Je n’avais envie de voir personne, ce matin là, sur le trajet.
Je me voyais déjà affronter les râleurs, ceux qui font la tête, les bousculeurs sans gêne, les pubs partout sur les murs gris sans soleil, l’emmerdant énoncé des stations qui m’empêche de lire, les troubadours qui sonnent faux.
Mes antennes étaient à vif depuis quelque temps et je ne me sentais absolument pas de d’affronter toute cette négativité.
Alors en sortant de mon immeuble, sur le pas de la porte, j’ai sauté dans mon tunnel, celui qui me mène à chaque fois où je veux.
J’y flotte comme dans un rêve, à l’abri de tout.