Hurlement

Je me rappel peu de choses, de mon rêve. De mon cauchemars, plutôt. C’est flou mais je vais essayer de raconter.

Je me souviens de deux scènes: l’une où une bête, nue et étrangement humaine, marche comme ivre près de je ne sais pas quoi, peut-être une table ou un bureau, encombré d’une quantité phénoménale d’objet. Elle a l’air de souffrir vu sa démarche erratique, en plus de chancelante, et ses gestes: elle se tient la tête à deux mains.

Dans la scène suivante, cette bête, debout, hurle. Elle est proche de ce qui semble être une paillasse, ou peut-être un lit. Le cri est court mais l’atmosphère est au silence, donc le bruit détonne, comme décalé. Comme s’il n’était pas à sa place, comme si ce n’était pas ce qu’il fallait faire. Et d’ailleurs je sens que ce cri n’est pas naturel, pour la bête, comme si elle n’en avait pas l’habitude, que c’était la première fois qu’elle agissait ainsi mais que c’était son ultime recours pour exprimer ce qu’elle ressent.

Ces deux scènes se passent dans une assez petite pièce à dominante jaune ou rouge, je ne sais plus très bien. Je n’arrive pas à distinguer le reste de la pièce.

Le plus étrange, dans tout ça, c’est la désagréable sensation que je m’observe, que cette bête est moi.

Inspiration: H.P. Lovecraft

Aphorisme de la tentation

Il est plus facile de résister à la tentation que d’y céder.

Oui je sais, c’est super polémique, comme phrase, et personne n’est d’accord (hein Mouna?) Et je dois bien admettre que c’est le terme « résister » qui ne colle pas, parce que résister à une tentation c’est déjà admettre qu’elle est installée, alors que ce que je veux dire c’est qu’il est plus facile de ne pas être tenté que de résister à la tentation, ne serait-ce qu’en faisant le vide dans sa tête et en pensant à autre chose.

Ou alors, « il est plus facile de résister à la tentation quand on sait qu’on aura d’autres occasions », comme j’ai trouvé sur le net?

Ou  « il est plus facile d’éviter la tentation que d’y céder »?

C’est pas encore ça…

Aphorisme des mots

Les mots sont le sang de l’âme.

Je me demande si elle n’existe pas déjà, celle-là, tiens… Une brève recherche sur Gougle m’informe que non, j’en serais donc l’heureux géniteur, comme a priori les précédentes.

Parfait 🙂

Le cheminement part de ce matin, dans le bus, avec la constatation que j’ai envie d’écrire à une certaine personne.

Pourquoi? Parce que je me sens blessé par elle. Du coup rapprochement: j’écris quand ça va mal. Puis image: écrire tant et tant dans cette situation fait penser au processus de cicatrisation d’une blessure.

Exécution: j’ai écris. Puis encore. Puis j’ai encore envie. Et l’image s’affine: écrire ME fait du bien, écrire comble MA blessure.

Et peu de temps après cette impression se cristallise en cette petite phrase.

Double effet kiss-kool: ça pourrait aussi vouloir dire que les mots sont ce qui meut l’âme. Quoique pour cette dernière signification ça prête à interprétation…