Bluffant comme certains bouquins … collent au cerveau, s’insinuent dans l’esprit, s’y coulent et le colorent. Ceux, les 2, d’Alain Damasio ont cette propriété.
100 pages de lues et l’impression d’avoir lu 2 romans.
Et des questions tourbillonnent, et le monde change d’apparence, prend une dimension supplémentaire : la mienne.
J’étais dans un bar exprès pour décompresser. Le lecteur averti notera que se mettre dans un bar pour décompresser et lire Damasio, déjà, c’est chercher les emmerdes.
Je bois, lis(cia), mange, et le rythme me happe. Moins percutant, dans le style, que le 1er (le second, en fait), j’y retrouve l’auteur, sa magie. Ses idées et ses mots. Et ces mots changent votre monde, vous redonnent votre épaisseur perdue, re-forgent votre identité, aiguisent votre regard, vous font danser votre danse intime, donnent envie de sortir le fusil et de sniper, de serrer les poings et de cogner dans les limites, de hurler que vous êtes mais vous demandent qui vous êtes.
Et/mais vous révèlent à vous-même.