Dimanche… direction Fontainebleau en trottinette à moteur pour faire de la grimpette (par 30°C à l’ombre, oui)
Le long de l’A6, le bitume change, le paysage change, l’odeur change, la texture de l’air change.
Arrivé près de Fontainebleau, sourire : du vert partout, de la fraîcheur, à juste une heure de Paris, et je vais voir une personne que j’apprécie beaucoup.
Un air me vient en tête :
Pour le doux rythme des paroles, qui colle à la douceur de l’air ; pour le mot « demeure », parce que je vais voir son nouveau chez elle, sa nouvelle vie avec son chéri ; pour le mot « ciel » parce qu’il est lumineux, parce que si loin de la capitale cet oasis de vert est comme un coin de ciel bleu ; pour « la demeure dans le ciel » parce que leur demeure est dans ce coin de ciel…
Les heures passant, cet air est de plus en plus présent. Le nez en l’air à regarder l’aménagement de leur appart’, les feuilles des arbres ou mentalement toute ma réalité, je le fredonne dans ma tête ; ce rythme colore ma vue et sera la teinture de mon dimanche.
Ni la tétanie des mains et des bras ni la sueur de l’effort ne me laisseront un souvenir aussi évocateur de ce week-end que cette air-là.
De retour sur Paris, le couché de soleil rasant illumine les blés de rose léger. Dommage que je n’ai pas mon appareil photo pour capturer ces nuances… La palanquée de parisiens emboîtés sur l’A6 ne me fera pas baisser le nez, et mon dimanche se terminera avec cet air en tête, le pied léger, l’esprit en l’air, apaisé, et les bras tétanisés.
A quel point mon cerveau fonctionne-t-il plus vite que moi et m’insère dans la tête des airs avant même que j’ai conscience de tout ce que je capte ?
Pourquoi a-t-il mémorisé cet air, que je n’ai même pas cherché à retenir, pour me le sortir à ce moment ? Quel travail de fond, quel lien s’établit-il entre un air que j’entends et le contexte dans lequel je m’en rappel ?
PS : les commentaires sont rouverts
Quand on a l’esprit en paix , on sait reconnaitre ce qui est bon pour soi, sans analyser, sans réfléchir ,alors on se laisse porter par ce qui apparait,mais encore faut il ne pas s’y attacher.