Quand quelque chose me blesse, est-ce que je souffre vraiment ?
Il y a un espace entre le stimulus et la réponse. Donc, quand je ressens la douleur j’ai le choix de l’exprimer ou non. J’ai le choix de faire la tête que je fais, ou non. J’ai le choix de me taire, de ne rien dire. Pour autant, la douleur sera toujours présente, mais je peux ne pas l’exprimer, je peux ne pas communiquer.
Et si je l’exprime, qu’est-ce ? Un message ? une demande d’aide ? Sous quelle forme l’exprimer ? quelle intensité y mettre ? Et si j’ai ce choix, n’est-ce pas que je fais du cinéma ? n’est-ce pas que ma douleur n’est pas si vive que ça ? N’est-ce pas que je demande aux autres de m’écouter, me comprendre ? N’est-ce pas que je joue avec leurs sentiments et crée une dépendance d’eux avec moi ? Est-ce que je ne me victimise pas ?
Et si je ne l’exprime pas mais la regarde s’envoler, qui pourra connaître mes tourments intérieurs ? Qui pourra m’aider à guérir les causes de cette douleur ? Que fais-je de ce que mon corps exprime, s’il exprime cette douleur ? Est-ce que je ne me coupe pas des autres en n’exprimant pas cette douleur ? Est-ce que je ne leur/me dis pas « vous ne méritez pas que je vous parle, vous ne méritez pas de me connaître » ?