Mon lit n’est plus un refuge, la nuit n’est plus un refuge. Je vais dormir trop peu de temps et me réveiller comme par magie dans la même merde (je voudrais ne plus me réveiller). Je m’endors avec la même merde dans la tête que celle qu’il y aura demain matin, la nuit ne lavera rien, le temps s’écoulera et modifiera encore et toujours rien. L’alcool lave. Quoi d’autre lave ?
Mon appart n’est plus en refuge. J’y suis seul, atteignable. Trop d’obligations l’habitent. J’y suis trop à l’étroit. Il y a trop de moi, trop de merdes, pas assez d’espaces, pas assez de possibilités. Et de toutes façons personne ne vient.
Mon emploi du temps n’est plus un refuge. Il me pète les couilles. C’est de la glu grise et froide, j’y suis prisonnier, ou imagine l’être. Les mêmes gens sont aux mêmes endroist aux mêmes heures à faire les même choses. Ça me donne envie de hurler pour que tout cela se réveille.