Il y a 3 ans je suis allé faire de l’escalade avec Antoine, Mouna et un pote à eux, Thomas. Il me semble que c’était un lundi mais je n’en suis pas sûr. Peut être que c’était le 22 mai, mais je n’en suis pas sûr.
Après une halte au MacDo ce pote nous propose d’essayer la capoeira sans son club. Le cours est gratuit, j’ai mes affaires de sports, rien à faire ce soir là. Aucune raison de refuser, et comme je suis curieux, j’accepte.
J’atterris au milieux de gens que je ne connais pas mais qui se connaissent entre eux, dans un vocabulaire que je ne connais pas, une langue que je ne connais pas, des rythmes que je ne connais pas, dans un sport pour lequel j’ai un bon paquets d’idées conçues, dont le fait que ce n’est pas un sport pour moi.
Mais je tente.
Je fais ce sport pour le sport : se défouler une fois par semaine. Et pour une autre raison : apprendre à placer son corps dans l’espace.
Et puis je découvre des gens toxico à cette activité. Et je me berce dans les rythmes, intègre le vocabulaire, apprends les mouvements, et surtout : adhère à l’esprit de ce sport et des gens qui le pratique.
Art, musique, chant, théâtre, sport, philosophie…
Je découvre ma dépendance lors d’une blessure au ski : je décide de ne plus en faire afin d’être opé pour le festival, dans un mois.
Et étrangement, ça me manque de ne pas en faire pendant autant de temps.
Lors du trajet je découvre qu’il y a un côté secte : « t’as des potes en dehors de la capoeira ?? » est une boutade courante.
Et j’en viens à en faire 3 ou 4 fois par semaine. Ou en tous cas le plus souvent possible.
Chaque cours ne me laisse jamais intacte : que ce soit pour ce que j’y apprends, les personnes que j’y vois, l’envoûtement qui y règne, ou l’ambiance que j’y trouve.
Aujourd’hui je suis accro. J’y ai trouvé une essence, une structure, une famille qui ne me quitteront jamais.
Ne pas en faire pendant une semaine me colle des fourmis dans les pieds.
Et je suis persuadé que les valeurs portées par ce sport sauveront le monde 🙂