Emotif

Je suis, je le sais, un émotif (au sens Herrmann). Un communiquant, si vous voulez.

Je connais aux moins deux autres personnes qui le sont aussi.

Et c’est assez extraordinaire la communication que je peux avoir avec ces personnes, surtout avec l’une d’elle, en fait. C’est quasiment fusionnel: je sais ce qu’il se cache derrière chaque mot, chaque expression. Je connais chaque pensée, et je sais comment elles s’articulent dans leurs têtes, d’où elle vient et où elle va. Facile: je suis comme ça.

Et en fait c’est assez flippant. Un peu comme marcher au bord d’un tourbillon: on se retient de se laisser entraîner à trop en dire, à se sentir trop proche de la personne.

Flippant et épuisant. La lecture de Video Girl Aï, ou mater un épisode de Grey’s l’est tout autant et pour les mêmes raisons: c’est mon domaine, ma manière de penser. Je bois du petit lait mais c’est comme mettre du nitrométhane dans un moteur: ça le fait monter dans les tours, et ça l’épuise.

Je suis…

J’ai lu dans ‘Conversations avec Dieu’ que quand on dit ‘je suis’, on commence déjà à créer quelque chose dans l’univers.

Bref…

Étrangement je ne pense pas me définir par ce que j’aime et ce que je suis. Je veux dire par là que dire « j’aime ci ou ça, je suis comme si ou comme ça » ne me résume pas. Enfin… je ne crois pas que ces phrases me définissent bien.

Je crois que je me définis par ce que je pense et ce que je vis. Savoir comment je me vois et quels sont mes goûts n’est pas me connaître.

Je crois que je suis quelqu’un qui se vit…

Légendes

Et si vous faisiez de chaque rencontre une légende?

Une légende que vous raconteriez à l’envi. Une légende qui serait une très belle histoire dont vous exploreriez chaque détails, dont vous combleriez les trous au fur et à mesure que le temps passe, dont vous exploreriez les facettes et trouveriez des interprétations différentes à chaque fois que vous (vous) la raconteriez.

Une légende qui servirait à forger l’identité de cette minicivilisation que vous formez avec la personne que vous avez rencontré.

Découplage

J’ai ce concept en tête depuis pas mal de temps…

Découplage du code, où le but est de rendre les portions de code les plus indépendantes possible les unes des autres, à des fins de réutilisabilité.

Se rendre le plus possible indépendant du monde, parce qu’on ne peut pas compter dessus (essayez d’organiser une soirée à plusieurs, et vous verrez)

Se rendre indépendant de tout parce de toute façon on est sûr de rien, et que s’il fallait compter dessus il y a de fortes chances que ça vous fasse défaut à un moment: prenez les transports, ils vont tomber en grève. Prenez votre véhicule, il va tomber en panne ou dans des bouchons. Solutions: prenez vos baskets.

Ne comptez sur rien, ne vous attachez à rien. N’est-ce pas Jacques Attali? N’est-ce pas Matthieu Ricard?

Ne rien attendre des gens parce qu’ils ne vous le donnerons de tout façon pas de la manière dont vous l’attendez.

Découplez-vous de tout. Soyez une entité indépendante de toute chose, de toute personne. Vous souffrirez moins.

Loin d’être une philosophie ou une mode, c’est carrément la direction que prend l’humanité.

Mais il ne fait pas le café

Le cheich (ou keffieh, ou choix) est sans doutes l’objet le plus utile du monde.

Côme me l’avait dit, lui qui en a tout le temps un en voyage: ce morceau de tissu qui n’a l’air de rien est le meilleur ami du voyageur.

Il peut faire: couverture, baluchon, écharpe, casquette, climatiseur de crâne, nappe, serviette de bain et de table, torchon, drap, oreiller, cagoule, pansement/bandage, mini-coussin, paréo, et ce matin: masque à gaz.

Normalement, un cheich ne se lave pas (tout comme un duvet de trekkeur), il n’est beau que gris sale.