Vendredi j’ai posé ma première perf seul sans personne par dessus mon épaule.
Étape…
Etape parce que pour moi cet acte est LE truc que je ne savais pas faire avant de commencer cette formation. Faire les toilettes, préparer des perfs, faire des pansements, ça c’est plutôt facile. Là, c’est carrément percer la peau de quelqu’un pour y introduire un médicament.
Dans ma tête, cet acte est emblématique de l’infirmier, et quand je parle de ce que j’aimerais faire après, je dis souvent que j’ai envie de poser des perfs avec de bouts de bambou. Je sais bien, et les formatrices ne cessent de nous le répéter, que l’acte de base de l’infirmier est la toilette, mais pour moi qui recherche en plus la technique dans ce métier, c’est la perf.
Je me rends compte que je commence un tout petit peu à avoir mon style quand je fais des soins (faire des soins). Et c’est étrange d’observer son propre style à mon âge dans une toute nouvelle discipline.
D’observer comment je s’exprime à travers le prisme de ces pratiques. Quelles couleurs en sortent ? A partir d’elle puis-je en déduire le mélange original ?
J’ai fait un pas de plus vers ce métier. Mais je ne sais toujours pas pourquoi je le fais.
« La vie est un mystère qu’il faut vivre et non un problème à résoudre », dixit Monsieur Gandhi …