, qu’en fait on connaît rien au monde, qu’on a encore plein de choses à apprendre de tant de gens qu’il est réellement extrêmement dommage, fâcheux et pourri de rester chez soi à mater l’Aquarium, à se fermer l’esprit à tout ce qui nous entoure, à se mettre des œillères, à pousser des cris d’orfraie quand il y a une tête qui dépasse du rang, à rester chez soi sans sortir en se barricadant la curiosité.
Encore trop de choses à faire, moi 🙂
Nan mais c’est vrai, après tout: pour quoi suis payé? pour quelle tâche?
Je fais un boulot intellectuel (pas manuel, quoi), donc j’utilise ma tête, pas mes bras. Alors, pour quelle partie de ma tête me paie-t-on? Ce que j’ai appris au boulot ou … ce que j’ai appris en dehors?
Nan mais parce que faut dire: je pense pas que, dans mon taf, on puisse en être là où j’en suis si on n’en fait pas en dehors. Je veux dire par là que ce que je fais en dehors, ce pour quoi je me couche parfois 4h, je m’en sert au taf au bout d’un moment.
Mais me paie-t-on pour ce que j’ai appris en dehors? pour ce que j’ai appris en dehors de mes heures de boulot?
21h30 passé, ce soir. Je regarde l’immeuble en face de chez moi, certains appartements sont allumés. Je regarde ce qu’il s’y passe, et dans la plupart, la télé.
Râââ… allez-y, aliénez-vous, ne sortez pas, faites-vous bourrer le mou par cette saloperie. Devenez con, sclérosez-vous le cerveau, ne parlez plus entre vous, ne découvrez personne, n’entretenez pas vos liens, devenez des moutons.
Et je suis allé au ciné.
je vais mourir.
Si à un moment je ne quitte pas ce clapier et cette cours aux poules que sont mon appartement et Paris, ça va pas le faire.
Je me surprends, plusieurs fois par jour, à rêver d’avoir une maison à moi, sans voisins, sans ascenseurs, sans routes à proximité. Des murs rien qu’à moi où je pourrai taper dedans, retapisser, agrafer, coller, casser des choses.
Une maison où je pourrai regarder par la fenêtre les arbres de la forêt, où je pourrai dormir dans un grand lit et me faire réveiller par le tchip-tchip des oiseaux et non pas par le bruit d’un putain d’ascenseur ou de voitures.
Une grande maison où les quatre murs seront mes quatre murs, sans voisin à gauche, à droite, au dessus ou en dessous. Sans rien qui ne touche mes murs à part l’air du temps, où je pourrai faire ce que je veux CHEZ MOI, et si quelque chose cloche le remplacer ou le réparer sans penser à celui qui louera après moi.
Je ne veux plus de cette cours aux poules où l’on paie à prix d’or un espace exiguë.
Mais j’ai encore des choses à y faire. Mes amis (ma vie) y est. Tout n’est pas loin, je peux sortir et rentrer bourré en métro ou en vélo.
Et puis j’ai besoin d’un aéroport (international) pas loin 🙂