Réveillé de réelle sale humeur. Comme d’hab, dirait Côme. Rêve étrange, envie de rentrer chez moi, d’arrêter de courir, dormir en silence, être dans un environnement connu, chaud, familier, dans les bras d’Ali.
Mais non, não é possível. Je retarde le moment où je vais rejoindre le petit dej, craignant l’averse.
Il me faut bien deux heures avant de réintégrer le présent. Pourquoi résister, mon lapin ? Pourquoi ne pas se laisser porter ? Tu y es, profite, tu n’as de toutes façons aucun moyen de rentrer. In your head, it’s only in your head… Je baisse donc mes défenses, mes peurs, mes résistances, et regarde dehors : Kamchatka, en route pour un tour sur la rivière, pour une partie de pêche, à la cuillère.
Je ne pêche rien, et le champion est Daniel, avec 5 poissons. Allez comprendre…
L’équipe russe nous prépare le repas avec entre autres ce que nous avons péché.
Ces mecs survivront toujours : larguez-les dans la nature avec rien et un couteau et ils vous préparent le dîner.
Puis plouf dans la rivière Kamchatka (« Ça c’est fait » ©®™) et retour à l’hôtel pour 2h de glande (carte postale, timbres, bière pour 3 jours, apéro) avant d’aller visiter un village Evène.
Et là je me sens colonialiste. Je n’aime pas ça et ne trouve pas de justification. Pour me déculpabiliser je décide de ne pas prendre de photos. Ou presque.
Bref, les Evènes élèvent des chiens de traîneau, entre autres.
Et ils nous font un spectacle de leurs danses locales.
Notez le micro à gauche. Hors champs se trouvent des enceintes, une table de mixage et un ordinateur portable (« sous Windows 7 »,dixit Éric) Et je ne vois pas où ils dorment.