3 jours et 3 nuits sans douches, 3 jours de grand soleil et de marche, ou de cuisson dans le camion font que je pue, c’est une aberration.
Mais ca fait du bien de se sentir en vie.
Alors pourquoi quelque part ça me soule légèrement ? Où est passé le trekkeur made in l’arrache qui est en moi ? Celui qui a traîné ses pompes sur tant de chemins sans (trop) se plaindre ?
Aujourd’hui c’est 7h de route pour aller à Milkovo. Petit déj à 7h, et c’est vraiment chiant de se lever si tôt. Mais c’est vrai que je suis pas en vacances, non plus…
7h dans le panier à salade, qui passent vite. J’achève Zweig (« La pitié dangereuse ») et entame Damasio (« Aucune souvenir assez solide »). J’observe qu’un tiers du groupe fait comme moi, lit, alors que j’étais le seul il y a quelques jours.
Je me dis qu’il est certainement impoli de rester ainsi dans mon coin, comme en fait j’ai souvent fait dans ce séjour, et parfois même en jouant ou écrivant sur mon mobile, mais personne, personne, ne m’en a tenu rigueur ou fait la moindre remarque, positive ou négative, sur mon isolement, sur le fait que je sois à part, sur mon mobile, sur mon bouquin, ou que je ne parle pas.
Écoute…
Tout au plus m’a-t-on demandé ce que je lisais, tout au plus Côme m’a demandé ou j’en étais dans Zweig, et Daniel pris en photo parce qu’il était bluffé que j’arrive à lire.
Nous arrivons dans pour dans un « hôtel » : douches sur le pallier, cuisine sur le pallier à chaque étage, machine à laver :
Plus une auberge qu’un hôtel…
La douche fait du bien, mais en vérité… peut-être que je m’en serais passé encore quelques jours…
Apéro improvisé. J’aime bien ce groupe : personne ne se marche sur les pieds, chacun sa personnalité, aucune inimitiés (ou alors très vite calmées), beaucoup d’humilité et de respect, une bonne dose d’humour.
Et le soir visite d’un musée de la chasse, plein de bestiole taxidermisées.
Demain levé tôt, encore…