Hoje e Carnaval

« Aujourd’hui c’est Carnaval », en portugais. On retrouve ce bout de phrase dans quelques enredos; Et si vous le francisez et que vous le hurlez avec une grosse voix, ça donne Joey Starr.


Enfin, presque aujourd’hui. Disons que ça commence samedi. Je ne connais plus le programme exacte mais je sais que nous défilons samedi soir.

Ah oui : Padre Miguel défile en 9eme position, presque en dernier, et Jacarepagua en premier. Les selections ont eu lieu, je ne suis pas dedans. Ce n’est pas très grave, je prendrai des photos (quelle différence avec la fête de la musique, hein ?) Au moins je défile une fois, avec Padre Miguel.

Dimanche nous allons de nouveau au Sambodrome, mais pour voir le groupe spécial ; Jérôme défile avec Mocidade. Je sens que ça va être le gros dawa.

Mais comment se fait-il qu’en France vous n’entendiez pas parler de ce qui est tout de même la plus grande fête du monde ? Des dizaines d’écoles de samba qui réunissent des milliers de participant, et pas un mot en France ? Ne serait-ce que pour annoncer la date ? Ou comment ça fonctionne ? Ou montrer quelques images ?

Que personne ne vous parle de Vila Isabel ou de l’art et la manière de composer un enredo, d’accord, mais même pas quelques images du défilé ?

Peut-être que ça reste trop exotique, pas assez mainstream, trop brésilien, tant dans la musique que dans les thèmes.

Admettons.

Ce week-end, personne ne dort : défilé du groupe d’accès (dans lequel nous jouons) et du groupe spécial (auquel nous assistons). Comme tout se passe le soir et la nuit, nous dormirons le jour, si nous dormons… Mais pour l’instant, repos ; nous avons nos costumes, et nous sommes à Trindade, à glandouiller.

J’ai fait la bêtise d’aller sur le net, tiens. Un peu raz les couettes du groupe, en ce moment. Trop tout le temps ensemble, trop dilué dans la comunidade, ça fait deux jours que ça me soûle  que je ne suis pas du tout sociable et que je suis dans mon coin, pour autant à suivre le mouvement (pfff…) J’avais besoin de solitude, de ce temps seul que je ne parvenais pas à trouver, sans la pression d’avoir l’impression de louper quelque chose. J’ai fini par tomber sur un cyber, et sur FB. L’erreur… La colle sociale m’a bien vite rattrapée : jalousies, envies, devoirs, apparences m’ont sautés à la poire. L’avantage du voyage est tout de même celui-là : plus de relation à entretenir (même Alicia, merveilleuse, prend de la distance); même dans ce voyage-là : tout le monde se connaît, plus rien n’est à prouver. Peut-être faut-il juste veiller à ne pas trop s’engueuler.

Repos des antennes, qui se sont pris un violent coup en surfant sur FB. J’ai vite fermé, en essayant de profiter de cette dernière semaine en me disant que les 15 que nous sommes, tout perdu et invisible que j’y sois est tout de même bien moins pire que ce que je vais retrouver en rentrant.

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