Danse des aiguilles

Samedi cours (par plus de 30°C). Peu de participants (trop chaud pour bouger ? )

Échauffement au Maculele (pas besoin de connaître la danse, juste suivre le rythme; seule règle : frapper dans le bâton de l’autre tous les 4 temps), puis entraînement doucement, qui commence par la ginga 2 à 2, juste pour bouger

A la roda de fin le prof nous impose de ne pas faire de coups de pieds, juste bouger, tout le reste est autorisé : esquives, roues, negativo, passades, …

Pendant qu’un prof fait la roue, vu qu’il était à ma portée, je lui chatouille le nez avec mon pied, et ni une ni deux il me taquine. Okay, okay, fair play…

Mais à part ça, j’ai été surpris par la compréhension de l’un et l’autre, au niveau du rythme, que nous avions, une fille et moi.

I like the way she moves

Tracklist : « I like the way you move« , de The Studio Sound Ensemble

Protect me

from what I want … et casse-toi

Capoeira hier. Cours puis mini roda entre nous.

J’ai pris des claques et des leçons par Cicatriz (qu’il en soit remercié) : se protéger le visage sinon coups de pieds et torgnoles, faire son mouvement et se retirer sinon torgnoles. Ce qui fait travailler la distance à laquelle on se tient de l’autre, ce qui est assez fondamentale.

Il me reste à (re)trouver le rythme pour pouvoir placer ce que je veux.

3h de sport, tee-shirt HS. Mais j’arrive à faire le chat 😉 Manque encore de grâce, mais ça devrait venir.

J’ai cru un moment que ça me soulait, la Capoeira, mais en fait non. C’est juste, je pense, que j’atteins un palier.

Un scooter sur la neige…

Air breton

Première chose qui m’a frappé en arrivant : l’odeur.

Fine et un tantinet poivrée, un peu humide, air plus dense qu’à Paris. Je suis resté le nez en l’air quelques secondes, à sourire comme en con en repensant avec des pincements au cœur à celle qui m’a sensibilisé à ça, pour voir si l’odeur ne provenait pas d’un buisson proche ; mais non : sur le parvis de la gare de Quimper, pas de buissons à proximité.

Bienvenue en lande bretonne…

Puis dans le jardin de ma tante : la même densité de l’air, la même odeur en plus léger, mais ce vent irrégulier sous ce soleil, oui je connais ça. Et ça m’apaise.

Sur le pont de la Ville Close, même texture, en plus humide, plus parfumées. Depuis quelques années que je ne suis pas venu ici, depuis tant d’années que je viens ici, plus que ce que je vois, ce que je sens me rappel des souvenirs : souvenir de phare (de l’île de Groix), souvenir de moments passés avec une fille, souvenirs lointains qui ne me pincent même pas le cœur, eux.

Théorie du conjoint du reste de ma vie

L’hypothèse est la suivante : certaines relations ne sont destinées qu’à vous faire avancer pendant une certaine période de votre, puis se terminent. Il peut en aller ainsi des rencontres, des amis, mais aussi des aventures, ou des mariages.

Pour autant, ça ne doit pas un être un échappatoire facile lors d’une rupture. Ca ne doit pas être un moyen facile de baisser les bras en se disant « c’était la personne de cette période de ma vie » et ainsi ne plus mettre d’énergie dans la relation.

C’est juste une hypothèse à considérer lors d’une rupture.

Tremblements

Capoeira, capoeira, capoeira…

Cours avec un maître (mestre), aujourd’hui. Ca change, et il nous a entraîné à faire le pont et la banane. Pour le coup, c’est pas simple (ça requiert de la souplesse et de la force dans le dos et les abdos) mais je suis arrivé à faire le pont et me redresser. Yeah !

Puis roda. Plus grave : je tremblais en entrant en jeu. Je tremblais. Ce qui ne m’arrive jamais, ce qui ne m’étais jamais arrivé. Et je jouais comme un con.

Pourquoi ? Parce qu’échange avec des humains, parce que jeu, parce que communication, parce que rapport, d’une manière ou d’une autre. Parce que découverte, exposition, exploration, ouverture, observation, compréhension, écoute, empathie, discussion. Toutes ces choses qui maintenant m’étouffent et me blessent, alors qu’avant je m’en nourrissais.

Une drogue pour une autre, qui arrive à point nommée. Un équilibre pour un autre, un domaine en faveur d’un autre.

Qui sait ce qu’il adviendra ? Je vois des trajectoires, plausibles, je ne sais pas trop où elles me mènent. Je me vois moi, laissant mon enfer, et avec devant de multiples nouveaux paysages.

La neige devient connue…

PS: je ferme les commentaires pour ce billet et pour tous les suivants, et pour des raisons très personnelles.

Sport addictif

(ce blog va finir par devenir entièrement dédié à la capoeira, à ce rythme… )

Festival de Capoeira à Saint Etienne, ce week-end. Sans pitié, j’ai pris en congé les deux jours encadrant ce week-end. Bien m’en a pris, car j’ai bien appris…

De retour aujourd’hui, j’ai le blues, signe que le week-end fut excellent. De retour aujourd’hui avec une phrase en tête : la capoeira est un sport addictif. C’est dur à croire mais c’est pourtant le cas, et ce n’est pas facile à expliquer pourquoi.

Pourquoi ce rythme et ces chansons, toujours les mêmes, vous collent dans la tête ? Pourquoi ce sport mi collectif mi individuel est-il aussi prenant ? Pourquoi cette culture si différente de la notre (les blancs n’ont pas le sens du rythme) m’anime-t-elle tant ?

Parce qu’on joue plus qu’on ne se bat ? parce qu’on danse plus qu’on ne s’affronte ? parce qu’on communique plus qu’on attaque ? parce que pour jouer on a besoin (besoin) du rythme de la musique ? Parce qu’en faire à deux c’est bien mais à beaucoup plus c’est mieux ?

Parce que les festivals, loin d’être des compét’, sont des entraînements et des découvertes et de la création de lien ? Parce que c’est une culture différente ?

Anyway, « pourquoi as-tu des amis en dehors, vu que tu as la capoeira ? » plaisantions-nous. Oui, il y a un fond de vérité : addictif comme c’est, on a tendance à vouloir progresser, donc y passer du temps, donc passer moins de temps ailleurs. Y a-t-il une vie en dehors de la capoeira ? 🙂

J’en viens à m’étonner que si peux de gens qui m’entourent aient essayé, et encore moins aient aimé… Pourtant pourtant pourtant il est vrai que c’est déroutant, au départ, de se pointer à l’entraînement d’un sport que vous n’avez jamais essayé, à faire faire à votre corps une chorégraphie dont il n’a pas l’habitude, à découvrir, vous, petit blanc, des rythmes brésiliens et des mots portugais. Pourtant ça passe, les termes rentrent, les paroles aussi, le rythme aussi, et vous vous surprenez à tripper dans la roda, à sourire, à participer.

Plus tard vous surprendrez le mestre contre qui vous jouez vous sourire, et ça c’est bon !

Capoeira, art de vivre : musique, chants, sport, chorégraphie, ambiance et bienveillance

Drapeau

3 fois de la capoeira la semaine dernière, et j’ai l’épaule démontée. Et quoi ? Têtu, j’ai recommencé hier et recommencerai ce week-end.

Commencé en retard, fini à la bourre, too many peoples (une vingtaine) mais le rythme vient, doucement, s’inscrit dans mon corps. Ne pas réfléchir, lui faire confiance, l’éduquer, lui enseigner, regarder regarder regarder, toujours regarder (mais pas trop le Drapeau, hé hé ! sous peine de se faire griller).

Prévoir les étapes de la chorégraphie, le corps en fera le chemin.

J’entends des voix …

qui chantent dans ma tête. Certaines dans des occasions bien précises, d’autres continuellement. La vie ne serait qu’une séquence de chansons et d’airs ? Les souvenirs soutenus par des mélodies et des paroles ? Ou ces musiques ont-elles la même substance que mes souvenirs ? ne seraient que des pouponnières à sensations identiques à la nature de mes souvenirs ?

Y a-t-il un langage secret et unique entre ces musiques, ce qu’elles font naître, mes souvenirs, ce dont ils sont fait, et ma manière de (perce)voir les choses ? Dans ce cas, quel est ce langage que j’arrive à lire mais pas à parler ? Est-il seulement exprimable directement et sans art-ifice ?

Tracklist: