Voilà, un vendredi de début décembre, en pleine semaines des gilets jaunes, presque 6 mois après tous les autres de ma promo, mon nom était sur une liste, avec 8 autres, faisant de moi un diplômé infirmier !
Je sautillais partout, je me sentais libéré d’un poids, j’avais envie d’embrasser tout le monde. Je sentais une corde de plus à mon arc, un talent de plus dans mes mains ! Celui de prendre soin de ceux qui ne peuvent plus prendre soin d’eux. Peut-être était-ce cela que je cherchais, au fond, depuis le début ? Par vengeance, réparation…
Après presque 3 ans et demi de formation, j’ai réussi, achevé, quelque chose : j’ai le diplôme d’un des métiers les plus ambivalents du monde ; respecté par tous mais sérieusement sous payé…
J’ai l’impression d’être deux, d’avoir deux mains.
( ( « je suis infirmier » ) )
Mais alors j’avoue… un goût amer : j’ai appris la nouvelle seul, alors que j’étais dans la rue d’une ville inconnue, sans mes parents pour me féliciter, sans un conjoint pour m’embrasser.
Il y a trop de place pour moi, dans ma vie.
Tracklist :
« It’s in your hands », de Björk, parce que c’est dans mes mains, maintenant…