Klyuchi

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Petite cuite entre amis pour le second soir : Pastis, bière d’ici, vodka.

Et levé tôt pour le départ en 6×6, LE truc de l’armée russe, 250 chevaux, 70km/h en pointe sur le plat comme à la verticale, le tank sur roues, ce qui sera un peu notre maison. Et ceux qui nous accompagnerons : Sacha notre guide, Natacha notre cuisinière, et Micha notre pilote (du coup nous décidons de tous nous appeler machin-cha et de parler en bidule-skoy). Ce véhicule me rappel les fabuleuses heures du Kirghizistan, l’extraordinaire ambiance, et les interminable heures dans ce truc sans suspensions.

La route est longue : plus de 10h sur la seule route du pays, dans un panier à salade où il est dur de lire et impossible d’écrire. Certains arrivent à dormir, moi franchement pas. Alors je bouquine, et quand ça remue trop je jette mon nez dans le paysage et me perd dans les pensées, qui finissent inlassablement dans les trois noirs des guerres sans armistices.

Douleur, petite douleur, viens ici que je prenne soin de toi…

J’imagine des batailles qui n’auront pas lieu, refais celles qui ont eu lieu.

Douleur, petite douleur, viens ici que je prenne soin de toi…

Inspiration… Expiration…

Un chaos de la route m’arrache et me fait pester, je souris aux arbres qui la borde.

160° Est, 55° Nord… Mais qu’est-ce que je fous là ?

A la première pause nous faisons connaissance avec la faune locale, avec laquelle nous allons devoir cohabiter : les moustiques. Tu pointes le moindre bout de chaire et trois viennent te dévorer.

Et j’en profite pour continuer mon œuvre : je pego des bières sur le seul critère de leur étiquette et je pousse tout le monde à acheter de la vodka différente, histoire de goûter.

Nous finissons par arriver à Kloutchy, bout du monde les bains. Le temps de débarquer notre souk, apéro pastis bière vodka saumon. La réalité oscille, le repas se passe, bon enfant, et programme de demain : marchouille, camion jusqu’au Kloutchevskoy, marchouille, dodo sous tente, et même chose dans l’autre sens pour re-dormir à Kloutchy.

Erreur du soir : dormir dans la même piaule que Côme. Pas d’espoirs…

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