Fini de rigoler

Fini de rigoler …

Une fois dans le taxi qui me ramenait de l’aéroport, fini de rigoler. C’est plus l’heure de faire des blagues, de raconter des conneries, de faire le con comme je faisais là-bas. Retour à la vie sérieuse.

Paris semblait une ville fantôme, par rapport à Delhi : pas de klaxons dans tous les sens, pas de véhicules ou de vaches en travers de la voie, que des voitures bien entretenues, chacune sur leur file, pas un papier qui traîne (comparativement, hein), des routes bien entretenues, une température clémente.

Manque d’extrêmes, ce pays ..

Rien n’avait changé, chez moi. Comment cela aurait-il pu, d’ailleurs ? Par la grâce du Krist ? Je ne lui en demandais pas tant, de toute façon.

Fini de rigoler, retour à la vie normale. Reprendre le cours des choses. Je m’étais échappé quatre semaines, un trou noir dans l’univers que j’ai quitté, je suis revenu changé, le monde pas tant que ça, mais mon monde certainement un peu. Il fallait que je me mette à jour.

Fini de rigoler, plus de crises de rire avec Côme ou Charles, ma parenthèse enchantée s’est terminée. Je me sens pas assez à l’aise dans ce monde-ci, qui est pourtant celui où je passe la plupart de mon année, pour sortir autant de connerie que là-bas, pour être autant monté sur ressorts.

Pourquoi ? Je sais pas, je le sens comme ça. Peut-être que ce monde-ci ne me laisse pas autant de liberté, ne laisse pas autant de place à mon propre rythme (« mais crée donc, mon lapin ! ») Trop de contraintes ? Trop de couloirs, trop de canaux, trop de lignes, trop de prisons, trop de gens ?

Fini de rigoler. Depuis, je suis plus grave. Pas que je fasse la tête, non, je suis juste … jet largué, la tête dans les nuages, à essayer de voir Pourquoi et Comment. Pourquoi le monde est ainsi, pourquoi suis-je ainsi, pourquoi ceci va dans ce sens, comment appliquer ce que j’ai découvert, comment faire ma trace, comment gérer mieux ce qui va m’arriver, comment être mieux, and so on …

Ouaip, fini de rigoler.

Peu d'avion deservent Leh

Oui, jeu de mots vaseux. Mais pour expliquer que comme il y a peu d’avions qui arrivent, quand Air France chie et oublie de mettre votre sac dans la soute, he bien c’est la galere.

Normalement il arrive arpes-demain, mon sac, mais nous serons a Lamayuru. Donc pour l’instant je tape les fringues de Come et Charles. Et heureusement que j’ai mon super chapeau 🙂

Leh, 3800m d’altitude, donc tendu : faut s’acclimater. Mais comme d’hab, ca se passe pas mal.

Impression de revenir a la maison, en respirant l’odeur de l’aeroport de Dehli, de Dehli elle-meme, et l’air de l’Himalaya…

C’est sans douts mon unique connexion a internet avant que je revienne, so … enjoy 🙂 et a bientot !

Riche

Entre les sessions de l’USI (et du coup les keynote de Joël de Rosnay et surtout de Daniel Cohen), et les expos de Kandinsky et Calder, j’ai le cerveau en chou-fleur qui pétille.

Impossible de tout résumer ici et maintenant, mais ça a des échos, soyez-en sûr !

Heures

« En décidant du moment auquel il faut manger, travailler, dormir et se lever, nous avons arrêté d’écouter nos sens et commencé à nous soumettre aux ordres de l’horloge. »

Nicolas Carr.

Cf par ici : http://www.internetactu.net/2009/01/23/nicolas-carr-est-ce-que-google-nous-rend-idiot/

A rapprocher de « Il y a ceux qui ont l’heure et ceux qui ont le temps », et bien sûr de « Les coloriés », d’Alexandre Jardin.

Par ailleurs, je me suis laissé dire que si on laissait le corps faire (sous-entendu : on se fait enfermer dans le noir complet pendant des semaines) le cerveau adopte un rythme de 48h.

La capoeira c'est bon aussi pour les débutants

C’est là qu’on se prend un petit coup de vieux …

Capoeira, 2 nouvelles (et demi : Camille).

Prof Dolar nous fait cours. Pixote commence en attendant que le prof arrive. Les échauffements ne sont pas ceux dont j’ai l’habitude. Anyway, on s’échauffe, le prof fait cours, je m’entraîne avec 2 bons (et de la neige qui sent bon), et vraiment j’ai du mal avec l’enchaînement des mouvements. Plus que les autres, j’ai l’impression.

J’enseigne un peu à une des nouvelles. Du coup je me sens … meilleurs : je transmet la philosophie de la capoeira.

La roda vient. Rien d’extraordinaire.

Je me suis super motivé pour y aller, et ça me fait comme d’habitude : quand j’y suis j’ai envie de continuer.

Continuons …

Capoeira: éclatage de malléole

Claqué comme je suis, flemme d’aller à la Capoeira. Mais je me sors les doigts du coin/coin et m’y traîne.

Grand bien m’en a pris : aujourd’hui cours avec le professeur Vingador (ou comme quoi on peut ne pas être gaulé comme un dieu grecque et être d’un niveau redoutable 😉 ), en portugais. Et avec plein plein de pédagogie : long entraînement sur les mouvements de base, dialogue, fun, écoute, questions, … Et une mal synchro me fait exploser mon pied contre celui de Thomas. Bilan : 2 éclatages de malléole. Pas de quoi nous empêcher de continuer, mais aïe tout de même.

Pendant que les autres s’entraînaient à des figures tordues, moi je m’entraînait à faire le negativo face à mon miroir … Woa, j’ai encore de l’entraînement avant d’arriver à enchaîner tout ça comme il faut …

Et puis roda. Hé bien la roda avec un profesor, un contra-mestre et quelques très bon élèves, ça déchire, y a du fun et de belles figures.

De quoi donner envie de continuer.

La neige Kris …

Let’s continue …

Plouf contre GTD

Guillaume, un collègue expert en GTD, fait une session à l’USI concernant le plouf

Lui ayant fait part de mes nombreux plouf, il m’appelle pour en discuter.

On en discute donc, et il me demande quelle action, pro ou perso, ai-je en tête et sur laquelle il pourrait m’aider à ce qu’elle ne fasse pas plouf. Je lui dis « écrire un bouquin ».

Extrait.

Lui: qu’est-ce qui t’empêche de le faire?

Moi: me manque un scénario. Disons que j’ai plein d’idées mais je les note pas.

Lui: qu’est-ce qu’il faudrait pour que tu les note ?

Moi: bah … un papier et un crayon greffés à la main !

Lui: et qu’est-ce qui t’empêche d’avoir un papier et un crayon toujours sur toi ?

Moi: … euh, rien.

Lui: dans GTD, on vient d’identifier la prochaine toute petite action à faire : avoir un papier et un crayon dans ta poche. Ca te permettra de noter tes idées pour faire un scénario pour faire un bouquin. Ok pour dire que ta prochaine action est d’avoir un papier et un crayon dans ta poche ?

Moi: ok, disons !

Lui: ok. On se retrouve la semaine prochaine vous voir si ça a avancé ?

Moi: ok !

Simple, efficace, pas prise de tête. Sympa pour un jour comme aujourd’hui 🙂

Enjoy !