Stage du 3ème trimestre. Ça pique.
Dès le premier jour rien qu’à discuter avec la cadre de santé je sentais que ça allait mieux se passer.
Premier contact avec celle qui sera ma référente : sympa, carrée, efficace, souriante, smooth. Ok, je suis entre de bonnes mains. Premier contact avec l’équipe, je sors mes antennes : tout le monde s’entend bien, chacun bosse pour améliorer le travail de chacun, et je ne parviens pas à voir qui est AS, qui est IDE, qui est autre : tout le monde est tout le temps ensemble et je ne sens pas la hiérarchie dans les rapports. Ils ont une quantité innombrable de pratiques et de règles, tacites ou non. Personne ne tire dans les pattes de personne en disant « non, c’est comme ça qu’il faut faire », et c’est appréciable.
Bref, une équipe qui déchire.
Étant mon premier stage en milieu hospitalier, j’apprends pour cette fois beaucoup de gestes techniques et une organisation et un rythme assez différent de ce que j’avais en EHPAD.
Enfin, il paraît que c’est le rythme de l’hôpital, et qu’ici, en plus c’est un service calme.
Entre les travaux à faire pour l’IFSI, les objectifs du stage, et vouloir apprendre ici tout ce que je peux tout en n’étant pas un boulet pour l’équipe qui veut me voir être à leur hauteur, j’ai la tête grillée à la fin de la journée : j’entends les voix de chacun de membres de l’équipe jusque dans mon sommeil, je me réveille en pleine nuit en me rappelant ce que j’ai oublié de faire. J’apprends des choses nouvelles tous les jours, et tous les jours je me sens débutant. Ayant quitté un milieu où mes connaissances étaient reconnues, la fierté en prend un coup, et l’humilité est de rigueur.
J’en viens à me demander si j’ai réellement les capacités de faire ce métier (mais est-ce que je veux vraiment faire ce métier ?), si cette équipe a un niveau tellement élevé qu’il me semble inatteignable, ou si c’est le cheminement normal de l’apprentissage.