On devrait toujours lire un bouquin d'une traite

Hichem m’a déposé à l’aéroport de Roissy, of course bien en avance 🙂

Première constatation: je suis seul, personne ne voyage avec moi, je peux faire ce que je veux, parler ou pas, je suis libre, et ça fait putain du bien!

Passé l’enregistrement des bagage et la douane, je fais un tour au Dutty Free. Comme à chaque fois que je passe dans une parfumerie, je vais choper un peu de ‘Amor Amor’ de Cacharel; effet garanti: j’avais le sourire aux lèvres depuis qu’Hichem m’a déposé, et là j’explose de rire!

Comme d’hab j’achète des magazines (je ne peux pas m’empêcher d’acheter des magazines, quand je suis dans une gare ou un aéroport). Je les entame, ça fait passer le temps jusqu’à l’embarquement: pas le temps de réfléchir, de penser à quoi que ce soit, et pof me voilà à mon fauteuil.

Siège ‘E’, ce qui veut dire pas du tout côté couloir, et encore moins côté hublot… Pas très grave… A ma gauche un vieux monsieur (qui se révèlera avoir la bougeotte) et à ma droite une jeune fille. A la droite de cette jeune fille, sa mère et sa très très très jeune fille: Sara, 6 mois.

Oh putain, je crois que je vais pas du tout dormir… Pas grave j’ai des bouquins et je suis d’une humeur inaltérable.

7h de voyage, c’est pas assez, je trouve. 12h ça m’aurait mieux allé. Je savoure le moment: je regarde le futur et je ne vois rien, juste plein de vide que je peux remplir à ma guise, seul, sans contraintes, le pied. Ça me fait sourire… Depuis le temps que j’attendais ça…

Je fini de feuilleter mes magazines, je somnole, je papote avec ma voisine (qui me fait un dessin de dragon, pas mettable en tatouage 😉 ) et je décide d’entamer un de mes bouquins.

J’ai le choix entre « Le serrurier volant », de Tonino Bencquista, « 11 Minutes », de Paolo Coelho, et « Plaidoyer pour le bonheur », de Matthieu Ricard (offert par Gilles). Pourquoi ces bouquins? C’est pas un hasard: je voulais des livres pas si passionnant parce que je ne voulais pas être obnubilé au point que le livre prenne le pas sur mon voyage. Exit, donc, Guillaume Musso et Dan Simmons. Je voulais aussi un livre un peu intéressant. Exit Victor Hugo, Houellebecq. Mais surtout qui m’apporte quelque chose (oui, j’attends un peu beaucoup de ce voyage, aussi) D’où ces trois livres: « Le serrurier » devrait être sympa, et les bouquins de Benacquista sont souvent fins. « 11 Minutes » a l’air tout à fait fait pour moi, et je me rappel des paroles de Gilles (« Le bonheur n’attend pas ») lorsqu’il m’a offert « Plaidoyer pour le bonheur »

J’entame « Le serrurier », que je le lis d’une traite. Pas mal, comme bouquin: Tonino Benacquista a un réel talent et l’histoire est bien foutue.

Puis je commence « 11 Minutes ». Le problème des bouquins de Paolo Coelho est qu’il faut suivre, ne pas les lire en dilettante, sinon autant lire une BD. Ca tombe bien, j’ai encore pas mal d’heures devant moi.

Mais apparemment pas assez… J’ai tout de même lu plus des 2/3 du livre avant que l’avion n’atterrisse. J’ai eu le temps de me plonger dans l’histoire, de suivre le raisonnement, de me faire au rythme et au style, de suivre la « lumière » (hé hé 🙂 ).

Et Dediou que c’est bon de se plonger dans une histoire et de ne pas en sortir, de ressentir tout ce qu’elle apporte…

Bref, après 7h, un dragon, 1 bouquin 2/3 et un Ice Tea et un Café renversé sur moi par la toute petite Sara, atterrissage à Montréal. Je n’ai pas vu le temps passé, et c’est très bien ainsi.

Je laisse passé une femme devant moi, dans la file en descendant de l’avion, elle me dit un charmant « Mertsi ». Ouh je vais aimer cet accent 🙂

Après la douane et la récupération des bagages, Seb m’attends à la sortie. Cool, merci Seb! On ne m’attend pas souvent aux gares et aux aéroports…

On va chercher la voiture. J’ai loué une toute petite voiture, style Toyota Yaris, je me retrouve avec une Kia Spectra 5 portes automatique. Wouw!

Premiers tours de roue dans la ville, y a pas à dire, faut que je me fasse à l’automatique: ne pas pousser le moteur dans les tours me manque 🙂

Il est environ 17h quand on arrive chez Seb et Crystelle, mais mon cerveau est 6h plus loin. Le reste de la journée va être long, mais c’est le meilleur moyen pour se faire au décalage dans ce sens: se coucher le plus tard possible quand on arrive.

On sort manger dans un resto en ville, ville qui ressemble furieusement à la seule ville Etats-unienne que je connais: Chicago. Sauf que tout le monde parle français. Pas moyen de dire des conneries sans se faire griller 🙂

Le service au resto est impeccable, meilleurs qu’en France, et pour cause: les serveurs sont payés une misère, et leur seul salaire et le pourboire qu’on laisse. Du coups ils se défonce.

Rentrage à la maison, je m’endors comme une merde. Un brunch est prévu le lendemain (aujourd’hui où j’écris ces lignes), à 10h.

Brunch à midi dans un très très jolis hôtel, service presque tout aussi impeccable. Puis visite dans au mont Royal, celui qui a donné le nom à la ville.

Constatations: le temps risque d’être pourri, donc je vais glander, donc lire, donc il me faut des bouquins (oui, je pourrais passer mon temps à écrire, et c’est un peu pour ça que je suis là, mais je ne vais pas faire que ça). J’en achète 3: « L’échiquier du mal 1&2 », de Dan Simmons, et « L’appel des ténèbres », de Robert Silverberg (oui, c’est moins fin, comme littérature, mais j’ai pas eu le loisir de faire dans le détails, cette fois 🙂 ) Et puis autant je pourrai me passer de manger chaud, le midi et le soir, autant le matin je pourrai difficilement ne pas avoir envie d’un thé chaud. Or je n’ai pas de réchaud, donc il va me falloir un réchaud et faire comme notre périple aux US: compter sur la voiture pour transporter une partie du bordel, en l’occurence: la bouffe et la flotte. Prochaine mission: choper un réchaud, du gaz, et de quoi faire des petits dèj.

Ce soir, repas tranquillou chez Seb et Crystelle, qui me chouchoutte comme un pacha, faut bien le dire 🙂 Et demain visite de la ville. Départ pour Québec (ou ailleurs, je ne sais pas encore 🙂 ) vers Mercredi, je pense.

Jusqu’ici tout va bien: je n’ai encore rien prévu 🙂

J’espère que tout se passe bien dans vos vies.

Air Transat

C’est la compagnie avec laquelle je pars au Canada samedi midi.

Aller-retour Paris-Montréal, rien réservé sur place, avec juste le matériel pour camper, et une location de voiture qui m’y attends.

J’attends ce séjour avec une impatience qui défi l’imagination, mais avec une peur presque aussi grande: y aller seul veut dire seul dans les galères.

C’est un pays qui parle français (enfin français… 😉 ), c’est un pays civilisé, ce n’est pas un pays comme j’ai l’habitude d’en visiter. Je pourrais y aller comme je pars en week-end, après-tout: je connais deux personnes sur place qui pourraient me porter assistance en cas de besoin.

Mais non: je stress comme un dingue.

Cool, le lapin…

Selon ma précieuse check-list, j’ai (presque) tout ce qu’il faut. Sauf… la préparation.

J’y vais à la fraîche, à l’arrache©®™, à la roots.

A la Gab…

« C’est ça qu’est bon! », n’est-ce pas?

Ou pas…

J’en ai des noeuds au ventre… mais je suis d’une impatience folle d’y être…

Captain speaking

Bonjour, ici votre capitaine.

Nous avons commencé notre semaine, la température extérieur est de 25°C avec un Soleil resplendissant. C’est un temps idéal pour faire de la moto ou au moins mettre le nez dehors.

Ah, vous travaillez? C’est dommage. Avec des barreaux aux fenêtres?

C’est dommage.

Blues post-cuite

Cuite hier soir.

Enfin… beaucoup bu, pas autant que d’habitude, moins que certaines fois. Couché 5h du mat’ là où j’étais, avec un mal de crâne naissant.

Réveillé le lendemain et faisant mentalement le tour de là où j’étais (en espérant que je sois pas rentré chez moi bourré), de ce que j’avais fait (en espérant ne pas avoir appelé ou sms-er quelqu’un en pleine nuit) et de ce que j’ai (en espérant ne pas avoir oublié quelque chose à deux roues dans un endroit étrange). Mais tout était en ordre.

Puis retour chez moi en transport. Même pas la gueule dans le cul, mais le casque sur les oreilles, et pas lavé (le bonhomme, pas le casque)

Grand beau temps, bonne chaleur, à marcher dans une calme ville de banlieue pour rejoindre la gare… Et là, blues post-cuite: envie de rien du tout, une ombre de colère tapie dans le fond.

Colère contre quoi, j’en sais rien. Sans doutes contre moi, mais je ne sais pas pourquoi.

Pourtant aucun élément de la soirée de la veille n’a pu me mettre dans cet état.

Dans les transports, peu de monde, peu de bruit, casque sur les oreilles à écouter Xavier Rudd et lire Lovecraft. Le train qui allait lentement vers la capitale… et toujours ce putain de blues…

Qui s’est transformée en envie de tuer tout le monde, envie qui ne risque pas de me quitter avant la fin de la journée…

Cadeau

« Qu’est-ce donc là que tu m’offre? »

« Je n’en ai pas l’habitude. Je ne sais pas comment on l’utilise. »

« Ah si, je me souviens. Mais… c’est pour moi, tu es sûre? Non, je ne le mérite pas, reprends-le. »

« Ok d’accord, je le prends, mais je ne m’en trouve pas digne, sache-le. »

« Oui oui, je sais que ça te fait plaisir, bien sûr. A moi aussi, d’une certaine manière, mais … tu es sûre que c’est à moi que tu veux l’offrir? Pas à quelqu’un d’autre? Parce que bon, hein, je vais me répéter mais je ne m’en trouve pas digne. »

« Je l’ouvre, d’accord, d’accord »

« Ah oui, tout de même… Mais tu es sûre que c’est pour moi? Parce que ça fait beaucoup. Je n’ai pas l’habitude, tu sais. Enfin si, mais tu vois ce que je veux dire. Non? »

« Ok ok, je l’utilise. Oui, oui ça me fait plaisir, bien sûr, quelle idée! Oui, à toi aussi, je sais. J’espère juste que tu ne me mens pas en me disant que ça te fait plaisir… »

Bien plus tard…

« Oh, tu m’offre encore un cadeau? C’est gentils! C’est la même chose? Coool! Juste pour moi, encore? Tu es sûre? Tu sais que je suis gêné, là… »

(Ma) théorie de l'arène

Deux heures du mat’ passé, je me lève à 7h, mais bon…

Je vois toutes les relations comme des liens sur lesquels on peut tirer jusqu’à un certain point, ou comme une arène dans laquelle on peut se battre.

Je réfléchissais à ça en réfléchissant au fait que les guerres fratricides sont les plus violentes. Mais on ne peut pas détruire un lien de sang. On peut détruire tout autre lien, mais pas un lien de sang.

Si je m’engueule avec mon frère, il restera mon frère, quoi que je fasse. Si frère=ennemi, alors j’aurais un ennemi à vie, quoi que je fasse. J’aurais beau détruire son empire, son royaume, tant qu’il sera vivant il sera mon frère et donc mon ennemi. Comme si le fait que ce lien soit indestructible faisait que je peux tirer sur la corde autant que je veux, que je peux me permettre toutes les atrocités.

Si je m’engueule avec mon conjoint, ou mon ami, je peux briser ce lien, et la relation n’est plus la même. Mon conjoint, ou mon ami, qui était mon ennemi, ne l’est plus. La guerre s’arrête avec la relation (puisqu’elle s’est fondée dessus? qu’elle en est l’émanation?). Je peux m’énerver, me battre dans l’arène, mais jusqu’à un certain point, jusqu’à ce que ça casse. L’arène, qui « définissait » la relation, et donc le combat, n’existe plus.

J’aime parfois explorer les limites des relations que j’ai avec les gens, peut-être parce que j’ai une  (trop?) bonne conscience de ces relations.

J’aime bien aussi les sculpter, les modeler ou les laisser vivre, les confronter, les observer, les retourner dans tous les sens pour savoir comment elles fonctionnent. Elles m’épatent bien souvent, et de toutes façon elles finissent toujours par m’échapper 🙂

Des nouvelles..

Ouh lala! plus de 3 mois que je n’ai rien écrit!

C’est vrai que j’ai été plutôt occupée ces derniers temps, mais c’est pas une excuse. Ça m’a toujours fait du bien d’écrire.

J’ai déménagé à Québec il y a déjà plus d’une semaine, samedi le 28. Et j’y suis toute seule. Mon chéri me rejoin définitivement vers la mi-août. Il me manque tellement…

On dirait que tout va de mieux en mieux. Plus le temps passe, plus je l’aime, et plus on s’attache…
Je croyais pas que ça deviendrait si.. sérieux entre nous. Vraiment, je crois qu’on s’aime beaucoup.

Je me suis trouvé un emploi payant ici. Je me débrouille comme je le peux..!

Il vient chez nous en fin de semaine.. Je l’aurai pas vu depuis plus de deux semaines.. Que c’est dur, mais c’est pas pour trop longtemps.. Ensuite on va se voir à tous les jours! 🙂 Suffira qu’on tente de ne pas trop se piler sur les pieds, et de continuer à s’aimer!

😉

Costard

Un costard et une chemise chez Bruce Field pour le mariage: 269€

Un costard chez Zara, avec les pompes qui vont avec, plus un pantalon et une chemise qui vont bien ensemble: 328€

Une amie Marie pour vous conseiller dans tous ça vous faire sentir classe dans des fringues que vous n’avez pas l’habitude de porter: ça n’a pas de prix…