Ca existe, la saine colère ?
C’est pourtant l’expression qui me vient en tête.
Saine colère …
Une colère peut-elle être saine ? L’amour peut être courroucé, mais la colère peut-elle être saine ?
Pourtant je suis indéniablement en colère. Mais pas en colère genre caché derrière mon nuage, à être aveugle, à tout détruire. Non, plutôt une colère sourde, lente, étendue, sombre, qui tapisse et s’immisce dans tout mais sans rien envahir.
Il m’a été dit que cette colère me protège de la tristesse. Il a été dit que c’est une colère qui porte à agir.
La colère, destructrice habituellement, peut-être elle lente, sombre, sourde, porter à agir et protéger ?
Protégé comme si j’avais brûlé la terre autour de moi, et hérissé des flammes pour que personne n’approche.
Aurais-je construit mon hiver nucléaire ?
Serais-je en colère pour me protéger ?
Mais dans ce cas, d’où vient cette saine colère ? quel passé se dresse ainsi pour me protéger ?
Et me protège-t’elle vraiment ?