La manière de dire au revoir

Il était temps de nous dire au revoir. Nous étions face à face, debout. Mais alors comment nous dire au revoir ? Une bise serait trop peu, vu ce qui nous lie. Nous embrasser ne serait pas représentatif : trop engageant, et nous ne nous sommes pas engagés par là. L’accolade ? trop … juste à côté de ce qu’il faudrait.

Trop plein de ce qui m’anime, trop plein de ce qui nous anime, je ne réfléchis plus et d’instinct je mets ma main derrière son épaule, vivement, puis d’une pression des doigts je l’intime de venir vers moi pendant que j’ouvre mon autre bras pour attraper son autre versant. Ma tête n’est déjà plus là, ne la regarde plus. Elle vise le creux de son épaule. Je ne suis plus là, je sais que je suis arrivé. Je sais que cela ne va durer que quelques secondes dont le souvenir me marquera à jamais. Je sais que je ne sais pas comment cela va se passer. Je sais que ces secondes seront précieuses. Je sais que j’aurai le sentiment d’être chez moi, et que cela ne durera pas. Je sais que j’aurai envie de pleurer et que je ne le ferai pas mais qu’à la place je la serrerai fort. Je sais que je vais revenir aussi vite que je suis parti et que les sensations physiques de ses mains autour de moi, de la résistance de son corps sous la pression de mes bras, de la localisation même de nos points de contact vont s’imposer à moi, se mêler à ce que je ressens, diriger ce que je ressens. Ce que je ne souhaite pas.

Ce que je ne souhaite pas.

Le soulagement

Le soulagement d’avoir validé mon semestre 5, sauf bien sûr ce putain de stage.

Après avoir passé des semaines à douter, ne pas dormir, me miner la santé, sacrifier des soirées, m’énerver, griller des neurones. Fouiller dans ma mémoire, déduire ce je ne sais pas de ce que je crois savoir, exhumer des connaissances des brumes de ma mémoire.

Retenir mon souffle.

Tracklist :

« Breathe », de Midge Ure, bien sûr

Le chercheur et la pépite

C’est un chercheur qui a une conviction : dans cette rivière se trouve LA pépite. Pas la plus grosse, ni la plus belle, mais celle que lui cherche ; celle qu’il a en rêve.

Alors il cherche. Il retourne chaque pierre de cette rivière, mets les bras dans la boue. Il manque de se noyer plusieurs fois, désespère parfois. Il sait que sa pépite existe, et qu’elle est dans cette rivière.

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Tracklist des vacances

« Un homme extraordinaire », de Les Innocents.

Parce que ses enfants aiment leur père avec une impatience, mais ça ne l’a pas laissé vieillir.

« J’ai besoin de la lune », de Manu Chao.

Parce que j’ai besoin de toi tout à côté de moi. Parce que j’ai tant besoin d’oublier. Parce que j’ai besoin de mon père pour savoir d’où je viens, tant besoin de ma mère pour montrer le chemin.

 

« Infinita tristeza », de Manu Chao.

Parce que ces histoires sont d’une infinie tristesse.

 

« Sad story » de Plain White T’s

Parce que this is a really sad story, got nothing to say anymore, I walk alone, please let me be.

La langue

Fascinant de découvrir une langue au jour le jour … Sa structure, sa grammaire.

En quoi est-elle indicatrice de la manière de penser de ceux qui la parlent ? En quoi influence-t’elle la manière de penser de ceux qui la parlent ? Quels sont ses racines, son mélange ? Comment s’est-elle adaptée à son environnement géographique ? Quels sont les fondement de la langue ? Pourquoi retrouver certains bouts de mot entre plusieurs langues qui n’ont plutôt aucune origine commune ?

Peut-on bien prendre un soin quelqu’un sans parler sa langue ?

Ptet plus tard pour le fun je ferai linguiste, en plus de sociologue, biochimiste et l’ENA.