Deux heures du mat’ passé, je me lève à 7h, mais bon…
Je vois toutes les relations comme des liens sur lesquels on peut tirer jusqu’à un certain point, ou comme une arène dans laquelle on peut se battre.
Je réfléchissais à ça en réfléchissant au fait que les guerres fratricides sont les plus violentes. Mais on ne peut pas détruire un lien de sang. On peut détruire tout autre lien, mais pas un lien de sang.
Si je m’engueule avec mon frère, il restera mon frère, quoi que je fasse. Si frère=ennemi, alors j’aurais un ennemi à vie, quoi que je fasse. J’aurais beau détruire son empire, son royaume, tant qu’il sera vivant il sera mon frère et donc mon ennemi. Comme si le fait que ce lien soit indestructible faisait que je peux tirer sur la corde autant que je veux, que je peux me permettre toutes les atrocités.
Si je m’engueule avec mon conjoint, ou mon ami, je peux briser ce lien, et la relation n’est plus la même. Mon conjoint, ou mon ami, qui était mon ennemi, ne l’est plus. La guerre s’arrête avec la relation (puisqu’elle s’est fondée dessus? qu’elle en est l’émanation?). Je peux m’énerver, me battre dans l’arène, mais jusqu’à un certain point, jusqu’à ce que ça casse. L’arène, qui « définissait » la relation, et donc le combat, n’existe plus.
J’aime parfois explorer les limites des relations que j’ai avec les gens, peut-être parce que j’ai une (trop?) bonne conscience de ces relations.
J’aime bien aussi les sculpter, les modeler ou les laisser vivre, les confronter, les observer, les retourner dans tous les sens pour savoir comment elles fonctionnent. Elles m’épatent bien souvent, et de toutes façon elles finissent toujours par m’échapper 🙂