Je suis…

J’ai lu dans ‘Conversations avec Dieu’ que quand on dit ‘je suis’, on commence déjà à créer quelque chose dans l’univers.

Bref…

Étrangement je ne pense pas me définir par ce que j’aime et ce que je suis. Je veux dire par là que dire « j’aime ci ou ça, je suis comme si ou comme ça » ne me résume pas. Enfin… je ne crois pas que ces phrases me définissent bien.

Je crois que je me définis par ce que je pense et ce que je vis. Savoir comment je me vois et quels sont mes goûts n’est pas me connaître.

Je crois que je suis quelqu’un qui se vit…

Légendes

Et si vous faisiez de chaque rencontre une légende?

Une légende que vous raconteriez à l’envi. Une légende qui serait une très belle histoire dont vous exploreriez chaque détails, dont vous combleriez les trous au fur et à mesure que le temps passe, dont vous exploreriez les facettes et trouveriez des interprétations différentes à chaque fois que vous (vous) la raconteriez.

Une légende qui servirait à forger l’identité de cette minicivilisation que vous formez avec la personne que vous avez rencontré.

Découplage

J’ai ce concept en tête depuis pas mal de temps…

Découplage du code, où le but est de rendre les portions de code les plus indépendantes possible les unes des autres, à des fins de réutilisabilité.

Se rendre le plus possible indépendant du monde, parce qu’on ne peut pas compter dessus (essayez d’organiser une soirée à plusieurs, et vous verrez)

Se rendre indépendant de tout parce de toute façon on est sûr de rien, et que s’il fallait compter dessus il y a de fortes chances que ça vous fasse défaut à un moment: prenez les transports, ils vont tomber en grève. Prenez votre véhicule, il va tomber en panne ou dans des bouchons. Solutions: prenez vos baskets.

Ne comptez sur rien, ne vous attachez à rien. N’est-ce pas Jacques Attali? N’est-ce pas Matthieu Ricard?

Ne rien attendre des gens parce qu’ils ne vous le donnerons de tout façon pas de la manière dont vous l’attendez.

Découplez-vous de tout. Soyez une entité indépendante de toute chose, de toute personne. Vous souffrirez moins.

Loin d’être une philosophie ou une mode, c’est carrément la direction que prend l’humanité.

Mais il ne fait pas le café

Le cheich (ou keffieh, ou choix) est sans doutes l’objet le plus utile du monde.

Côme me l’avait dit, lui qui en a tout le temps un en voyage: ce morceau de tissu qui n’a l’air de rien est le meilleur ami du voyageur.

Il peut faire: couverture, baluchon, écharpe, casquette, climatiseur de crâne, nappe, serviette de bain et de table, torchon, drap, oreiller, cagoule, pansement/bandage, mini-coussin, paréo, et ce matin: masque à gaz.

Normalement, un cheich ne se lave pas (tout comme un duvet de trekkeur), il n’est beau que gris sale.

Rythmes

Le rythme de l’horloge suit rarement le rythme de l’esprit.

Pourquoi au 1er Janvier ma vie serait-elle disposée à subir de nouvelles résolutions? Ce n’est qu’une date, qui n’a que peu de rapport avec mon évolution personnelle.

Pourquoi devrais-je être heureux à Noël? Ce n’est qu’une journée parmi d’autres, qui n’a aucun rapport avec l’évolution de mon humeur.

Pourquoi devrais-je me reposer le dimanche? Ce n’est qu’une convention, qui n’a aucun rapport avec ce qui mouline dans ma tête, pourquoi devrais-je glandouiller ce jour-là?

Pourquoi devrais-je ne plus avoir besoin/envie d’acheter un truc après 20h? Ce n’est qu’un instant de la journée, sans grand rapport avec mes envies.

Pourquoi devrais-je être maqué/marié à 30 ans? Ce n’est qu’une arbitraire manière de mesurer mon évolution, et qui n’a aucune raison d’avoir un rapport avec ma réelle évolution personnelle.

Pourquoi mes journées devraient-elles finir à minuit? Je suis un couche-tard lève-tard, c’est quoi cette pendule qui mesure mes journées à ma place? Pour moi, à 1h du mat’, « demain » est après mon sommeil, pas après minuit.

Esther compte les journées en « nombre de dodos ». Les coloriés aussi (Esther a-t-elle lu « Les coloriés »?). C’est un début de mesure existentialiste.

Si les règles te font chier, change les règles.