déchirent mon esprit et l’éparpille aux quatre vents. En conséquences je ne suis plus là puisque je suis occupé à essayer de le rassembler.
A essayer de le rassembler parce que cela ouvre des abîmes noires en dessous de lui. Des abîmes sombres, silencieux, vides, probablement riches.
Des abîmes que je devrais explorer, n’est-ce pas ? Des abîmes dans lequel je devrais me plonger, n’est-ce pas ? Arrêter de croire qu’il n’est pas possible d’arrêter le temps et enfin m’y enfoncer, n’est-ce pas ?
Profiter, en fait, que mes démons se liguent pour m’écarteler au lieu de le faire à chaque fois séparément. Profiter pour enfin arrêter de les suivre et enfin explorer ce qu’il y a sous mes pieds.
Je suis perdu, éparpillé, perdu et sans but puisque les suivre tous à la fois, ces putains de démons que je prends pour des guides, est impossible.
Perdu, et je ne sais pas pourquoi mais ça ne me fait pas si peur. De toutes façons je n’ai pas la tête à avoir peur puisque je ne suis pas là.
Le temps s’est un peu arrêté en moi. Je me suis un peu arrêté en moi.
Je regarde le vide en moi. Je suis sur le bord et je regarde le vide en moi. Vous me parlez mais je veux que vous me foutiez la paix, parce que je regarde le vide en moi. Je vous donne ce que vous voulez mais foutez-moi la paix : je regarde le vide en moi.