Silence

silenceJe ne participe plus aux conversations.

Il n’y a la plupart du temps pas de musique chez moi. J’essaie de rester calme face à tout ce qui m’arrive, surtout parce que je ne sais pas comment réagir ; plus aucune réaction n’a de sens ni de valeur.

Alors je dois paraître chiant, apathique, autiste, anémique, mort. Ou hautain, distant, détaché, je-m’en-foutiste, sans cœur, froid.

Je crois que ça m’importe peu, et je crois que ça m’emporte tant qu’être ainsi est plus une réaction de survie qu’un choix ; j’observe impuissant le serpent de mer de ma relation récente s’élever et me mordre sans arrêts le côté gauche (pourquoi cela a-t-il toujours été le côté gauche ?).

Se battre contre ne sert à rien, n’est-ce pas ? N’est-ce pas ? Alors j’observe comme j’observerais un monstre s’élever de la mer alors que je suis sur la plage ; impuissant.

Je n’ose appeler au secours car qui sait m’écouter ? Et sais-je seulement exprimer quel danger m’assaille ? N’est-ce pas à moi de me démerder ?

Tétanie de peur, préparation au combat, ou apprivoisement de l’ennemi ?

5d3_8_img_6307_by_daschu-d7o5hhhEn tous cas je ne peux faire que ça : observer.

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