C’est ce que j’ai annoncé quelques heures après notre arrivée vers le volcan Mutnovsky. Ironique ?
Levé tôt, encore une fois. Une bonne dizaine d’heure de bus pour atteindre nos 3 prochains jours de camp : au pied du Mutnovsky.
Nous passons par Elisovo, c’est l’occasion de changer un peu d’argent et d’acheter des boites. Des boites qui vont servir à acheminer ma cueillette de cailloux, fragile.
J’ai fini Damasio, j’entame Garcia Marquez (« Cent ans de solitude »), que j’ai du mal à lire sur les derniers kilomètres tellement ça secoue. Mais quelque chose d’autre occupe le groupe : la météo.
Ce matin en partant de Milkovo il faisait grand soleil et frais. Nous nous sommes baignés dans des sources chaudes vers midi, tranquille. Et là, en cette fin d’après midi, c’est nuage et pluie pas si fine. Les volcans sont cachés. Sachant que nous allons camper pendant 3 jours et que dehors il fait plutôt frais pour l’heure, ça en cynise plus d’un.
Notre lieu de camp est trempé, il fait froid (entre 5 et 10°C, à vue de nez qui coule), il flotte et on ne voit pas à 100m. Parfait pour débarquer et monter les tentes. Pour un peu j’avais peur que mon pantalon de pluie ne serve pas… Nous improvisons un frigo dans la rivière pour ce qui doit être mis au frais, par nous et les autres.
Le jour tombe, la pluie ne cesse pas. Et cette question revient : que fous-je ici ?
Pantalon de pluie, parka sur polaire, chapeau étanche, attaque de moustiques, chaussures de trek pour l’étanchéité et la chaleur, attention aux ours (dixit Sacha), visibilité 100m par 5°C, 158° Est, 54° Nord, 24 juillet, 3 jours sous tente trempée.
Voilà, ça c’est les vacances.
Le repas se passe soudé dans la galère (dixit Solange), aperotisé à la bière et à la vodka maison de Sacha. Durant car l’ambiance est bonne, et il fait bon sous la tente mess. Demain c’est grasse mat’ : petit dej à 8h.
Programme inconnu, car dépendant de la météo.