Blues post-cuite

Cuite hier soir.

Enfin… beaucoup bu, pas autant que d’habitude, moins que certaines fois. Couché 5h du mat’ là où j’étais, avec un mal de crâne naissant.

Réveillé le lendemain et faisant mentalement le tour de là où j’étais (en espérant que je sois pas rentré chez moi bourré), de ce que j’avais fait (en espérant ne pas avoir appelé ou sms-er quelqu’un en pleine nuit) et de ce que j’ai (en espérant ne pas avoir oublié quelque chose à deux roues dans un endroit étrange). Mais tout était en ordre.

Puis retour chez moi en transport. Même pas la gueule dans le cul, mais le casque sur les oreilles, et pas lavé (le bonhomme, pas le casque)

Grand beau temps, bonne chaleur, à marcher dans une calme ville de banlieue pour rejoindre la gare… Et là, blues post-cuite: envie de rien du tout, une ombre de colère tapie dans le fond.

Colère contre quoi, j’en sais rien. Sans doutes contre moi, mais je ne sais pas pourquoi.

Pourtant aucun élément de la soirée de la veille n’a pu me mettre dans cet état.

Dans les transports, peu de monde, peu de bruit, casque sur les oreilles à écouter Xavier Rudd et lire Lovecraft. Le train qui allait lentement vers la capitale… et toujours ce putain de blues…

Qui s’est transformée en envie de tuer tout le monde, envie qui ne risque pas de me quitter avant la fin de la journée…

Cadeau

« Qu’est-ce donc là que tu m’offre? »

« Je n’en ai pas l’habitude. Je ne sais pas comment on l’utilise. »

« Ah si, je me souviens. Mais… c’est pour moi, tu es sûre? Non, je ne le mérite pas, reprends-le. »

« Ok d’accord, je le prends, mais je ne m’en trouve pas digne, sache-le. »

« Oui oui, je sais que ça te fait plaisir, bien sûr. A moi aussi, d’une certaine manière, mais … tu es sûre que c’est à moi que tu veux l’offrir? Pas à quelqu’un d’autre? Parce que bon, hein, je vais me répéter mais je ne m’en trouve pas digne. »

« Je l’ouvre, d’accord, d’accord »

« Ah oui, tout de même… Mais tu es sûre que c’est pour moi? Parce que ça fait beaucoup. Je n’ai pas l’habitude, tu sais. Enfin si, mais tu vois ce que je veux dire. Non? »

« Ok ok, je l’utilise. Oui, oui ça me fait plaisir, bien sûr, quelle idée! Oui, à toi aussi, je sais. J’espère juste que tu ne me mens pas en me disant que ça te fait plaisir… »

Bien plus tard…

« Oh, tu m’offre encore un cadeau? C’est gentils! C’est la même chose? Coool! Juste pour moi, encore? Tu es sûre? Tu sais que je suis gêné, là… »

(Ma) théorie de l'arène

Deux heures du mat’ passé, je me lève à 7h, mais bon…

Je vois toutes les relations comme des liens sur lesquels on peut tirer jusqu’à un certain point, ou comme une arène dans laquelle on peut se battre.

Je réfléchissais à ça en réfléchissant au fait que les guerres fratricides sont les plus violentes. Mais on ne peut pas détruire un lien de sang. On peut détruire tout autre lien, mais pas un lien de sang.

Si je m’engueule avec mon frère, il restera mon frère, quoi que je fasse. Si frère=ennemi, alors j’aurais un ennemi à vie, quoi que je fasse. J’aurais beau détruire son empire, son royaume, tant qu’il sera vivant il sera mon frère et donc mon ennemi. Comme si le fait que ce lien soit indestructible faisait que je peux tirer sur la corde autant que je veux, que je peux me permettre toutes les atrocités.

Si je m’engueule avec mon conjoint, ou mon ami, je peux briser ce lien, et la relation n’est plus la même. Mon conjoint, ou mon ami, qui était mon ennemi, ne l’est plus. La guerre s’arrête avec la relation (puisqu’elle s’est fondée dessus? qu’elle en est l’émanation?). Je peux m’énerver, me battre dans l’arène, mais jusqu’à un certain point, jusqu’à ce que ça casse. L’arène, qui « définissait » la relation, et donc le combat, n’existe plus.

J’aime parfois explorer les limites des relations que j’ai avec les gens, peut-être parce que j’ai une  (trop?) bonne conscience de ces relations.

J’aime bien aussi les sculpter, les modeler ou les laisser vivre, les confronter, les observer, les retourner dans tous les sens pour savoir comment elles fonctionnent. Elles m’épatent bien souvent, et de toutes façon elles finissent toujours par m’échapper 🙂

Costard

Un costard et une chemise chez Bruce Field pour le mariage: 269€

Un costard chez Zara, avec les pompes qui vont avec, plus un pantalon et une chemise qui vont bien ensemble: 328€

Une amie Marie pour vous conseiller dans tous ça vous faire sentir classe dans des fringues que vous n’avez pas l’habitude de porter: ça n’a pas de prix…

Upgrade

J’ai reçu ma freebox v5 CPL. Le débit a été multiplié par 3, autant en montée qu’en descente 🙂

Ceux qui passent par chez moi le sentent (hein Marc? ;;) )

J’ai migré mon serveur de bases de données d’un Pentium 200 sous Linux (Crux) vers un Celeron 700 sous FreeBSD. Yeah!

Je découvre donc le beau monde de BSD, où tout marche tout de même un peu mieux que sous Linux.

J’apprends j’apprends j’apprends 🙂

Le signal

J’ai commencé ces 24h au bar pas loin de chez moi: Le signal. En compagnie de Florent, Cécile et Léna. Au menu: Black Russian (x2), steack Tartare, pinte de bière et coupe de champagne (merci Scarlett 🙂 qui en plus a oublié de compter le Tartare et un Perrier )

Retour chez moi, je me couche, bourré, et j’entends des pas sur mon toit.

Léa… Ma voisine du 2ème.

Je me rhabille, chope une bouteille de Vodka et monte sur le toit. Elle est avec 2 potes à elle.

Verre de pastis, verre de Get 27, verre de Vodka.

Me couche bourré à 3h du mat’. Me réveille bourré à 7h, tomahawk dans le crâne. Impossible d’avaler autre chose qu’un bol de thé, je vais chercher un collègue à 3/4 d’heure de moto de là, à travers le bordel que peut être le périf’ et la défense un matin.

Buts:

  1. Ne pas gerber dans le casque,
  2. Rester A-TTEN-TIF; pas de conneries, pas de surprises, tranquilles, hein, les automobilistes, please…

Retour par la N118, assez déserte. Yeah 🙂

Il n’est que 10h29.

Buts pour le reste de la journée:

  1. Ne pas me tuer 🙂
  2. Ne tuer personne 🙂

Demain

Aussi vite que ça va arriver, ça va repartir. Le temps ne vas pas s’arrêter demain, pas plus qu’il ne va rallonger. Les minutes auront la même durée, il ne passera rien de spécial de visible dans le monde, la Terre ne va pas s’arrêter de tourner, le décors ne va pas changer de couleur, les gens n’auront pas les yeux rivés sur autre chose, leur attention sera à ce qu’ils font.

Pourtant, bordel de merde, et pourtant… la planéte entiére sera ignorante de cet événement, ne l’aura pas autant en tête que moi.

Et pourtant ça ne laissera aucune trace nul part, rien de visible, rien de rien de rien du tout. Pas de marque. Et ça passera aussi vite que c’est venu…