Étrangement, je suis assez conscient de ce que je suis attaché et de ce qui m’empêche d’avancer.
Je sens quand je fais quelque chose pour de mauvaises raisons. Je le sens et je sais (me) dire que c’est mal, si on me pose la question.
Ce qui rend les soucis encore plus aigus puisque je ne m’en cache pas.
De fait, je sais aussi quand je mens, pourquoi je mens, et ce que cache mon mensonge.
L’air de rien, je crois, il faut une sacrée dose de courage pour s’admettre tout ça sans devenir fou, pour rester droit dans ses baskets en ayant la conscience aiguë et contradictoire avec le monde que ce que vous êtes/dites/avouez n’est pas ce que vous montrez habituellement.
Il en faut de la couardise pour ne pas se tirer une balle, pour continuer à avancer l’esprit aussi clair, les larmes aux yeux, les bottes pleines de boues, en semant mensonge et destruction, en se sentant devenir aussi misérable qu’une infâme bestiole.