Jeune

Spéciale dédicace à une personne qui se reconnaîtra 😉

Être jeune (texte de Samuel Ullman)

La jeunesse n’est pas une période de la vie,
Elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,
Une qualité de l’imagination,
Une intensité émotive,
Une victoire du courage sur la timidité,
Du goût de l’aventure sur l’amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :
On devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
Sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre,
Et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille.
Il demande, comme l’enfant insatiable : Et après ?
Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi.
Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir.
Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.
Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.
Si un jour, votre coeur est mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme,
Puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

Tuer

(Tiré de ‘Les enfants de l’esprit’, d’Orson Scott Card, que j’ai terminé hier soir)
Contexte: Jane, anciennement ordinateur assez balèze et assez spécial (elle peut, entre autres et dans une certaine mesure, savoir ce qu’il se passe dans la tête des gens), vient d’intégrer le corps d’une personne vivante. Je vous passe les détails, hein. Dit comme ça c’est con, mais dans le bouquin l’idée est assez géniale. Et donc Jane, aussi puissante ordinateur qu’elle était, n’a pas l’habitude des émotions et des sentiments. Elle vient d’avoir une discussion plus que tendue avec Quara, personnage qui a un (sale) caractère assez fort, qui s’emporte facilement et a le don de provoquer tout le monde. Fatalement, comme elle (Jane) ne sait pas gérer ses émotions elle s’est emportée. Au moment où se passe la scène, elle a pété un plomb et est partie se réfugier dans une autre pièce. Son ‘amoureux’, Miro, va la voir. »

Ça a dû être difficile pour toi de couper court à la dispute et de te réfugier ici, dit Miro.
– J’ai eu envie de la tuer. » La voix de Jane était à peine audible à cause des sanglots et des spasmes qui la secouaient. « Je n’avais jamais ressenti cela. J’ai eu envie de bondir de mon siège pour lui voler dans les plumes et lui donner une correction.
– Bienvenue au club.
– Tu ne comprends pas. J’ai vraiment eu envie de le faire. J’ai senti mes muscles se nouer, j’étais prête à le faire. Sur le point de le faire.
– Comme je viens de te le dire, Quara provoque souvent ce genre de sentiment chez nous.
– Non, pas de cette façon. Vous arrivez tous à rester calmes. A garder le contrôle.
– Toi aussi tu y arriveras, lorsque tu seras habituées. »
Jane redressa la tête, la secoua. Ses cheveux fouettèrent l’air. « C’est vraiment ce que tu ressens toi aussi?
– C’est ce que nous ressentons tous. C’est pour cela que nous avons une enfance – pour apprendre à dominer nos pulsions violentes. Mais elles sont en nous tous. Même les chimpanzés et les babouins ressentent cela. Nous les affichons. Nous éprouvons le besoin d’exprimer physiquement notre rage.
– Mais vous vous retenez.Vous gardez votre calme.Vous la laissez cracher sa bile et dire ces terribles…
– Parce qu’il ne servirait à rien de l’en empêcher. Elle en paie le prix. Elle est désespérément seule et personne n’ai envie de partager sa compagnie.
– Ce qui explique qu’elle soit encore en vie.
– Exactement. C’est ainsi que se comportent les personnes civilisées – elles évitent toute circonstance qui risquerait de les faire sortir de leurs gonds. Et si cela s’avère impossible, elles prennent du recul. C’est l’attitude que nous adoptions, Ela et moi. Les provocations de Quara nous passent au-dessus de la tête.
– Moi je n’y arrive pas. C’était si simple avant que je ressente cela. Je n’avais qu’à me déconnecter d’elle.
– C’est exactement ça. C’est ainsi que nous faisons. Nous nous déconnectons d’elle.
– C’est plus compliqué que je ne le pensais. Je ne sais pas si je pourrai y arriver.
– Eh bien pour le moment, tu n’as pas vraiment le choix.
– Miro, je suis désolée. Je ai toujours eu pitié de vous autres humains parce que vous ne pouviez penser qu’à une chose à la fois et parce que vos souvenirs sont flous… et maintenant je comprends que passer une journée sans avoir tué quelqu’un est en soi un véritable exploit.
– Ça devient vite une habitude. La plupart d’entre nous arrivent à limiter les dégâts. C’est une manière de vivre en bon voisinage.

Comme quoi les bouquins de SF peuvent avoir de la finesse 🙂

Au commencement était le son

Ouais, parce qu’au départ je suis sûr qu’il y avait du son…

Juju m’a prêté (dans le but de me vendre, faut bien le dire) des enceintes de monitoring (qui ont une réponse plate dans toutes les fréquences). C’est des Rokit 6, le truc à 200€ l’une.

Et ce week-end Katia m’a enseigné le solfège… Ou plutôt: j’ai chopé un bouquin sur la musique contemporaine, et comme je ne comprenais rien je lui ai posé des milliers des questions, auxquelles elle a patiemment répondue (plein de bisous à elle)

Du coup j’ai la tête pleine de concepts (et de 3ème renversement de 7ème de dominante 😉 ), mais je ne connais toujours pas les gammes (qui parait-il, ne servent que dans le cadre d’impros), ni ne sais lire une partition.

Il faut que je (re)commence par là. Et ça passe par l’achat d’un clavier-maître.

Et comme de par hasard, un article dans ‘Ca m’intéresse’ m’apprend que j’ai une mémoire … auditive!

Je sens que c’est mon dada, ça, le son. Je le sais depuis super longtemps, mais là je le sais encore plus. Je sens que ça rentre bien dans mes cases (vides). C’est réellement épuisant, de tant apprendre aussi vite, mais ça rentre bien (spéciale dédicace à Mouna, pour la réplique non dite 😉 )

Yeah!

Week-end réel

Passé le w-e dans la Meuse (3j), puis à Clermont avec Katia (3j).

Pas eu internet dans la Meuse, peu eu internet à Clermont. J’ai coupé mon téléphone une bonne partie du temps. D’une part parce que même en cas d’urgence je ne pouvais matériellement pas être présent sur place, d’autre part parce que ma foi j’étais bien là où j’étais et je n’avais pas envie de me faire déranger. Envie d’être complètement présent à ce que je faisais, aux gens avec qui j’étais.

Peu eu de nouvelles de mon monde, peu donné de nouvelles, peu suivi l’actualité. Bref, mon cyber moi a été mis en veilleuse.

Et c’était bien ainsi.

De retour, j’ai tout retrouvé, et en fait … c’était pas mal, avant. Moins prise de tête, plus calme, moins de choses à gérer.

Peut-être que je vais enfin réussir à me consacrer à … une seule chose…

Fuck that stuff

(suis bourré)

Envie de sexe, pas envie de sexe.

Envie de pleurer, pas envie de pleurer.

Envie de morts, envie de vivre.

Envie d’elle, envie d’elle.

Envie de briser des digues, des barrières, des vies, des conventions, des idées, des relations, des convictions.

Anyway…

Envie de vivre et ce soir … passé la soirée avec des gens, et la personne que je connaissais le mieux, je l’ai rencontrée 24h avant, et passé avec elle juste 1h.

Hé oui, c’est ça la vie, c’est ça qu’est chouette: rencontrer des gens, se faire pétiller le cerveau, entendre des trucs jamais entendu, aller dans des endroits où je ne serais jamais allé, suivre et faire confiance parce qu’au fond les gens sont dignes de confiance…

La vie c’est pas ralentir, se poser, végéter, se cloîtrer, se laisser lobotomiser, scléroser. La vie c’est pas ça…

Envie de tout et de rien, envie de calme et d’agitation, de bruits, de fureur, de calme. Envie de vide et de pétillement. Envie de changement, d’éloignement, de mutation et de changements…

Live Blogging discret

(« scret ») (ok, private joke)
Dans mon éternelle quête d’écrire n’importe où (parce qu’écrire arrive comme une envie de pisser), j’ai trouvé un plugin Firefox: ScribeFire.
Il permet d’écrire le post d’un blog depuis son navigateur sans avoir à aller sur le site lui-même, ce qui est tout de même plus pratique et plus discret.
Avant il fallait s’authentifier sur le blog, puis cliquer, puis écrire.
Là il suffit de cliquer sur un bouton en bas à gauche de Firefox, et tapoter. La classe 🙂

La N118

Le matin, quand c’est sec, je prends la N118 depuis Boulognes. La N118 grimpe dur et tourne sec. Je ne sais pas pourquoi mais à choisir je préfère prendre les virages en montée plutôt qu’en descente, ce qui est le cas de la N118 dans ce sens.

Donc, pour avoir la N118 dégagée pendant les quelques minutes que durent les virages, il faut s’y prendre pas trop tôt. J’y passe entre 9h30 et 9h45, et souvent il n’y a pas trop de monde.

Il faut aussi choisir le bon jour. Je pense qu’en périodes de vacances et/ou les lundi, mercredi et vendredi (jours traditionnels de RTT) c’est une bonne période. Encore que ça dépende: ce matin, par exemple, ce n’était pas bouché mais il y avait pas mal de monde.

Il faut aussi bien faire chauffer la moto et les pneus. Pour ça, j’ai quasi 10km en ville avant. Donc ça va.

Et surtout, surtout, il faut prendre un bon départ: Il y a un feu tricolore avant le pont de Sèvres (qui est en bas de la montée), et c’est le dernier avant la N118. En tant que motard, je peux me faufiler entre les voitures en me placer en pôle position tout devant en attendant que le feu passe au vert.

Mais pour ça il faut non seulement que j’arrive au feu rouge, mais aussi que le feu reste à cette couleur suffisamment de temps pour que je me faufile.

Si je n’arrive pas à me mettre devant quand le feu passe au vert, c’est ensuite extrêmement difficile de doubler tout le monde sur le pont: ce n’est qu’une deux voies, et ce n’est qu’un pont (donc assez court). C’est parfois possible de dépasser une ou deux rangée de voitures, mais pas plus.

Une fois toutes ces conditions réunies, c’est le bonheur: une moto et des pneus chauds, quelques virages bien serrés, une route nickel et assez large, suivi d’une immense ligne droite pour décrasser les soupapes.

Mais ce matin c’était la loose: je suis arrivé au feu quand il était vert, toutes les voitures démarraient, il n y en avait un paquet et je n’ai pas pu toute les dépasser avant la N118.

Je me suis tout de même un peu amuser à zig-zaguer entre, c’est assez risqué mais en ce moment j’aime bien le faire. Ce qui n’est pas très bon pour ma longévité, certes 🙂

Week-end

Y a des week-end comme ça un peu étrange où on se dit qu’on a une vie bien remplie, bien bizarre, bien compliquée, qu’on a une sexualité, aussi à l’aise qu’on y soit, bien conventionnelle, qu’en fait on connaît rien au monde, qu’on a encore plein de choses à apprendre de tant de gens qu’il est réellement extrêmement dommage, fâcheux et pourri de rester chez soi à mater l’Aquarium, à se fermer l’esprit à tout ce qui nous entoure, à se mettre des œillères, à pousser des cris d’orfraie quand il y a une tête qui dépasse du rang, à rester chez soi sans sortir en se barricadant la curiosité.

Encore trop de choses à faire, moi 🙂