Après avoir senti l’air breton et contemplé la mer, je constate que je suis à peu près le plus jeune des personnes ici présentes.
Ce qui en soi ne m’étonne pas : il m’a souvent été reproché de me poser beaucoup de questions, peut-être même des interrogations qui viennent ordinairement plus tard.
Normal, donc, que venant chercher des réponses ou des pistes je trouve des personnes plus âgées.
Le repas arrive, ma tablée me pose quelques questions sur qui je suis et d’où je viens et ce que je fais dans la vie et je répond ce j’adorerais être vrai : capoeira et batucadas. Je répond volontiers aux questions sur la capoeira et je me dis que je ne regrette en fait pas tant que ça de ne pas avoir pris mon sweat de capoeira (que je voulais utiliser justement pour lier conversation).
Seconde constatation, venue en fait un peu avant le repas : qu’est ce que je fous là ?
Pas le Qu’est ce que je fous là de quand je suis en vacances de l’autre côté d’un continent, non, celui de mon premier cours de capoeira : avant spectateur et maintenant participant à une culture au sujet de laquelle j’avais des idées conçues : tous asiatiques, en bure.
Aussi idiot que « tous les capoeiristes sont brésiliens ».