Des ruines, encore

Je rentre dans la très très familière période du « tout ceci a-t’il réellement existé ».

Si personne n’en parle, les souvenirs à deux ont-ils existé ? Tout ce que l’on ressent a-t’il existé s’il n’y a d’autres témoins que soi ? Aussi intenses qu’ils furent, ces moments ont-ils existé s’ils n’ont aucun écho dans le présent ?

Peut-on, au final, avoir vécu aussi intensément, avoir autant désiré (être avec) quelqu’un, qu’il se passe aussi peu de choses, et que le peu de choses soit autant passé sous silence ?

Je rentre dans Le Champs De Ruine de cette histoire : désert, silencieux, étouffant, aucune explication sur ce qu’il s’est passé, des souvenirs muets partout, aucun chemin, aucune route. Des souvenirs éparses dont la réalité est questionnable.

Et au centre de tout ça votre pauvre crétin de serviteur qui étouffe, qui aimerait s’arracher le cœur, qui aimerait que le temps efface tout ça très très vite, mais contraint de vivre avec ce poids en plus, ces souvenirs en plus, ces ruines en plus dont il est impossible de se défaire et qui colorent irrémédiablement tout en gris.

Tout.

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