Plus de trou noir

Les réflexes restent, so. Comme si … j’étais tout le temps attiré par ces gestes, par cet icône, par ce flux de conscience. Comme si c’était mon chemin habituel, comme si cela faisait partie de moi.

Mais… comme si c’était un désagréable chemin habituel. Un chemin boueux par lequel j’étais obligé de passer. Désagréable mais je m’y suis fait, jusqu’à ce qu’il devienne presque plaisant malgré l’état dans lequel j’en sors. *Splorch* *splorch*, le bruit est marrant, lutter est marrant, mais au final j’en sors sale.

Mais j’y repassais, tout le temps.

Et là, je ne peux plus y passer. Mon habitude persiste mais… plus de chemin ! Toute mon attention n’est plus absorbée par l’idée de ce chemin merdique, l’expectative d’y passer, de m’y embourber, d’en sortir sale, et de recommencer.

Maintenant… je pense à tous les chemin de traverse que je vais pouvoir prendre. Je n’ai plus l’esprit … monopolisé par cette préparation à la colère.

Je peux. Marcher. Tranquillement…

Fb off

Pas tout à fait comme ça, encore…

J’ai désactivé fb hier.

Je trouvais que je tournais détestable : agressif, intolérant, condescendant, dédaigneux, prosélyte, vindicatif. Et à chaque fois que j’y faisais un tour je finissais en colère, ou triste.

Ça me donnait l’impression de lire des journaux intimes sans y être autorisé, et à l’inverse : que ceux qui n’étaient juste pas du même avis que moi jugeaient mon intimité. Les diaristes comprennent sans doutes mieux l’effet que ça produit…

C’était un perte de temps pure. Pour quelques, quelques, infos intéressantes tant de colère générée, tant de défiances, de bêtises, de discussions qui n’aboutissent à rien. Une incroyable perte de temps…

Ces discussions envenimées n’auraient pas eu lieu autour d’une bière, ou en soirée : quand il est possible de moduler ses propos en fonction de, ma foi, l’humain en face de soi, ou d’apporter des couleurs à ce que l’on comprend. Où jamais je ne me serais permis d’utiliser les mots et le ton que j’emploie en ligne. Jamais je ne me serais permis d’être aussi agressif, directe, violent, catégorique…

Hier était le jour 1.

Les réflexes restent : appuyer sur la petite icône dès que j’ai le nez en l’air. Au lieu de cela, je regarde les news. J’y reste moins longtemps.

Je mesure petit à petit tout ce que je perds, et … cela me manque de moins en moins. Je me dis que je l’aurai d’une autre manière.

Cela m’ennuie pour ceux qui aimaient mes photos ; ils ne les trouveront plus. Créer une page avec juste mes photos ? Ne plus les y publier ?

Rien d’irrémédiable, en soit, n’est-ce pas ?

Formule magique et casquettes

Et si la formule magique était 4/5 de casquette 1, 1/5 de casquette 2+3, pour commencer ?

Casquette 2 va me manquer. Je ne vais pas pratiquer casquette 2 autant que je le voudrais. Autant qu’il le faudrait.

Mais le faut-il ?

Certains disent qu’il le faut. Mais moi ?

Non… moi je sais que ça va me manquer… Les patients, le contact, la technique, le jeu de la connaissance, le stress, les coups de speed, les imprévus, les nouvelles têtes…

Ça va me manquer

Mais j’y reviendrai

Je ne sais pas

« Je ne sais pas », ça veut dire que je ne sais vraiment pas.

Ou alors que je ne sais pas trop, disons que j’ai pas encore décidé.

Ou alors que je ne sais pas du tout du tout.

Ou alors que je sais, mais que je n’ai pas envie de répondre car je n’ai pas envie de m’embarquer dans des justifications, des explications, des argumentations.

Lettre à moi-même

Je te demandes si tu es une bête féroce ou bien un saint
Mais tu es l’un, et l’autre. Et tellement de choses encore
Tu es infiniment nombreux
Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche. Et tous les autres ensembles
Trompe-toi, sois imprudent, tout n’est pas fragile
N’attends rien que de toi, parce que tu es sacré. Parce que tu es en vie
Parce que le plus important n’est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d’être

Oh oh oh qu’est-ce que tu fais ? Arrête !

Qu’est-ce qu’il te prend de faire des trucs pareil ?
Pourquoi tu te fais du mal comme ça ? Qu’est ce qui ne va pas ? Parle-moi, tu sais que tu peux tout me dire
Mais nan mais c’est des conneries tout ça tu le sais
Regarde-moi dans les yeux. Regarde-moi. On s’en branle, c’est pas important
Moi je te trouve magnifique. Depuis la première fois que je t’ai vu
D’ailleurs, je ne m’en suis toujours pas remis
Et puis comment je ferais sans toi moi ?
Et puis comment l’univers il ferait sans toi ?
Ça ne pourra jamais fonctionner. C’est impossible
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer. Parce que ça va aller je te le promets, ça va aller

Parce qu’on est de ceux qui guérissent, de ceux qui résistent, de ceux qui croient aux miracles

Tracklist : « Blizzard » de Fauve