Parfois j’emmène mon jardin dans un endroit qui ressemble à une île les hivers de neige ou les étés chauds.
Théoriquement il y fait calme, rien ne s’y passe.
Dans cet endroit, pas besoin de lac. Tout est tellement calme que mes fleurs s’étendent. Le temps contourne cet endroit, au loin, mais quelques fines ramifications y parviennent tout de même.
Cet endroit abrite un marais. Il est compliqué de rester sur sa berge. Ce n’est pas dur de ne pas tomber mais c’est vraiment compliqué de ne pas y mettre un pied. Ça colore un peu mes fleurs, mais d’un autre côté ça les pousse à l’opposé, ça leur montre où ne pas aller. Parfois j’essaie de faire pousser quelque chose dans ce marais, mais je ne suis pas convaincu que quelque chose de neuf puisse y grandir… Ça m’énerve un peu, ce marais.
Cet endroit devient vraiment vraiment compliqué quand le volcan se pointe. Parce qu’il coule coule coule sans jamais vraiment s’arrêter. Vous pouvez marcher le long de ses flancs, mais si vous êtes pris dans son torrent de lave, vos seules solutions sont soit de vous cacher en attendant que le torrent se calme un peu (ce qu’il fait de plus en plus souvent au fur et à mesure des années) ; soit de convoquer l’Orage et d’arriver à manier la foudre pour contrer ou faire dévier la lave sans vous détruire vous.
J’arrive à faire l’équilibre entre les deux, et à profiter du calme pour faire pousser mes fleurs (à emmagasiner du calme pour les tumultes à venir), mais j’ai toujours un bout d’antenne aux aguets…