J’ai un problème, Houston : peu comprennent.
Musique percussive venue de l’autre côté de l’atlantique. Répétitive, très répétitive, sur quatre temps, dont la base est une chanson répétée en boucle, jouée par beaucoup (minimum 10, maximum … quelques centaines) de personnes, synchro, au moins six sections d’instruments. Pas de mélodie, juste des frappes. Et le rythme est toujours le même : celui du samba.
A écouter, vous ne comprenez rien, c’est du bruit. Le folklore, la langue, l’ambiance est du Brésil. Vous n’y êtes probablement jamais allé, vous n’avez pas baigné dedans (et moi non plus)
En Europe, en occident, dans le nord, nous avons des musiques ok sur quatre temps, mais pas percussive, pas en boucle, peu d’instrus, plusieurs, beaucoup de mélodies.
Comment puis-je vous faire comprendre la richesse dans ces rythmes, le goût d’un break passé nickel, d’une section de caisse unie ? d’un surdo 3 qui déboîte sa race ? d’une ligne de choca qui envoie la grêle ?
Vous faire comprendre les swing qui groovent leurs mères ? le kiff d’être un atome sans sens intrinsèque qui ne prend sa dimension que dans les liens qu’il tisse ? que dans l’enrichissement qu’il apporte aux autres et que les autres tirent de lui ? qui devient plus que lui-même, plus puissant que lui seul parce que faisant partie d’une trame, et pourtant éminemment unique et indispensable ? et qui ressort grandi par les autres et qui a fait grandir les autres ?
Comment vous faire comprendre que j’aime me retrouver à 20, même par grand froid, à taper sur des fûts en alu pour produire une musique … que vous ne comprenez pas ?
Comment vous faire aimer ça ?
La richesse est dans les liens.
La musique ce n’est pas autre chose que du bruit, mais quand nos sens sont pénétrés par ce « bruit » cela devient mélodie et il est vrai que la musique faite par des percutions a tendance à
envahir le corps et le mettre en mouvement, jouissif !
Pour ma part, tu n’as besoin de me faire aimer , j’aime déjà 😉