Une fureur noire d’être seul.
Mes doigts s’agrippent à tout ce qu’ils peuvent, même ce qui est glissant, même ce qui brûle, même si cela est inutile.
Le monde physique est calme mais c’est le chaos en moi : tout tourbillonne en une furieuse envie de destruction.
Le
Temps
Passe
Je voudrais qu’il cesse afin de prendre le temps de tout détruire.
Mais au lieu de cela il passe.
Et je hurle.
Car il passe et rien ne change, et je ne peux rien changer car tout ne dépend pas de moi. Hein ?
Alors il passe, je le regarde passer et ne rien changer. Rien.
Je m’agrippe désespérément au vide. Mes doigts cherchent et ne trouvent rien. Des morceaux de moi volent et cherchent à atteindre mais ne trouvent rien, bien sûr, ne trouvent rien !
Ils volent, collent, salissent, dérangent, me disloquent.