C’est un peu de la magie, et je ne sais pas à quoi ça tient. Au sport ? à son âme ? à ma vision des choses ? aux gens qui composent ce groupe auquel j’appartiens ? aux organisateurs de ce groupe ? Aux profs ?
Aux filles de ce groupe ?
Un événement de capoeira, surtout un festival, c’est une date et un lieu auxquels se retrouvent invités par un groupe tous les capoeiristes qui veulent venir. Oui c’est payant, mais c’est pour payer les profs et le moyen de les faire venir. Le logement est chez le capoeiriste, le plus souvent, et parfois sur un sol de salle de bain, ou dans le gymnase.
Le programme c’est des entraînements de capoeira pendant x jours par les profs (maître, contremaître, professeur, instructeurs mais en fait on s’en fout) que vous voyez de fait rarement en temps ordinaire.
Autre manière de faire, autre technique, autre approche, autres séquences et… autre public : des capoeiristes de tous coins de la France et du monde, au gré des affinités entre les groupes invités et hôte et des disponibilités.
Aussi des têtes connues : celles de votre propre groupe dans votre propre ville, ou d’une autre ville, ou celles que vous ne croisez qu’en festival, c’est à dire quelques fois par an, parfois moins. Et puis celles que vous croisez pour la première fois, soit qu’elles soient nouvelles dans ce sport, soit qu’elles se déplacent rarement en dehors de leur ville.
Alors tout ce monde se connaît sans encore se connaître et partage au moins le langage commun de la capoeira et sa philosophie.
Alors il n’est pas très dur de se sentir bien dans ce mélange d’histoires et de langues, dont au moins le brésilien est compris par tous, exceptés les vraiment nouveaux.
Faire des rencontres fascinantes est plutôt commun, et habituel qu’elles durent ; après tout la capoeira est une belle petite planète : pourquoi s’y faire la guerre ?
Mais alors qu’est ce qui fait que c’est magique à ce point ? Qu’est-ce qui fait que chacun en ressort enchanté ? systématiquement ?